Les activités de diagnostic prénatal font l’objet d’un suivi d’activité annuelle sur un modèle de dossier fixé par arrêté du ministre chargé de la santé. Compte-tenu des difficultés rencontrées l’année dernière dans la compréhension de certains items qui avaient entraîné une certaine hétérogénéité des réponses, certaines parties de ces bilans d’activité ont été restructurées et certaines questions reformulées. Par conséquent, les comparaisons avec les données antérieures doivent rester prudentes.
La quasi-totalité des centres de diagnostic prénatal (DPN) ont transmis leur bilan d’activité pour l’année 2010. Cependant, trois centres ayant eu une activité en 2010 n’ont pas transmis leurs données : l’hôpital Zobda Quitman de Fort de France pour la cytogénétique, l’EFS Rhône-Alpes de Lyon pour la génétique moléculaire et le CH de Polynésie française de Tahiti pour les marqueurs sériques. Grâce au contrôle de qualité systématique auprès des centres, la qualité des données continue de s’améliorer, même si elle reste hétérogène entre les domaines d’activité.
Les bases de données ont été figées le 12 mars 2012 pour le DPN, intégrant les corrections transmises à cette date. En l’absence de réponse des centres, certaines données sont encore manquantes ou incohérentes. Toutefois, le taux de réponse atteint à cette date était très bon.
Quelques chiffres clés et leur contexte
Sur le plan biologique, le diagnostic prénatal (DPN) se rapporte à des prélèvements soit sur le fœtus ou ses annexes (liquide amniotique, villosité choriale, sang fœtal) soit sur le sang de la mère. Ces prélèvements permettent un diagnostic ou une probabilité d’atteinte de ce fœtus.
Les techniques d’analyse employées sont la cytogénétique pour l’étude du nombre et de la forme des chromosomes, la génétique moléculaire pour les études de l’ADN fœtal et toutes les autres disciplines biologiques (hématologie, immunologie, maladies infectieuses, biochimie fœtale) qui mettent en évidence une pathologie fœtale délétère. Le nombre de laboratoires autorisés est très hétérogène entre les activités.
Le diagnostic prénatal au cours de l’année 2010 a été marqué par la mise en œuvre du dépistage combiné de la trisomie 21 au premier trimestre de la grossesse, en application de l’arrêté du 23 juin 2009. Ce dépistage combine l’âge maternel, les marqueurs sériques et l’échographie (mesure de la clarté nucale et de la longueur cranio-caudale du fœtus vers 12 semaines d’aménorrhée). Il a modifié les pratiques par plusieurs aspects. Tout d’abord, l’évaluation du risque de trisomie 21 est fournie au 1er trimestre de la grossesse, ce qui est un bénéfice reconnu par la grande majorité des femmes enceintes mais une période de la grossesse où les pertes fœtales spontanées n’ont statistiquement pas toutes eu lieu. D’autre part, la combinaison de facteurs échographiques avec les facteurs biochimiques a introduit un paramètre obligatoirement plus subjectif et « opérateur-dépendant » que des mesures biochimiques, ce qui a obligé les échographistes à se soumettre à une évaluation de leurs pratiques professionnelles de façon à homogénéiser autant que possible les façons de mesurer. La montée en charge très rapide et importante du nombre d’échographistes ayant reçu leur habilitation à travers un numéro d’identification peut faire craindre des discordances dans les mesures échographiques et donc dans les calculs de risque transmis aux patientes. Il est donc primordial de surveiller l’efficacité du dépistage. Les chiffres fournis par les rapports d’activité des laboratoires de biochimie et des laboratoires de cytogénétique montrent que le dépistage au 1er trimestre est très efficient puisqu’en 2010 beaucoup moins de femmes enceintes ont subi un prélèvement invasif alors que le nombre de trisomies 21 dépistées est resté stable. Les autres anomalies chromosomiques déséquilibrées sévères ont été mieux dépistées. Néanmoins, ce travail d’évaluation doit être continué au niveau des naissances des enfants atteints de trisomie 21 pour vérifier l’absence d’augmentation des faux-négatifs du dépistage. Le dépistage au 2ème trimestre de la grossesse comprenant le dosage de l’AFP sérique maternelle permettait en plus dans un certain nombre de cas un dépistage du spina bifida. Les rapports de biochimie prénatale montrent une diminution globale des spina bifida diagnostiqués sur l’électrophorèse des cholinestérases dans le liquide amniotique. Il faut surveiller par l’analyse des naissances que ce défaut de diagnostic par la biochimie est tout à fait compensé par le diagnostic échographique de cette malformation.
Tableau DPN1. Résumé de l'activité de DPN en 2010
|
Nombre de laboratoires autorisés |
Nombre de laboratoires ayant eu une activité en 2010 |
Nombre de fœtus étudiés |
Nombre de diagnostics positifs |
Cytogénétique |
72 |
69* |
55568 |
3957 |
Génétique moléculaire |
53 |
50** |
2751 |
544 |
Biologie infectieuse |
49 |
46 |
|
|
Parasitologie seule |
|
20 |
1533 |
124 |
Virologie seule |
|
23 |
4667 |
121 |
Parasitologie et virologie |
|
3 |
|
|
Hématologie / immunologie |
2 |
0 |
0 |
0 |
Biochimie fœtale et marqueurs sériques |
101 |
97*** |
|
|
Maladies héréditaires sur antécédent familial |
|
5 |
88 |
18 |
Hormonologie |
|
5 |
67 |
37 |
Défaut de fermeture du tube neural |
|
23 |
6640 |
132 |
Marqueurs sériques |
|
87 |
714928(a) |
709(b) |
* Parmi les 69 centres de cytogénétique, un centre ayant eu une activité en 2010 était manquant : l’hôpital Zobda Quitman de Fort de France ** Parmi les 50 centres de génétique moléculaire, un centre ayant eu une activité en 2010 était manquant : l’EFS Rhône-Alpes Lyon Beynost *** Parmi les 97 centres de biochimie marqueurs sériques, un centre ayant eu une activité en 2010 était manquant : le CH de Polynésie française de Tahiti (a) Nombre de femmes testées (b) Nombre de trisomies 21 diagnostiquées |
Prélèvements
Figure DPN1. Evolution du nombre femmes ayant fait un prélèvement pour caryotype fœtal
Le nombre de femmes ayant eu un caryotype fœtal diminue régulièrement depuis 2006. En 2010 la diminution est importante : - 30% (-23 537) par rapport à 2009 (figure DPN1), qui s’explique par la diminution des examens pour indications (tableau DPN 5 et 6) :
- « âge maternel supérieur à 38 ans » (-73%, n=-17 763). Cette indication ne représente plus que 12% des indications contre 31% en 2009
- « signes d’appel biologiques » (-15%, n=-4 936)
- « augmentation de la clarté nucale » (-20%, n=-1 052).
Ces trois indications s’étant transformées dans un grand nombre de cas en «risque combiné au 1er trimestre de la grossesse», dont la mise en place nationale s’est effectuée début 2010. Le détail des types de prélèvements réalisés montre que cette baisse s’observe sur les prélèvements de liquide amniotique (-35%, n=-25 065) mais pas sur les prélèvements de villosités choriales qui augmentent de +8%, (n=+696), alors que les prélèvements sur sang fœtal (très minoritaires) restent stables (n=501) (figure DPN2). Un 2ème prélèvement est nécessaire pour établir le caryotype fœtal dans 4% des cas, en particulier pour « confirmation diagnostique », contre 3% en 2009 (tableau DPN2), ce qui est à mettre en relation avec l’augmentation du nombre de prélèvements de villosités choriales.
Tableau DPN2. Etablissement du caryotype selon le temps du prélèvement
|
2009 |
2010 |
||
|
Nombre |
% |
Nombre |
% |
Premier prélèvement |
79121 |
96,7% |
54512 |
95,0% |
Deuxième prélèvement (ou plus) |
||||
Pour échec du 1er prélèvement |
547 |
0,7% |
490 |
0,9% |
Pour confirmation diagnostique |
2146 |
2,6% |
2371 |
4,1% |
Nombre de prélèvement total |
81814 |
|
57373 |
|
Figure DPN2. Evolution des différents modes de prélèvement pour l'établissement du caryotype*
Anomalies diagnostiquées
En 2010, 8,2% d’anomalies ont été diagnostiquées (4584/55568) dont 3 957 (7,1%) anomalies déséquilibrées. La moitié des anomalies déséquilibrées (49%) sont des trisomies 21, 16% des trisomies 18, 14% des dysgonosomies, 6% des trisomies 13 et 15% d’autres anomalies déséquilibrées (tableau DPN3).
Le nombre total d’anomalies déséquilibrées diagnostiquées a légèrement diminué en 2010 (-1,5%, n=-59). Mais cette évolution dépend du type d’anomalies diagnostiquées (tableau DPN3) :
- le nombre de cas de trisomies 21 a augmenté de +0,8% (n=16) : les 315 diagnostics en moins sur l’indication « âge maternel ≥ 38 ans » étant presque exactement compensés par les 335 diagnostics en plus sur l’indication « signes d’appel biologiques » ou « échographiques » (tableau DPN7)
- le nombre de cas de trisomies 18 a diminué de 5% (n=-35), non pas sur indication « signes d’appel biologiques » (n=+24) mais essentiellement sur l’indication « âge maternel ≥ 38 ans » (n=-48) (tableau DPN7)
- le nombre de diagnostics de syndrome de Turner reste stable (234 vs 237) mais le diagnostic des autres dysgonosomies a diminué de 17% (n=-39) ce qui est lié à la diminution du nombre de cas dépistés de façon aléatoire chez les femmes de plus de 38 ans (n=-64) (tableau DPN7)
Les autres anomalies déséquilibrées (qui sont essentiellement des anomalies de structure des chromosomes) restent stables (851 vs 852) (tableau DPN7).
Tableau DPN3. Caryotypes fœtaux et anomalies chromosomiques diagnostiquées
Anomalies |
2008 |
2009 |
2010 |
||||||
N |
% des caryotypes |
% des anomalies déséquilibrées |
N |
% des caryotypes |
% des anomalies déséquilibrées |
N |
% des caryotypes |
% des anomalies déséquilibrées |
|
Trisomie 21 |
1903 |
2,3% |
48,2% |
1918 |
2,4% |
47,8% |
1934 |
3,5% |
48,9% |
Trisomie 18 |
610 |
0,7% |
15,5% |
657 |
0,8% |
16,4% |
622 |
1,1% |
15,7% |
Trisomie 13 |
237 |
0,3% |
6,0% |
234 |
0,3% |
5,8% |
237 |
0,4% |
6,0% |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
342 |
0,4% |
8,7% |
358 |
0,5% |
8,9% |
358 |
0,6% |
9,0% |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
109 |
0,1% |
2,8% |
103 |
0,1% |
2,6% |
79 |
0,1% |
2,0% |
Trisomie X |
83 |
0,1% |
2,1% |
60 |
0,1% |
1,5% |
55 |
0,1% |
1,4% |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
88 |
0,1% |
2,2% |
68 |
0,1% |
1,7% |
58 |
0,1% |
1,5% |
Triploïdies* |
|
|
|
|
|
|
120 |
0,2% |
3,0% |
Autres anomalies déséquilibrées |
576 |
0,7% |
14,6% |
618 |
0,8% |
15,4% |
494 |
0,9% |
12,5% |
Total des anomalies déséquilibrées |
3948 |
4,7% |
100,0% |
4016 |
5,1% |
100,0% |
3957 |
7,1% |
100,0% |
Anomalies a priori équilibrées |
746 |
0,9% |
|
787 |
1,0% |
|
627 |
1,1% |
|
Total des anomalies |
4694 |
5,6% |
|
4803 |
6,1% |
|
4584 |
8,2% |
|
Caryotypes fœtaux |
83596 |
|
|
79105 |
|
|
55568 |
|
|
*Les triploïdies n'étaient pas différenciées les années antérieures (elles étaient comptabilisées dans les autres anomalies déséquilibrées) |
La fréquence des anomalies diagnostiquées sur biopsie de villosités choriales a augmenté en 2010 (41% vs 35% en 2009). Ces prélèvements sont majoritaires pour les trisomies 18, 13, les syndromes de Turner et les triploïdies (figure DPN3).
Figure DPN3. Fréquence des types de prélèvements selon les anomalies diagnostiquées en 2010
Tableau DPN4. Fréquence des prélèvements de villosités choriales selon les anomalies diagnostiquées
|
2008 |
2009 |
2010 |
|||
|
N |
% |
N |
% |
N |
% |
Trisomie 21 |
596 |
30,8% |
628 |
32,7% |
775 |
40,1% |
Trisomie 18 |
285 |
24,1% |
327 |
49,8% |
331 |
53,2% |
Trisomie 13 |
115 |
16,4% |
114 |
48,7% |
122 |
51,5% |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
202 |
17,7% |
227 |
63,4% |
256 |
71,5% |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
10 |
71,5% |
7 |
6,8% |
14 |
17,7% |
Trisomie X |
10 |
20,6% |
5 |
8,3% |
9 |
16,4% |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
13 |
40,1% |
6 |
8,8% |
14 |
24,1% |
Triploïdies |
|
|
|
|
60 |
50,0% |
Autres anomalies déséquilibrées |
139 |
51,5% |
186 |
30,1% |
155 |
30,8% |
Total des anomalies déséquilibrées |
1370 |
34,6% |
1500 |
37,9% |
1736 |
43,8% |
Anomalies a priori équilibrées |
85 |
53,2% |
94 |
11,9% |
130 |
20,6% |
Total des anomalies |
1455 |
31,7% |
1594 |
34,8% |
1866 |
40,7% |
La répartition des indications des prélèvements fœtaux a beaucoup évolué en 2010 avec une diminution importante des indications « pour âge maternel ≥38 ans » de 31% à 12% presque exactement compensée par une augmentation des indications « pour signes d’appel biologiques ou échographiques » (64% vs 80%). En nombre absolu, la diminution des indications de caryotypes pour « âge maternel isolé » a chuté de 17 763 cas, expliquant 75% de la diminution des prélèvements pour caryotype (- 23 537) (tableau DPN5).
Pour les indications de prélèvement pour « signes d’appel biologiques », les 23 475 dont le type de test réalisé est connu se répartissent en 22% (5 202/23 475) et 7% (1 686/23 475) respectivement pour les marqueurs sériques combinés à la mesure de la clarté nucale au 1er et au 2nd trimestre alors que les marqueurs sériques du 2nd trimestre représentent encore 71% (16 587/23 475) de ces indications (tableau DPN6).
La fréquence des diagnostics positifs d’une anomalie chromosomique déséquilibrée a augmenté de 39% en passant de 5,1% en 2009 à 7,1% en 2010, sur l’ensemble de toutes les indications (tableau DPN6). Mais cet indicateur dépend beaucoup des indications de prélèvement : ce sont les « signes d’appel échographiques » qui sont les indications les plus efficaces avec seulement 29,4% des prélèvements et 67,3% des anomalies diagnostiquées (tableau DPN5). La fréquence des diagnostics positifs pour « signes d'appel échographiques avec clarté nucale augmentée de façon isolée » s’est améliorée en passant de 17,5% en 2009 à 26,6% en 2010 (tableau DPN6), ce qui est probablement à mettre en relation avec la mise en place du contrôle de qualité des échographistes. Les indications pour « signes d’appel biologiques » représentent 51% des indications et seulement 25% des anomalies diagnostiquées (tableau DPN5). Néanmoins, la fréquence des diagnostics positifs pour l’indication « signes d’appel biologiques » a augmenté de 1,9% à 3,5% en 2010 pour l’ensemble des tests (tableau DPN6), avec une fréquence 3 fois supérieure pour les marqueurs sériques du 1er trimestre combinés à la mesure de la clarté nucale par rapport aux marqueurs sériques seuls du 2nd trimestre (7,6% vs 2,4%) (tableau DPN6).
Tableau DPN5. Répartition des caryotypes et des anomalies déséquilibrées selon l’indication du prélèvement
Indications de prélèvement |
2008 |
2009 |
2010 |
|||||||||
Caryotypes fœtaux |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotypes fœtaux |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotypes fœtaux |
Anomalies déséquilibrées |
|||||||
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
|
Anomalies chromosomiques parentales |
745 |
0,9% |
43 |
1,1% |
788 |
1,0% |
79 |
2,0% |
793 |
1,4% |
55 |
1,4% |
Antécédent pour le couple de grossesse avec caryotype anormal |
1886 |
2,3% |
28 |
0,7% |
1640 |
2,1% |
38 |
0,9% |
1654 |
3,0% |
39 |
1,0% |
Signes d'appel échographiques avec clarté nucale augmentée de façon isolée avant 13Sa+6j |
4951 |
5,9% |
853 |
21,6% |
5359 |
6,8% |
937 |
23,3% |
4307 |
7,8% |
1147 |
29,0% |
Autres signes d'appel échographiques |
12117 |
14,5% |
1659 |
42,0% |
12140 |
15,3% |
1647 |
41,0% |
12017 |
21,6% |
1516 |
38,3% |
Signes d'appel biologiques total : risque >=1/250 |
34513 |
41,3% |
621 |
15,7% |
33135 |
41,9% |
616 |
15,3% |
28199 |
50,7% |
989 |
25,0% |
Autre |
1482 |
1,8% |
37 |
0,9% |
1665 |
2,1% |
44 |
1,1% |
1983 |
3,6% |
52 |
1,3% |
Age maternel isolé ou sans motif médical |
27884 |
33,4% |
707 |
17,9% |
24378 |
30,8% |
655 |
16,3% |
6615 |
11,9% |
159 |
4,0% |
Total |
83596 |
|
3948 |
|
79105 |
|
4016 |
|
55568 |
|
3957 |
|
Tableau DPN6. Fréquence des anomalies déséquilibrées diagnostiquées selon l’indication
Indications de prélèvement |
2008 |
2009 |
2010 |
||||||
Caryotypes fœtaux |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotypes fœtaux |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotypes fœtaux |
Anomalies déséquilibrées |
||||
N |
N |
% |
N |
N |
% |
N |
N |
% |
|
Anomalies chromosomiques parentales |
745 |
43 |
5,8% |
788 |
79 |
10,0% |
793 |
55 |
6,9% |
Antécédent pour le couple de grossesse avec caryotype anormal |
1886 |
28 |
1,5% |
1640 |
38 |
2,3% |
1654 |
39 |
2,4% |
Signes d'appel échographiques avec clarté nucale augmentée de façon isolée avant 13Sa+6j |
4951 |
853 |
17,2% |
5359 |
937 |
17,5% |
4307 |
1147 |
26,6% |
Autres signes d'appel échographiques |
12117 |
1659 |
13,7% |
12140 |
1647 |
13,6% |
12017 |
1516 |
12,6% |
Signes d'appel biologiques total : risque >=1/250 |
34513 |
621 |
1,8% |
33135 |
616 |
1,9% |
28199 |
989 |
3,5% |
marqueurs sériques du 1er trimestre avec risque >=1/250 |
|
|
|
|
|
|
5202 |
396 |
7,6% |
marqueurs sériques séquentiels intégrés avec risque >=1/250 |
|
|
|
|
|
|
1686 |
67 |
4,0% |
marqueurs sériques du 2ème trimestre avec risque >=1/250 |
|
|
|
|
|
|
16587 |
399 |
2,4% |
marqueurs sériques de test inconnu avec risque >=1/250 |
|
|
|
|
|
|
4724 |
127 |
2,7% |
Autre |
1482 |
37 |
2,5% |
1665 |
44 |
2,6% |
1983 |
52 |
2,6% |
Age maternel isolé ou sans motif médical |
27884 |
707 |
2,5% |
24378 |
655 |
2,7% |
6615 |
159 |
2,4% |
Total |
83596 |
3948 |
4,7% |
79105 |
4016 |
5,1% |
55568 |
3957 |
7,1% |
Tableau DPN7. Anomalies fœtales diagnostiquées en fonction des principales indications en 2009 et 2010
|
Marqueurs sériques avec risque >=1/250 |
Signes d'appel échographiques |
Age maternel isolé ou sans motif médical |
Autres indications |
Total |
|||||
Clarté nucale >=3,5mm |
Autre signes échographiques |
|||||||||
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
||
Anomalies chromosomiques détectées en 2010 |
||||||||||
Trisomie 21 |
711 |
36,8% |
670 |
34,6% |
451 |
23,3% |
67 |
3,5% |
35 |
1934 |
Trisomie 18 |
51 |
8,2% |
158 |
25,4% |
387 |
62,2% |
20 |
3,2% |
6 |
622 |
Trisomie 13 |
19 |
8,0% |
58 |
24,5% |
149 |
62,9% |
5 |
2,1% |
6 |
237 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
31 |
8,7% |
156 |
43,6% |
149 |
41,6% |
12 |
3,4% |
10 |
358 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
26 |
32,9% |
8 |
10,1% |
19 |
24,1% |
18 |
22,8% |
8 |
79 |
Trisomie X |
20 |
36,4% |
8 |
14,5% |
11 |
20,0% |
12 |
21,8% |
4 |
55 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
19 |
32,8% |
10 |
17,2% |
17 |
29,3% |
6 |
10,3% |
6 |
58 |
Triploïdies |
7 |
5,8% |
20 |
16,7% |
91 |
75,8% |
0 |
0,0% |
2 |
120 |
Autres anomalies déséquilibrées |
105 |
21,3% |
59 |
11,9% |
242 |
49,0% |
19 |
3,8% |
69 |
494 |
Total anomalies déséquilibrées |
989 |
25,0% |
1147 |
29,0% |
1516 |
38,3% |
159 |
4,0% |
146 |
3957 |
Anomalies a priori équilibrées |
147 |
|
22 |
|
61 |
|
39 |
|
358 |
627 |
Total caryotypes effectués en 2010 |
28199 |
|
4307 |
|
12017 |
|
6615 |
|
4430 |
55568 |
Anomalies chromosomiques détectées en 2009 |
||||||||||
Trisomie 21 |
423 |
22,1% |
584 |
30,4% |
490 |
25,5% |
382 |
19,9% |
39 |
1918 |
Trisomie 18 |
27 |
4,1% |
132 |
20,1% |
426 |
64,8% |
68 |
10,4% |
4 |
657 |
Trisomie 13 |
3 |
1,3% |
49 |
20,9% |
158 |
67,5% |
20 |
8,5% |
4 |
234 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
37 |
10,3% |
70 |
19,6% |
221 |
61,7% |
23 |
6,4% |
7 |
358 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
18 |
17,5% |
11 |
10,7% |
21 |
20,4% |
51 |
49,5% |
2 |
103 |
Trisomie X |
17 |
28,3% |
2 |
3,3% |
8 |
13,3% |
31 |
51,7% |
2 |
60 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
19 |
27,9% |
11 |
16,2% |
16 |
23,5% |
18 |
26,5% |
4 |
68 |
Autres anomalies déséquilibrées |
72 |
11,7% |
78 |
12,6% |
307 |
49,7% |
62 |
10,0% |
99 |
618 |
Total anomalies déséquilibrées |
616 |
15,3% |
937 |
23,3% |
1647 |
41,0% |
655 |
16,3% |
161 |
4016 |
Anomalies a priori équilibrées |
195 |
|
31 |
|
72 |
|
150 |
|
339 |
787 |
Total caryotypes effectués en 2009 |
33135 |
|
5359 |
|
12140 |
|
24378 |
|
4093 |
79105 |
Tableau DPN8. Répartition des anomalies fœtales découvertes sur indication « marqueurs sériques avec risque >1/250 » selon le type de test
Anomalies chromosomiques détectées |
Marqueurs sériques avec risque >=1/250 |
||||
1er trimestre |
Séquentiels intégrés |
2ème trimestre |
Test inconnu |
Total |
|
Trisomie 21 |
284 |
55 |
285 |
87 |
711 |
Trisomie 18 |
25 |
1 |
17 |
8 |
51 |
Trisomie 13 |
13 |
0 |
6 |
0 |
19 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
12 |
2 |
14 |
3 |
31 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
10 |
2 |
10 |
4 |
26 |
Trisomie X |
7 |
3 |
8 |
2 |
20 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
3 |
1 |
10 |
5 |
19 |
Triploïdies |
3 |
0 |
3 |
1 |
7 |
Autres anomalies déséquilibrées |
39 |
3 |
46 |
17 |
105 |
Total anomalies déséquilibrées |
396 |
67 |
399 |
127 |
989 |
Anomalies a priori équilibrées |
30 |
12 |
82 |
23 |
147 |
Nombre total de caryotypes effectués |
5202 |
1686 |
16587 |
4724 |
28199 |
Issue des grossesses
Les issues de grossesse non renseignées représentent 13% des cas d’anomalies diagnostiquées, la fréquence des interruptions médicales de grossesse (IMG) ne peut donc pas être estimée directement. Malgré tout, il est évident que le recours à une IMG reste lié au type d’anomalie et à sa gravité.
Tableau DPN9. Issue des grossesses selon la pathologie diagnostiquée en 2010
|
Né vivant |
Interruption médicale de grossesse |
Perte fœtale |
Mort né ou mort néonatale précoce |
Non renseigné |
Total |
|||||
|
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
Trisomie 21 |
62 |
3,2% |
1567 |
81,0% |
60 |
3,1% |
12 |
0,6% |
233 |
12,0% |
1934 |
Trisomie 18 |
7 |
1,1% |
475 |
76,4% |
39 |
6,3% |
17 |
2,7% |
84 |
13,5% |
622 |
Trisomie 13 |
1 |
0,4% |
193 |
81,4% |
15 |
6,3% |
4 |
1,7% |
24 |
10,1% |
237 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
64 |
17,9% |
225 |
62,8% |
27 |
7,5% |
0 |
0,0% |
42 |
11,7% |
358 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
41 |
51,9% |
19 |
24,1% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
19 |
24,1% |
79 |
Trisomie X |
42 |
76,4% |
8 |
14,5% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
5 |
9,1% |
55 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
33 |
56,9% |
10 |
17,2% |
1 |
1,7% |
1 |
1,7% |
13 |
22,4% |
58 |
Triploïdies |
0 |
0,0% |
92 |
76,7% |
17 |
14,2% |
0 |
0,0% |
11 |
9,2% |
120 |
Autres anomalies déséquilibrées |
88 |
17,8% |
304 |
61,5% |
29 |
5,9% |
4 |
0,8% |
69 |
14,0% |
494 |
Anomalies a priori équilibrées |
468 |
74,6% |
43 |
6,9% |
7 |
1,1% |
0 |
0,0% |
109 |
17,4% |
627 |
Total |
806 |
|
2936 |
|
195 |
|
38 |
|
609 |
|
4584 |
Autres recherches diagnostiques
Tableau DPN10. Diagnostics d'anomalies chromosomiques par FISH
|
2009 |
2010 |
Nombre de prélèvements pour lesquels un diagnostic de FISH interphasique a été réalisé |
11353 |
11382 |
On observe une stabilité du nombre d’examens par FISH malgré une diminution du nombre de prélèvements fœtaux.
Tableau DPN11. Echecs sur liquide amniotique selon l'âge gestationnel
(2009 : N=44 centres, 2010 : N=47 centres)
|
2009 |
2010 |
||||
|
1er trimestre |
2ème trimestre |
3ème trimestre |
1er trimestre |
2ème trimestre |
3ème trimestre |
Echec pour FISH |
3 |
13 |
2 |
8 |
15 |
7 |
Echec pour caryotype |
45 |
103 |
92 |
24 |
110 |
81 |
Total |
48 |
116 |
94 |
32 |
125 |
88 |
Tableau DPN12. Recherche d'une anomalie chromosomique par analyse moléculaire en 2010
(N=19 centres)
|
Nombre de fœtus étudiés |
Nombre de fœtus pour lesquels un résultat d'anomalie pathogène a été rendu |
Puces |
210 |
40 |
Recherches d'anomalies chromosomiques par analyse moléculaire |
569 |
50 |
Total |
779 |
90 |
En conclusion, la mise en place du dépistage combiné de la trisomie 21 au 1er trimestre de la grossesse a eu un impact important sur l’activité des laboratoires de cytogénétique prénatale. Le nombre d’examens sur le liquide amniotique a fortement diminué, celui sur biopsies de villosités choriales a augmenté. Les indications des caryotypes fœtaux se sont modifiées, l’âge maternel est devenu un paramètre d’évaluation du risque et n’est plus une indication à lui seul.
Prélèvements sur tissus annexiels embryonnaires ou fœtaux
L’activité de génétique moléculaire en diagnostic prénatal est relativement stable entre 2009 et 2010. Au total, durant l’année 2010, 2 751tests ont été réalisés, ce qui a permis la détection de 544 cas de fœtus atteints de maladie génétique. Une IMG a ensuite été réalisée dans 447 cas. Il est à noter que l’issue des grossesses n’est pas toujours connue (femme perdue de vue après la réalisation du DPN par exemple), ce qui peut minimiser le nombre d’interruptions médicale de grossesse réalisées dans ces indications.
En 2010, plus de 224 maladies différentes ont fait l’objet d’un DPN. Il est important de noter que sous l’étiquette « autres affections » sont regroupées plus de 204 pathologies montrant l’étendue des diagnostics prénatals proposés en France en 2010. Mais les 20 pathologies détaillées dans le tableau DPN13 représentent en volume à elles seules deux tiers des diagnostics prénatals effectués par analyse de génétique moléculaire en 2010. La pathologie faisant l’objet le plus fréquemment de diagnostic prénatal reste la mucoviscidose (538 prélèvements fœtaux, dont 343 sur signes d’appel échographiques et 195 sur antécédent familial).
Les diagnostics prénatals sur signes d’appel échographiques ont représenté, en 2010, 948 demandes de tests, soit un peu plus de 30% des demandes, et ont permis de détecter 93 cas de fœtus atteints. Le taux de positivité est très variable selon la pathologie. Ainsi, en 2010, ce taux est de 0 % pour l’amyotrophie spinale (0 cas atteint sur 63 fœtus étudiés), 1,5 % pour le syndrome de Prader Willi (1 cas détecté), 4 % pour la myotonie de Steinert (4 fœtus atteints), 5 % pour la mucoviscidose (18 cas), près de 12 % pour l’achondroplasie (27 cas atteints) et 100 % pour la sclérose tubéreuse de Bourneville (21 fœtus atteints).
Tableau DPN13. Description de l'activité de génétique moléculaire par pathologie en 2010
|
Nombre de fœtus étudiés |
Nombre de fœtus atteints |
% fœtus atteints / fœtus étudiés |
Nombre d'IMG réalisées |
% d'IMG réalisées / fœtus atteints* |
Autosomique récessif |
|||||
Amyotrophie spinale |
173 |
26 |
15,0% |
24 |
|
Amyotrophie spinale sur antécédent familial |
110 |
26 |
23,6% |
24 |
92,3% |
Amyotrophie spinale sur signe d'appel échographique |
63 |
0 |
0,0% |
0 |
|
Béta-Thalassémie |
9 |
3 |
33,3% |
2 |
66,7% |
Drépanocytose |
215 |
47 |
21,9% |
35 |
74,5% |
Mucoviscidose |
538 |
64 |
11,9% |
53 |
|
Mucoviscidose sur antécédent familial |
195 |
46 |
23,6% |
42 |
|
Mucoviscidose sur signe d'appel échographique |
343 |
18 |
5,2% |
11 |
|
Polykystose rénale autosomique récessive |
22 |
7 |
31,8% |
6 |
85,7% |
Lié à l'X |
|||||
Adrenoleucodystrophie |
14 |
9 |
64,3% |
9 |
100,0% |
Hémophilie |
25 |
14 |
56,0% |
12 |
85,7% |
Myopathie de Duchenne et Becker |
70 |
23 |
32,9% |
8 |
|
Syndrome de l'X-fragile |
110 |
41 |
37,3% |
37 |
|
Syndrome de Rett |
16 |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
Autosomique dominant |
|||||
Achondroplasie |
244 |
31 |
12,7% |
27 |
87,1% |
Achondroplasie sur antécédent familial |
15 |
4 |
26,7% |
3 |
75,0% |
Achondroplasie sur signe d'appel échographique |
229 |
27 |
11,8% |
24 |
88,9% |
Charcot-Marie-Tooth |
6 |
3 |
50,0% |
3 |
100,0% |
Dystrophie myotonique de Steinert |
172 |
36 |
20,9% |
32 |
88,9% |
Dystrophie myotonique de Steinert sur antécédent familial |
72 |
32 |
44,4% |
28 |
87,5% |
Dystrophie myotonique de Steinert sur signe d'appel échographique |
100 |
4 |
4,0% |
4 |
100,0% |
Maladie de Huntington |
25 |
12 |
48,0% |
11 |
91,7% |
Neurofibromatose de Type 1 |
28 |
15 |
53,6% |
12 |
80,0% |
Rétinoblastome |
4 |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
Sclérose tubéreuse de Bourneville |
47 |
27 |
57,4% |
22 |
81,5% |
Sclérose tubéreuse de Bourneville sur antécédent familial |
26 |
6 |
23,1% |
6 |
100,0% |
Sclérose tubéreuse de Bourneville sur signe d'appel échographique |
21 |
21 |
100,0% |
16 |
76,2% |
Autres |
|||||
Disomies uniparentales |
268 |
2 |
0,7% |
0 |
0,0% |
Syndrome d'Angelman |
3 |
1 |
33,3% |
1 |
100,0% |
Syndrome d'Angelman sur antécédent familial |
2 |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
Syndrome d'Angelman sur signe d'appel échographique |
1 |
1 |
100,0% |
1 |
100,0% |
Syndrome de Prader-Willi |
77 |
1 |
1,3% |
1 |
100,0% |
Syndrome de Prader-Willi sur antécédent familial |
11 |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
Syndrome de Prader-Willi sur signe d'appel échographique |
66 |
1 |
1,5% |
1 |
100,0% |
Total (hors autres affections) |
2066 |
362 |
17,5% |
295 |
|
Autres affections |
685 |
182 |
26,6% |
152 |
83,5% |
Total |
2751 |
544 |
19,8% |
447 |
|
*Pour certaines pathologies, le % d'IMG n'a pas pu être calculé car le nombre d'IMG était manquant pour deux centres |
Tableau DPN14. Evolution de l'activité de génétique moléculaire par pathologie
|
Nombre de fœtus étudiés |
Nombre de fœtus atteints |
Nombre d'IMG réalisées** |
||||||
|
2008 |
2009 |
2010 |
2008 |
2009 |
2010 |
2008 |
2009 |
2010 |
Autosomique récessif |
|||||||||
Amyotrophie Spinale* |
162 |
139 |
173 |
20 |
13 |
26 |
20 |
13 |
24 |
Amyotrophie Spinale sur antécédent familial |
121 |
79 |
110 |
20 |
12 |
26 |
20 |
12 |
24 |
Amyotrophie Spinale sur signe d'appel échographique |
41 |
60 |
63 |
0 |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
Béta-Thalassémie |
24 |
21 |
9 |
4 |
4 |
3 |
4 |
2 |
2 |
Mucoviscidose* |
715 |
562 |
538 |
46 |
58 |
64 |
41 |
47 |
53 |
Mucoviscidose sur antécédent familial |
199 |
191 |
195 |
37 |
40 |
46 |
34 |
34 |
42 |
Mucoviscidose sur signe d'appel échographique |
516 |
371 |
343 |
9 |
18 |
18 |
7 |
13 |
11 |
Polykystose rénale autosomique récessive |
29 |
13 |
22 |
5 |
3 |
7 |
5 |
3 |
6 |
Syndrome drépanocytaire majeur |
213 |
214 |
215 |
49 |
65 |
47 |
30 |
45 |
35 |
Lié à l'X |
|||||||||
Adrenoleucodystrophie |
6 |
12 |
14 |
5 |
5 |
9 |
5 |
5 |
9 |
Hémophilie |
42 |
42 |
25 |
24 |
22 |
14 |
15 |
10 |
12 |
Myopathie de Duchenne et Becker |
83 |
55 |
70 |
33 |
18 |
23 |
32 |
6 |
8 |
Syndrome de l'X-fragile |
129 |
132 |
110 |
46 |
43 |
41 |
43 |
35 |
37 |
Syndrome de Rett |
16 |
17 |
16 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
Autosomique dominant |
|||||||||
Achondroplasie* |
225 |
205 |
244 |
28 |
18 |
31 |
21 |
12 |
27 |
Achondroplasie sur antécédent familial |
23 |
13 |
15 |
3 |
1 |
4 |
3 |
0 |
3 |
Achondroplasie sur signe d'appel échographique |
202 |
192 |
229 |
25 |
17 |
27 |
18 |
12 |
24 |
Charcot-Marie-Tooth |
12 |
10 |
6 |
6 |
6 |
3 |
6 |
5 |
3 |
Dystrophie myotonique de Steinert |
145 |
164 |
172 |
35 |
44 |
36 |
30 |
28 |
32 |
Dystrophie myotonique de Steinert sur antécédent familial |
66 |
83 |
72 |
29 |
39 |
32 |
25 |
23 |
28 |
Dystrophie myotonique de Steinert sur signe d'appel échographique |
79 |
81 |
100 |
6 |
5 |
4 |
5 |
5 |
4 |
Maladie de Huntington |
32 |
28 |
25 |
13 |
15 |
12 |
12 |
14 |
11 |
Neurofibromatose de Type 1 |
19 |
28 |
28 |
6 |
10 |
15 |
4 |
9 |
12 |
Sclérose tubéreuse de Bourneville |
49 |
43 |
47 |
27 |
14 |
27 |
26 |
13 |
22 |
Sclérose tubéreuse de Bourneville sur antécédent familial |
24 |
29 |
26 |
4 |
5 |
6 |
4 |
4 |
6 |
Sclérose tubéreuse de Bourneville sur signe d'appel échographique |
22 |
14 |
21 |
22 |
9 |
21 |
22 |
9 |
16 |
Rétinoblastome |
12 |
7 |
4 |
4 |
2 |
0 |
4 |
0 |
0 |
Autres |
|||||||||
Cytopathies mitochondriales |
20 |
|
|
4 |
|
|
4 |
|
|
Disomies uniparentales |
304 |
298 |
268 |
3 |
5 |
2 |
1 |
3 |
0 |
Syndrome de Prader-Willi/Angelman |
61 |
81 |
80 |
2 |
2 |
2 |
1 |
1 |
2 |
Syndrome de Prader-Willi/Angelman sur antécédent familial |
15 |
12 |
13 |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
Syndrome de Prader-Willi/Angelman sur signe d'appel échographique |
45 |
69 |
67 |
1 |
2 |
2 |
0 |
1 |
2 |
Autres affections |
616 |
657 |
685 |
140 |
187 |
182 |
107 |
134 |
152 |
Total |
2914 |
2728 |
2751 |
500 |
534 |
544 |
411 |
385 |
447 |
*Certains centres n’ont pas donné le détail de leurs pathologies en 2008, ainsi le total d’analyse n’est pas égal à la somme des antécédents familiaux et des signes d’appel échographiques ** Pour certaines pathologies, le nombre d'IMG est manquant |
Prélèvements non invasifs
En 2010, la seule technique non invasive de diagnostic génétique prénatal était l’analyse d’ADN fœtal circulant dans le sang maternel.
Le nombre de détermination de sexe fœtal augmente légèrement mais régulièrement depuis 2006. Il est intéressant de suivre ce chiffre car depuis février 2011, cette détermination est à la nomenclature pour les indications : « fœtus à risque pour une maladie génétique liée à l’X » et « fœtus à risque pour l’hyperplasie congénitale des surrénales ».
Alors que le nombre de détermination du rhésus fœtal avait augmenté de manière très significative passant de 384 déterminations en 2005 à plus de 2 900 en 2007, il se stabilise en 2008 autour de 2 750 pour croître de nouveau de manière très importante en 2009 et atteindre en 2010 5 968 analyses. Il est justifié de se poser la question de la validité des données 2008, car il semble que globalement l’augmentation de cette analyse est importante mais progressive. Il faut s’attendre à continuer de voir la progression du nombre de détermination du rhésus fœtal à partir d’ADN circulant dans le sang maternel car en 2011 un rapport de la HAS définit l’utilisation de cette analyse.
Il semblerait que certains laboratoires aient transmis leur activité concernant le rhésus fœtal dans le rapport de génétique postnatale. Une attention particulière sera portée sur la validation des chiffres qui sont peut être légèrement sous évalués cette année.
L’émergence très prochaine du diagnostic prénatal non invasif, pour la détection d’aneuploïdie (trisomie 21) et de maladies génétiques mendéliennes (1 cas en 2010 de dépistage d’achondroplasie), devrait changer radicalement le paysage du diagnostic prénatal dans les années à venir. L’Agence de la biomédecine devra s’assurer que leur facilité d’accès n’entraîne pas de dérive de prescription.
Tableau DPN15. Déterminations réalisées à partir de prélèvements de sang maternel en 2010
|
Nombre de centres concernés |
Nombre de centres pour lesquels |
Nombre de fœtus étudiés |
ADN fœtal circulant |
|||
Détermination du rhésus fœtal |
7 |
2 |
5968 |
Détermination du sexe fœtal |
6 |
0 |
645 |
Ambigüité sexuelle |
3 |
3 |
27 |
Hyperplasie congénitale des surrénales |
3 |
3 |
74 |
Maladies liées à l'X |
5 |
5 |
542 |
Autre |
1 |
1 |
2 |
Autres analyses |
3 |
1 |
80 |
Achondroplasie |
1 |
1 |
36 |
Génotypage Kel |
2 |
2 |
37 |
Autre |
1 |
1 |
7 |
Cellules fœtales circulantes |
0 |
|
|
Rhésus fœtal
Figure DPN4. Détermination du rhésus fœtal en 2010
Figure DPN5. Evolution des méthodes de détermination du rhésus fœtal
Remarque : 6 centres sont concernés pour le tissus annexiels et 7 pour le sang maternel
Sexe fœtal
Figure DPN6. Détermination du sexe fœtal par analyse d’ADN fœtal présent dans le sang maternel
Recherche d’une anomalie chromosomique par analyse moléculaire
En 2010, près de 3 100 fœtus ont fait l’objet de recherche d’anomalies chromosomiques par techniques de génétiques moléculaires (MLPA, PCR quantitative …). Ce chiffre est stable par rapport à l’année précédente. Ces nouvelles techniques ont permis d’identifier une anomalie pathologique dans près de 5% des cas. Vingt et un fœtus ont fait l’objet d’un diagnostic prénatal par array CGH et 3 sont porteurs de l’anomalie recherchée. Il s’agit pour le moment de recherche et non de routine. Une évaluation technique et une réflexion éthique sont actuellement menées sur ce sujet par les professionnels (réseau APCA)1. L’Agence de la biomédecine suivra de près leurs conclusions.
Tableau DPN16. Recherche d'anomalies chromosomiques en 2010 par technique de génétique moléculaire
|
Nombre de fœtus étudiés |
Nombre de fœtus pour lesquels un résultat d'anomalie a été rendu |
Anomalie chromosomique (MLPA, QF-PCR, QMPSF...) |
3069 |
152 |
Puces |
21 |
3 |
Les analyses prénatales des différents parasites et virus n’ont pas significativement variées au cours de ces dernières années. Les agents infectieux (parasites ou virus) faisant le plus souvent l’objet d’un DPN sont respectivement le cytomégalovirus, le parvovirus et le toxoplasme.
Activité de parasitologie
L’activité de parasitologie est dominée par le dépistage des affections par le toxoplasme. Cette tendance correspond aux pratiques actuelles de dépistage systématique chez les femmes séronégatives pour ce parasite.
Depuis 2006, le nombre d’IMG réalisées suite à un diagnostic positif d’atteinte fœtale par le toxoplasme est stable.
Tableau DPN17. Description de l'activité de parasitologie (toxoplasmose) en 2010
|
Nombre de diagnostics effectués |
Nombre de diagnostics positifs |
% diagnostics positifs / diagnostics effectués |
Nombre d'IMG réalisées suite à un diagnostic biologique positif |
% d'IMG / diagnostics positifs |
Séroconversion maternelle au 1er trimestre |
567 |
15 |
2,6% |
6 |
40,0% |
Séroconversion maternelle au 2ème trimestre |
454 |
65 |
14,3% |
5 |
7,7% |
Séroconversion maternelle au 3ème trimestre |
114 |
40 |
35,1% |
0 |
0,0% |
Total |
1533* |
124* |
8,1% |
12* |
9,7% |
* Huit centres n'ont pas donné le détail du trimestre de séroconversion |
Tableau DPN18. Evolution de l'activité de parasitologie (toxoplasmose) depuis 2006
|
2006 |
2007 |
2008 |
2009** |
2010 |
Nombre de fœtus étudiés |
1495 |
1414 |
1334 |
1341 |
1533 |
Nombre de fœtus atteints |
95 |
175 |
117 |
108 |
124 |
Nombre d'IMG réalisées |
10 |
9 |
12* |
19 |
12 |
* Pour deux centres, en 2008, les données sont issues du centre national de référence pour la toxoplasmose ** Des mises à jour ont été effectuées sur les chiffres 2009 |
Activité de virologie
En virologie, les DPN sont principalement liés à la recherche des affections les plus fréquentes (CMV et Parvovirus).
Le CMV est l’agent infectieux responsable du plus grand nombre d’atteintes fœtales y compris en tenant compte du toxoplasme. Comparativement, la rubéole est anecdotique avec 1 fœtus atteint en 2010. La vaccination a permis de quasiment éradiquer la forme congénitale de cette pathologie.
Le tableau DPN19 doit être analysé avec précaution, car la notion de fœtus atteints a été interprétée soit comme fœtus infecté soit comme fœtus avec une atteinte pathologique.
Tableau DPN19. Description de l'activité de virologie en 2010
|
Nombre de |
Nombre de |
% fœtus atteints |
Nombre d'IMG |
Cytomégalovirus (CMV) |
2339 |
91 |
3,9% |
36 |
Parvovirus B19 |
1513 |
27 |
1,8% |
5 |
Herpès (HSV) |
435 |
1 |
0,2% |
0 |
Virus Varicelle Zona (VZV) |
197 |
1 |
0,5% |
0 |
Entérovirus |
115 |
0 |
0,0% |
0 |
Rubéole |
66 |
1 |
1,5% |
1 |
Autre |
2 |
0 |
0,0% |
0 |
Total |
4667 |
121 |
2,6% |
42 |
Tableau DPN20. Evolution de l'activité de virologie
|
2008 |
2009 |
2010 |
||||||
|
Fœtus étudiés |
Fœtus atteints |
IMG réalisées |
Fœtus étudiés |
Fœtus atteints |
IMG réalisées |
Fœtus étudiés |
Fœtus atteints |
IMG réalisées |
Cytomégalovirus (CMV) |
2699 |
84 |
22 |
2476 |
97 |
42 |
2339 |
91 |
36 |
Parvovirus B19 |
1563 |
49 |
6 |
1663 |
58 |
14 |
1513 |
27 |
5 |
Herpès (HHV) |
635 |
1 |
2 |
467 |
1 |
0 |
435 |
1 |
0 |
Virus Varicelle Zona (VZV) |
288 |
0 |
0 |
151 |
1 |
1 |
197 |
1 |
0 |
Entérovirus |
189 |
0 |
0 |
82 |
1 |
0 |
115 |
0 |
0 |
Rubéole |
52 |
0 |
0 |
53 |
2 |
1 |
66 |
1 |
1 |
Autres |
4 |
0 |
0 |
14 |
0 |
0 |
2 |
0 |
0 |
Total |
5430 |
134 |
30 |
4906 |
160 |
58 |
4667 |
121 |
42 |
Tableau DPN21. Infection après signe d'appel échographique en 2010
|
Nombre de fœtus étudiés |
Nombre de fœtus positifs* |
% fœtus positifs / fœtus étudiés |
Hypotrophie fœtale isolée |
563 |
17 |
3,0% |
Dilatation ventriculaire cérébrale |
305 |
9 |
3,0% |
Hydramnios |
268 |
1 |
0,4% |
Anse intestinale hyperéchogène |
216 |
10 |
4,6% |
Tableau polymalformatif ou anomalies échographiques multiples |
193 |
15 |
7,8% |
Anasarque, hydramnios, hygromas |
172 |
18 |
10,5% |
Autres anomalies cérébrales |
116 |
8 |
6,9% |
MFIU (mort fœtale in utero ) |
80 |
4 |
5,0% |
Oligoamnios, anamnios |
46 |
2 |
4,3% |
Anomalie cardiaque isolée |
34 |
2 |
5,9% |
Microcéphalie fœtale isolée |
26 |
1 |
3,8% |
Calcifications hépatiques |
22 |
1 |
4,5% |
Anomalie oculaire isolée |
5 |
0 |
0,0% |
Autres |
238 |
6 |
2,5% |
* 1% des données sont manquantes |
Interféron mesuré, associé à la recherche de virus
Tableau DPN22. Description de l’interféron mesuré en 2010
|
Liquide amniotique |
Sang fœtal |
||||
|
>=25ui |
<25ui |
total |
>=2ui |
<2ui |
total |
IFN alpha avec au moins un virus détecté |
0 |
6 |
6 |
0 |
1 |
1 |
IFN alpha sans virus détecté |
3 |
411 |
414 |
2 |
5 |
7 |
Total |
3 |
417 |
420 |
2 |
6 |
8 |
Activité d’hématologie et d’immunologie
En 2010, aucune analyse ni d’hématologie ni d’immunologie n’a été déclarée dans le rapport annuel d’activité de diagnostic prénatal. L’explication est l’évolution des pratiques vers l’utilisation de génétique moléculaire pour les mêmes diagnostics qui sont donc comptabilisés dans cette partie du rapport.
Maladies héréditaires du métabolisme
La recherche de maladies héréditaires du métabolisme sur antécédent familial concerne 5 équipes qui possèdent un savoir-faire particulier. Elles regroupent les demandes nationales dont le nombre reste stable d’une année sur l’autre.
Tableau DPN23. Evolution des maladies héréditaires détectées sur antécédent familial de 2008 à 2010
|
Nombre de fœtus étudiés |
Nombre de fœtus atteints |
% fœtus atteints / fœtus étudiés |
Nombre d'IMG |
||||||||
|
2008 |
2009 |
2010 |
2008 |
2009 |
2010 |
2008 |
2009 |
2010 |
2008 |
2009 |
2010 |
Maladies de surcharges lysosomales |
64 |
55 |
51 |
9 |
22 |
13 |
14,1% |
40,0% |
25,5% |
9 |
21 |
12 |
Aciduries organiques |
15 |
10 |
9 |
1 |
2 |
2 |
6,7% |
20,0% |
22,2% |
1 |
2 |
1 |
Aminoacidopathies |
31 |
22 |
13 |
3 |
2 |
1 |
9,7% |
9,1% |
7,7% |
1 |
2 |
1 |
Autres diagnostics |
6 |
6 |
15 |
2 |
1 |
2 |
33,3% |
16,7% |
13,3% |
1 |
1 |
1 |
Total |
116 |
93 |
88 |
15 |
27 |
18 |
12,9% |
29,0% |
20,5% |
12 |
26 |
15 |
Certains signes d’appel échographiques tels que hygromas, oedèmes et épanchements, retards de croissance intra-uterin ou anomalies des organes génitaux font rechercher l’une ou l’autre des maladies du tableau DPN24.
Tableau DPN24. Maladies héréditaires détectées sur signes d'appel échographique en 2010
|
Nombre de fœtus étudiés |
Nombre de fœtus atteints |
% fœtus étudiés / fœtus atteints |
Nombre d'IMG |
Maladies lysosomales |
7 |
0 |
0,0% |
0 |
Maladies de surchage |
105 |
3 |
2,9% |
1 |
Pathologie peroxysomale généralisée |
2 |
0 |
0,0% |
0 |
Smith-Lemli-Opitz |
120 |
2 |
1,7% |
2 |
Autre |
34 |
3 |
8,8% |
2 |
Total |
268 |
8 |
3,0% |
5 |
Hormonologie fœtale
L’activité en hormonologie prénatale est une activité très spécialisée et réservée à des situations exceptionnelles rarement programmables. Elle participe essentiellement à compléter des bilans dans le cadre d’investigations faisant appel à d’autres moyens (génétique moléculaire, cytogénétique, imagerie) et est donc généralement peu conclusive en tant que telle.
Tableau DPN25. Evolution de l’activité d’hormonologie fœtale entre 2008 et 2010
|
Nombre de fœtus étudiés |
Nombre de fœtus atteints |
Nombre d'IMG réalisées |
||||||
|
2008 |
2009 |
2010 |
2008 |
2009 |
2010 |
2008 |
2009 |
2010 |
Dosages hormonaux liés à des anomalies des organes génitaux |
80 |
80 |
60 |
13 |
39 |
35 |
8 |
3 |
5 |
Anomalies du bilan thyroïdien / Déficit en 21-hydroxylase |
10 |
15 |
5 |
6 |
4 |
1 |
3 |
0 |
0 |
Autres |
0 |
7 |
2 |
0 |
7 |
1 |
0 |
2 |
0 |
Total |
90 |
102 |
67 |
19 |
50 |
37 |
11 |
5 |
5 |
Autres dosages biochimiques
On observe une diminution des dosages d’enzymes digestives et d’étude de la fonction rénale fœtale faits à l’occasion de prélèvements de liquide amniotique. Ces dosages sont souvent complémentaires d’autres explorations, leur diminution est à rapprocher de celle des amniocentèses en 2010.
Tableau DPN26. Evolution des autres dosages biochimiques
|
Nombre de prélèvements fœtaux |
||
|
2008 |
2009 |
2010 |
Enzymes digestives |
1501 |
1907 |
776 |
Fonction rénale fœtale |
203 |
208 |
157 |
Différenciation de poches (grossesse gémellaire) |
415 |
804 |
756 |
Pureté du sang fœtal |
180 |
120 |
174 |
Liquides d'épanchement et œdème |
66 |
63 |
81 |
Autres |
41 |
73 |
77 |
Total |
2406 |
3175 |
2021 |
Dosage de l'apha-foetoprotéine (AFP) et analyse des cholinestérases du liquide amniotique
Les nombres des dosages d’alpha-fœtoprotéine (AFP) et d’acétylcholinestérase (AChE) dans le liquide amniotique ont diminué surtout sur les indications «dosages systématiques» et «signes d’appel échographiques» en raison d’une part de la diminution du nombre global d’amniocentèses (liée au dépistage combiné de la trisomie 21 au 1er trimestre), d’autre part probablement en raison des progrès de l’échographie fœtale qui ne nécessite plus systématiquement une vérification biochimique des spina bifida typiques. L’indication «AFP maternelle >=2.5 MoM» a diminué aussi du fait de la diminution du dosage de l’AFP au cours des dosages marqueurs sériques du 2nd trimestre. Le nombre total de fœtus atteints de spina bifida diagnostiqués sur l’électrophorèse des cholinestérases a diminué de 37% (tableau DPN28). L’évolution des naissances d’enfants atteints de spina bifida devra être surveillée dans les années à venir.
Tableau DPN 27. Evolution du dosage de l’AFP du liquide amniotique entre 2008 et 2010
|
Nombre de fœtus étudiés |
AFP >= 2,5 MoM |
||||
Indications |
2008 |
2009 |
2010 |
2008 |
2009 |
2010 |
AFP maternelle sérique >= 2,5 MoM |
147 |
137 |
38 |
34 |
16 |
3 |
Signes échographiques évoquant un DFTN |
159 |
179 |
74 |
83 |
90 |
36 |
Autres signes échographiques (n'évoquant pas un DFTN) |
976 |
990 |
910 |
73 |
71 |
64 |
Antécédent de DFTN |
19 |
24 |
10 |
2 |
2 |
0 |
Antécédent de syndrome néphrotique |
16 |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
Dosages systématiques |
12554 |
11471 |
7021 |
44 |
17 |
83 |
Total |
13871 |
12802 |
8053 |
236 |
197 |
186 |
Tableau DPN28. Evolution du dosage ou électrophorèse des cholinestérases du liquide amniotique de 2008 à 2010
|
Nombre de fœtus étudiés |
Nombre de fœtus atteints |
% fœtus atteints/fœtus étudiés |
||||||
2008 |
2009 |
2010 |
2008 |
2009 |
2010 |
2008 |
2009 |
2010 |
|
Total |
10876 |
10118 |
6640 |
236 |
209 |
132 |
2,2% |
2,1% |
2,0% |
Au cours de l’année 2010, 714 928 femmes enceintes ont choisi de faire un dépistage de la trisomie 21 par les marqueurs sériques maternels associés ou non à la mesure de la clarté nucale. Les différents types de dépistage se répartissent en 40,5% de dépistage combiné du 1er trimestre, 7,9% de dépistage séquentiel du 2ème trimestre (c'est-à-dire prenant en compte la mesure de la clarté nucale au 1er trimestre) et 51,6% de dépistage par les marqueurs sériques maternels seuls du 2ème trimestre (figure DPN7). Par rapport à 2009, il existe une augmentation de 7,6% des femmes dépistées par les marqueurs sériques, cette évolution peut être expliquée par l’avancement du dépistage au premier trimestre d’une partie des femmes dépistées en fin d’année et l’entrée des femmes de 38 ans et plus dans le dépistage systématique versus l’amniocentèse de première intention (n=14 061, tableaux DPN30 et DPN31).
Figure DPN7. Evolution du nombre de femmes testées par marqueurs sériques
Figure DPN8. Evolution du nombre de marqueurs sériques du 2ème trimestre réalisés par les laboratoires entre 2007 et 2010
Tableau DPN29. Marqueurs sériques effectués au 1er trimestre en 2010
|
PAPP-A |
hCGβ |
Autres |
2010 |
289735 |
289734 |
0 |
Le nombre de femmes dans la zone à risque de trisomie 21 ≥ 1/250 a diminué, passant de 8,8% en 2009 à 6,3% en 2010 pour l’ensemble de tous les tests (tableau DPN33). Ce taux de patientes « à risque » varie de façon importante en fonction du type de dépistage : il est de 3,7% et 3,8% (tableaux DPN30 et DPN31) respectivement pour les dépistages combinés à la mesure de la clarté nucale au 1er et 2ème trimestre contre 8,8% pour le dépistage par les marqueurs sériques maternels seuls du 2ème trimestre (tableau DPN32). Les tests combinés du 1er trimestre représentent 40,5% des dépistages et seulement 24% des tests positifs. Inversement, les tests par marqueurs sériques seuls du 2ème trimestre représentent 52% des tests et 71% des tests positifs. Pour tous les types de dépistage le taux de patientes dans la zone à risque dépend beaucoup de leur âge. Cette diminution globale et importante des patientes considérées comme « à risque augmenté de trisomie 21 » a fait considérablement diminuer le nombre de caryotypes fœtaux réalisés sur des prélèvements invasifs.
On note que le nombre de caryotypes renseignés par les laboratoires de biochimie n’est certainement pas exhaustif puisqu’il est inférieur de 29% au chiffre déclaré par les laboratoires de cytogénétique (20 107 vs 28 199). Il est en effet difficile pour les laboratoires de biochimie de suivre l’ensemble des femmes ayant eu un dépistage positif. Ce point devrait s’améliorer si les laboratoires de cytogénétique envoient bien le double du résultat du caryotype au laboratoire de biochimie qui a fait le dépistage, comme cela a été acté avec l’ACLF (Association des Cytogénéticiens de Langue Française). D’autre part, il existe probablement un biais de sélection en faveur des cas de trisomie 21 diagnostiqués puisque les laboratoires de biochimie et de cytogénétique rapportent presque le même nombre de cas, respectivement 709 et 711 cas.
Pour les résultats de caryotypes disponibles dans les laboratoires de biochimie, les pourcentages observés sont surestimées parce que les laboratoires ont plus de difficultés à récupérer les résultats de caryotypes normaux. Cependant en faisant l’hypothèse que ce biais de déclaration est le même quels que soit l’âge des femmes et les différents types de tests, la comparaison des indicateurs donne probablement une bonne indication des variations de performances selon l’âge et les différents tests. A partir de ces résultats, on peut estimer que la vraie valeur prédictive positive se trouve entre les deux estimations extrêmes suivantes : la fréquence des trisomies 21 déclarées parmi les femmes dépistées à risque et la fréquence des trisomies 21 parmi les résultats de caryotypes disponibles. On observe ainsi que les estimations de la valeur prédictive positive du dépistage de la trisomie 21 se trouvent entre 1,6 et 3,5% en 2010 contre 0,95 à 2,1% en 2009, soit une augmentation d’environ 60% (tableaux DPN33 et DPN34). Cette tendance est comparable à celle observée avec les bilans de cytogénétique qui indique une augmentation de 1,3% à 2,5% (+52%). L’efficacité du dépistage est plus élevée pour les tests combinés et séquentiels du 1er (3,6 à 7,1%) et 2ème (2,1 à 5,5%) trimestre que celle du dépistage par marqueurs sériques seuls du 2ème trimestre (0,9 à 2%). Ces indicateurs varient peu avec l’âge pour le dépistage combiné du 1er trimestre (3,4 à 7,1% pour les patientes de moins de 38 ans vs 3,8 à 7,3% pour celles de plus de 38 ans). En revanche, l’efficacité prédictive est plus élevée de 60 % chez les femmes de plus de 38 ans que chez celles de moins de 38 ans pour les tests du 2ème trimestre avec (4,5% vs 7,3%) et sans (1,7% vs 2,8%) mesure échographique de la clarté nucale (tableaux DPN30, DPN31, DPN32).
Tableau DPN30. Dépistage des anomalies chromosomiques par marqueurs sériques par test combiné effectué au 1er trimestre, en 2010
Test combiné du 1er trimestre 2010 |
Nb de femmes testées |
Nb de femmes à risque |
% femmes à risque / femmes testée |
Nb de caryotypes renseignés* |
Nb de Trisomie 21** |
% de trisomie 21 / caryotypes |
Nb d'autres anomalies déséquilibrées*** |
% d'autres anomalies déséquilibrées / caryotypes |
<= 34 ans |
230609 |
4472 |
1,9% |
2180 |
147 |
6,7% |
63 |
2,9% |
35-37 ans |
36160 |
2274 |
6,3% |
1104 |
85 |
7,7% |
32 |
2,9% |
Total < 38 ans |
266769 |
6746 |
2,5% |
3284 |
232 |
7,1% |
95 |
2,9% |
>= 38 ans |
22811 |
4099 |
18,0% |
2097 |
154 |
7,3% |
73 |
3,5% |
Total |
289580 |
10845 |
3,7% |
5390 |
385 |
7,1% |
167 |
3,1% |
*3% des données sont manquantes (concerne 3 centres) **1% des données sont manquantes (concerne 2 centres) ***1% des données sont manquantes (concerne 2 centres) |
Tableau DPN31. Dépistage des anomalies chromosomiques par marqueurs sériques par test séquentiel intégré, en 2010
Test séquentiel du 2ème trimestre 2010 |
Nb de femmes testées |
Nb de femmes à risque |
% femmes à risque / femmes testée |
Nb de caryotypes renseignes* |
Nb de Trisomie 21 |
% de trisomie 21 / caryotype |
Nb d'autres anomalies déséquilibrées** |
% d'autres anomalies déséquilibrées / caryotypes |
<= 34 ans |
46251 |
876 |
1,9% |
356 |
16 |
4,5% |
6 |
1,7% |
35-37 ans |
6320 |
492 |
7,8% |
172 |
8 |
4,7% |
1 |
0,6% |
Total < 38 ans |
52571 |
1368 |
2,6% |
528 |
24 |
4,5% |
7 |
1,3% |
>= 38 ans |
3677 |
790 |
21,5% |
288 |
21 |
7,3% |
1 |
0,3% |
Total |
56248 |
2158 |
3,8% |
816 |
45 |
5,5% |
8 |
1,0% |
*2% des données sont manquantes (concerne 2 centres) **1% des données sont manquantes (concerne 1 centres) |
Tableau DPN32. Dépistage des anomalies chromosomiques par marqueurs sériques par test du 2ème trimestre non combiné à la clarté nucale, en 2010
Marqueurs sériques seuls 2ème trimestre 2010 |
Nb de femmes testées |
Nb de femmes à risque |
% femmes à risque / femmes testée |
Nb de caryotypes renseignés * |
Nb de Trisomie 21 |
% de trisomie 21 / caryotypes |
Nb d'autres anomalies déséquilibrées** |
% d'autres anomalies déséquilibrées / caryotypes |
<= 34 ans |
305685 |
14563 |
4,8% |
6505 |
94 |
1,4% |
40 |
0,6% |
35-37 ans |
41529 |
7798 |
18,8% |
3173 |
69 |
2,2% |
18 |
0,6% |
Total < 38 ans |
347214 |
22361 |
6,4% |
9678 |
163 |
1,7% |
58 |
0,6% |
>= 38 ans |
21886 |
9843 |
45,0% |
4215 |
117 |
2,8% |
37 |
0,9% |
Total |
369100 |
32206 |
8,7% |
13901 |
279 |
2,0% |
95 |
0,7% |
*3% des données sont manquantes (concerne 3 centres) **1% des données sont manquantes (concerne 1 centres) |
Tableau DPN33. Dépistage des anomalies chromosomiques par marqueurs sériques en 2010, quel que soit le trimestre de dépistage
Ensemble des tests 2010 |
Nb de femmes testées |
Nb de femmes à risque |
% femmes à risque / femmes testée |
Nb de caryotypes renseignés* |
Nb de Trisomie 21** |
% de trisomie 21 / caryotypes |
Nb d'autres anomalies déséquilibrées*** |
% d'autres anomalies déséquilibrées / caryotypes |
<= 34 ans |
582545 |
19911 |
3,4% |
9041 |
257 |
2,8% |
109 |
1,2% |
35-37 ans |
84009 |
10564 |
12,6% |
4449 |
162 |
3,6% |
51 |
1,1% |
Total < 38 ans |
666554 |
30475 |
4,6% |
13490 |
419 |
3,1% |
160 |
1,2% |
>= 38 ans |
48374 |
14732 |
30,5% |
6600 |
292 |
4,4% |
111 |
1,7% |
Total |
714928 |
45209 |
6,3% |
20107 |
709 |
3,5% |
270 |
1,3% |
*3% des données sont manquantes (concerne 3 centres) **0,4% des données sont manquantes (concerne 2 centres) ***1% des données sont manquantes (concerne 2 centres) |
Tableau DPN34. Dépistage des anomalies chromosomiques par marqueurs sériques au 2ème trimestre, en 2009
Marqueurs sériques seuls 2ème trimestre 2009 |
Nb de femmes testées |
Nb de femmes à risque |
% femmes à risque / femmes testée |
Nb de caryotypes renseignés |
Nb de Trisomie 21 |
% de trisomie 21 / caryotypes |
Nb d'autres anomalies déséquilibrées |
% d'autres anomalies déséquilibrées / caryotypes |
<= 34 ans |
546120 |
27512 |
5,0% |
12893 |
192 |
1,5% |
66 |
0,5% |
35-37 ans |
80196 |
15095 |
18,8% |
6549 |
149 |
2,3% |
51 |
0,8% |
Total < 38 ans |
626316 |
42607 |
6,8% |
19442 |
341 |
1,8% |
117 |
0,6% |
>= 38 ans |
34313 |
15516 |
45,2% |
6542 |
209 |
3,2% |
62 |
0,9% |
Total |
660629 |
58123 |
8,8% |
25984 |
550 |
2,1% |
179 |
0,7% |
Les laboratoires de biochimie rapportent 38 cas de naissance d’enfants atteints de trisomie 21 chez des femmes dépistées à risque et n’ayant pas souhaité faire un diagnostic prénatal.
Tableau DPN35. Femmes dépistées à risque (au seuil de 1/250), n’ayant pas souhaité faire un diagnostic et ayant accouché d'un enfant porteur de trisomie 21
|
Tests combinés |
Tests séquentiels intégrés |
Tests du 2ème trimestre |
|
N |
N |
N |
<= 34 ans |
2 |
1 |
6 |
35-37 ans |
3 |
1 |
5 |
>= 38 ans |
5 |
2 |
13 |
Total |
10 |
4 |
24 |
% : pourcentage de naissances trisomiques 21 par rapport à l'ensemble des femmes à risque dépistées |
Le nombre de cas de faux négatifs déclarés par les laboratoires est de 152 soit un taux de détection de 82% de l’ensemble des cas de trisomie 21 identifiés par les laboratoires (n = 861). Ce nombre de faux négatif est probablement sous-estimé ; Il est vraisemblablement supérieur et le taux de détection inférieur à 82%.
Dans tous les cas, cette estimation permet de connaitre la borne supérieure du taux de détection de la trisomie 21 avec le dispositif actuel (48% de marqueurs sériques combinés à l’échographie au 1er ou au 2ème trimestre). Cette estimation du « seuil maximum possible » du taux de détection varie avec l’âge des femmes : il est de 72% pour les femmes de moins de 34 ans, 84% pour les femmes de 35-37 ans et 92% pour les femmes de plus de 38 ans.
Tableau DPN36. Anomalies chromosomiques déséquilibrées non dépistées par marqueurs sériques, quelle que soit la méthode utilisée, en 2010
Anomalies | <=34 ans |
35-37 ans |
>=38 ans |
Total |
Trisomie 21 |
100 |
30 |
22 |
152 |
Trisomie 18 |
21 |
8 |
16 |
45 |
Trisomie 13 |
6 |
8 |
3 |
17 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
6 |
1 |
1 |
8 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
2 |
1 |
1 |
4 |
Triploïdies |
11 |
1 |
0 |
12 |
Trisomie X |
0 |
0 |
0 |
0 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
2 |
1 |
0 |
3 |
Autres anomalies déséquilibrées |
37 |
5 |
4 |
46 |
En conclusion, les tests incluant la mesure de la clarté nucale (test combiné du 1er trimestre et test séquentiel) placent moins de femmes enceintes dans la zone à risque élevé donc génèrent moins de prélèvements invasifs sans diminuer le taux de diagnostics positifs de trisomie 21.
1 Réseau d'Analyse Chromosomique sur Puces à ADN (ACPA)