Le rapport médical et scientifique
de l'Agence de la biomédecine

2016

Le rapport médical et scientifique de l'assistance médicale à la procréation
et de la génétique humaines en France

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En 2016, 450 898 personnes ont bénéficié d’un examen génétique (-2,9 % par rapport à 2015).
Un examen de génétique postnatale consiste à analyser les caractéristiques génétiques héritées ou acquises à un stade précoce du développement prénatal.

Cette analyse a pour objet (Article R. 1131-1 du code de la santé publique):

  • Soit de poser, de confirmer ou d’infirmer le diagnostic d’une maladie à caractère génétique chez une personne;
  • Soit de rechercher les caractéristiques d’un ou plusieurs gènes susceptibles d’être à l’origine du développement d’une maladie chez une personne ou les membres de sa famille potentiellement concernés;
  • Soit d’adapter la prise en charge médicale d’une personne selon ses caractéristiques génétiques.

Les examens de génétique somatique et les examens réalisés dans le cadre du don (notamment analyses HLA dans le cadre de la greffe) sont en dehors du champ de la loi de bioéthique et donc de ce rapport annuel d’activité.

Différentes techniques permettent d’analyser ces caractéristiques génétiques. Si l’anomalie génétique est visible au niveau du chromosome, les techniques utilisées seront le plus souvent des techniques de cytogénétique (caryotype) y compris de cytogénétique moléculaire (FISH). Si l’anomalie se situe au niveau de la molécule d’ADN, du gène, une technique de génétique moléculaire sera plutôt employée. Cette frontière autrefois franche entre cytogénétique et génétique moléculaire tend à disparaitre avec l’avènement de techniques qui permettent d’appréhender des remaniements chromosomiques au niveau moléculaire (analyse chromosomique par puce à ADN ; techniques de séquençage à haut débit aussi appelées séquençage de nouvelle génération (NGS)).

Ce rapport d’activité de génétique postnatale constitue un outil important notamment dans le cadre de suivi des SROS et du second plan maladies rares. Ce rapport unique en Europe, créé relativement récemment, est en constante évolution pour s’adapter à l’évolution des pratiques.

Matériel et méthodes

Les données de génétique postnatale correspondent à l’activité 2016 des laboratoires. Elles ont été recueillies de manière spécifique en coopération avec Orphanet.
Une première campagne dite qualitative au mois d’octobre a permis de recueillir le descriptif des panels (indication du panel, maladies, gènes testés).
La base de données a été figée le 28 mars 2017. Les modifications apportées après cette date n’ont pas été prises en compte.
Un laboratoire de cytogénétique et quatre laboratoires de génétique moléculaire n’ont pas transmis leur rapport d’activité avant le gel de la base de données, de sorte que 98% (226/231) des laboratoires contactés ont rendu leur rapport annuel d’activité. Parmi les 226 laboratoires qui ont rendu leur rapport d’activité, deux laboratoires n’ont pas eu d’activité au cours de l’année 2016.

Une modification du questionnaire de recueil des données d’activité a été réalisée en 2015, de façon à prendre en compte l’utilisation des techniques de séquençage à haut débit. Cette modification impacte les données d’activité de génétique moléculaire. La comparaison avec les années précédentes doit prendre en compte ce facteur.

Laboratoires de génétique postnatale

Parmi les 224 laboratoires ayant déclaré une activité à l’Agence de la biomédecine, 66 ont au moins une activité de cytogénétique y compris de cytogénétique moléculaire et 185 au moins une activité de génétique moléculaire. Vingt-sept laboratoires réalisent les deux activités. Un peu plus d’un tiers des laboratoires autorisés pour la génétique moléculaire le sont uniquement pour une activité limitée (34,6%). Dans cette dernière situation, l’activité peut être limitée à un ou plusieurs examens de réalisation et d’interprétation généralement plus simples et qui nécessite(nt) une expertise complémentaire (exemple en hématologie, pharmacologie) (tableaux POSTNATAL1 et POSTNATAL2).
Les deux cartes de la figure POSTNATAL1 montrent la répartition géographique des laboratoires sur le territoire français. Toutes les régions (hormis la Corse, la Guadeloupe, la Guyane et Mayotte (non représentée) possèdent au moins un laboratoire de cytogénétique constitutionnelle. La répartition de cette activité sur le territoire donne une indication sur l’organisation et l’offre de soins nationale mais ne permet pas d'appréhender l'offre de soins de proximité. En effet, souvent les laboratoires travaillent en réseau. Les prélèvements voyageant, certains laboratoires proposent un diagnostic d’expertise pour l'ensemble de la France. Les laboratoires ayant une activité non limitée ne peuvent pas et ne doivent pas développer un catalogue complet de diagnostics car ils doivent maintenir l’expertise nécessaire à l’analyse et l’interprétation des résultats. Seule une cartographie des consultations de génétique pourrait montrer l'accès aux soins au niveau régional.

Tableau POSTNATAL1. Laboratoires ayant une activité de génétique postnatale d'après les déclarations faites dans les rapports d'activité

 

2012

2013

2014

2015

2016

Nombre de laboratoires avec une activité de cytogénétique

73

70

71

70

66

Nombre de laboratoires avec une activité de génétique moléculaire

180

184

180

183

185

. avec une activité à autorisation non limitée

110

121

111

120

121

. avec une activité à autorisation limitée

70

63

69

63

64

Nombre total de laboratoires*

232

231

225

226

224

* Certains laboratoires proposent une activité de génétique moléculaire et de cytogénétique (soit 27 en 2015 et en 2016).

     

Tableau POSTNATAL2. Activités pratiquées par les laboratoires de génétique moléculaire ayant une autorisation limitée

 

Nombre de laboratoires

2012

2013

2014

2015

2016

Facteurs II et V

35

35

37

33

33

Hématologie

18

16

18

18

12

Hémochromatose

16

13

11

10

12

Analyses de biologie moléculaire appliquée à la cytogénétique

3

2

3

3

3

Pharmacogénétique

8

11

12

12

13

Typages HLA

8

9

12

11

16

Autre

24

18

14

12

9

     

Répartition des laboratoires de cytogénétique et de génétique moléculaire postnatale ayant déclaré une activité de génétique postnatale sur le territoire français

Figure POSTNATAL1. Répartition géographique des laboratoires de cytogénétique et de génétique moléculaire postnatale ayant déclaré une activité en 2016

Figure POSTNATAL1. Répartition géographique    des laboratoires de cytogénétique et de génétique moléculaire postnatale    ayant déclaré une activité en 2016

   

Résumé de l'activité de génétique postnatale

Tableau POSTNATAL3. Résumé de l'activité de génétique postnatale

 

2012

2013

2014

2015

2016

Cytogénétique

.

.

.

.

.

Nombre d'individus testés

72 850

68 370

68 568

67 744

65 343

Nombre total d'analyses

82 798

77 168

78 229

76 086

74 764

. par caryotype

69 405

66 049

66 014

64 382

62 365

. par FISH

13 393

11 119

12 215

11 704

12 399

Génétique moléculaire (y compris pharmacogénétique)

.

.

.

.

.

Nombre d'individus testés

323 158

357 841

397 798

379 960

367 724

Nombre de maladies* différentes recherchées

1 194

1 275

1 355

1 519

3 056

Nombre d'examens réalisés**

415 627

430 152

481 532

399 008

438 516

Puces

.

.

.

.

.

Nombre de dossiers rendus

12 133

14 406

14 711

16 543

17 831

*Maladies répertoriées dans la classification Orphanet
**Le nombre d’examens 2015 et 2016 ne sont pas comparable aux années précédentes : le questionnaire de recueil de données a été modifié depuis 2015 de façon à prendre en compte l’utilisation des techniques de séquençage à haut débit.

     

Activité de cytogénétique

L’activité de cytogénétique postnatale diminue régulièrement depuis plusieurs années. En 2016 environ 65 350 individus ont bénéficié d’une FISH ou d’un caryotype (tableau POSTNATAL3), soit -3,5% par rapport à 2015.
Avec 62 365 examens en 2016, le caryotype reste très pratiqué en génétique postnatale (tableau POSTNATAL3), néanmoins le nombre d’examens est en baisse constante depuis 2012 (tableau POSTNATAL 5). On observe une diminution de 3,1% par rapport à 2015 et un peu plus de 10% si l’on compare à l’année 2012. La diminution du nombre de caryotypes concerne principalement l’indication « Déficience intellectuelle, malformation, anomalies du développement ». L’explication est probablement l’utilisation pour cette indication d’autres outils de génétique : les puces (cf. chapitre puce) et les panels par NGS (cf. chapitre génétique moléculaire).
Les analyses d’hybridations in situ (FISH) sont souvent réalisées en complément d’un caryotype. En revanche, les FISH réalisées dans le cadre de validation de résultats de puces ne sont pas comptabilisées ici.

Les grands groupes d’indications sont présentés dans le tableau POSTNATAL4. Les examens de cytogénétique postnatale sont plus souvent prescrits pour expliquer un trouble de la reproduction, mais le taux d’anomalies diagnostiquées reste particulièrement faible pour cette indication vis-à-vis des autres (figure POSTNATAL2).
Depuis 2016, les indications « don de gamètes » et « recherche d'une anomalie constitutionnelle suite à la réalisation d'un examen somatique » ont été ajoutées au tableau. Auparavant  comptabilisées dans « autre » elles ont été individualisées du fait de leur fréquence.
Sur l’indication « recherche d'une anomalie constitutionnelle suite à la réalisation d'un examen somatique » près de 12% d’anomalies déséquilibrées sont diagnostiquées par caryotype. Ce taux, le plus important, est attendu puisqu’il s’agit d’un examen de 2nde intention après une découverte que l’on peut qualifier d’incidente lors de l’examen de la tumeur.

Tableau POSTNATAL4. Activité 2016 de cytogénétique postnatale

Indications

Techniques

Nombre
d'examens

Nombre
de résultats
normaux

Nombre
d'anomalies
équilibrées

Nombre
d'anomalies
déséquilibrées

Déficience intellectuelle, malformation, anomalies du développement

Caryotype

11993

10592

122

1279

FISH

4914

3870

78

966

Troubles de la reproduction

Caryotype

40740

39455

647

638

FISH

4328

3480

419

429

Maladies cassantes

Caryotype

316

291

NA

25

FISH

8

6

NA

2

Études familiales

Caryotype

5760

4972

667

121

FISH

2488

1780

327

381

Don de gamètes*

Caryotype

1546

1521

19

6

FISH

33

29

1

3

Recherche d'une anomalie constitutionnelle suite à la réalisation d'un examen somatique*

Caryotype

101

63

26

12

FISH

28

15

9

4

Autre

Caryotype

1909

1630

90

189

FISH

600

417

43

140

Total

Caryotype

62365

58524

1571

2270

FISH

12399

9597

877

1925

* Depuis 2016, les indications « don de gamètes » et « recherche d'une anomalie constitutionnelle suite à la réalisation d'un examen somatique » ont été ajoutées. Auparavant  elles étaient comptabilisées dans « autre »

     

Tableau POSTNATAL5. Evolution de l'activité de cytogénétique postnatale selon l'indication du prélèvement

Indications

 

Nombre d'examens

Techniques

2012

2013

2014

2015

2016

Déficience intellectuelle, malformation, anomalies du développement

Caryotype

18643

16415

16096

14220

11993

FISH

7174

5652

5809

5370

4914

Troubles de la reproduction

Caryotype

40361

39652

40422

40626

40740

FISH

2244

2549

2950

3060

4328

Maladies cassantes

Caryotype

283

280

318

281

316

FISH

19

6

3

6

8

Études familiales

Caryotype

7716

7044

6413

6004

5760

FISH

3473

2544

2903

2638

2488

Don de gamètes*

Caryotype

.

.

.

.

1546

FISH

.

.

.

.

33

Recherche d'une anomalie constitutionnelle suite à la réalisation d'un examen somatique*

Caryotype

.

.

.

.

101

FISH

.

.

.

.

28

Autre

Caryotype

2402

2658

2765

3251

1909

FISH

483

368

550

630

600

Total

Caryotype

69405

66049

66014

64382

62365

FISH

13393

11119

12215

11704

12399

* Depuis 2016, les indications (don de gamètes et recherche d'une anomalie constitutionnelle suite à la réalisation d'un examen somatique) ont été ajoutées

     

Figure POSTNATAL2. Fréquence des anomalies identifiées par caryotype en 2016 selon l'indication et le type d'anomalie

Figure POSTNATAL2. Fréquence des anomalies identifiées par caryotype en 2016 selon l'indication    et le type d'anomalie

Depuis 2016, les indications (don de gamètes et recherche d'une anomalie constitutionnelle suite à la réalisation d'un examen somatique) ont été ajoutées

     

Suivi du dispositif de dépistage prénatal de la trisomie 21

En plus de ces grands groupes d’indications définis en collaboration avec les sociétés savantes de cytogénétique, l’Agence de la biomédecine recueille spécifiquement le nombre de cas de trisomies 21 diagnostiquées en génétique postnatale lorsque qu’il n’y a pas eu de diagnostic en prénatal (tableau POSTNATAL6, POSTNATAL7 et POSTNATAL8). Cette donnée fait partie du dispositif global de suivi du dépistage de la trisomie 21 et fait l’objet d’une analyse dans ce contexte (cf. rapport annuel d’activité de diagnostic prénatal).
L’absence de DPN (diagnostic prénatal) correspond à plusieurs situations : soit des femmes ayant eu un dépistage positif et ne souhaitant pas avoir de diagnostic, soit des femmes ayant eu un dépistage négatif (faux négatif), soit des femmes n’ayant eu ni dépistage ni diagnostic au cours de leur grossesse.
En 2016, 488 diagnostics postnatals de trisomies 21 ont été posés par les laboratoires de cytogénétique. Ce chiffre est du même ordre qu’en  2015 (n=481). Parmi ces naissances, le parcours prénatal des femmes est inconnu pour 32,4% d’entre elles, 25% des femmes n’avaient pas réalisé de dépistage et 41,8% avaient choisi d’avoir un dépistage.
Parmi les femmes ayant eu un dépistage mais n’ayant pas réalisé de diagnostic, 64,2 % n’étaient pas dans la zone à risque et 34,3% d’entre elles l’étaient (le résultat du dépistage est inconnu pour 1,5% d’entre-elles).
Une attention particulière doit être portée sur le nombre important de parcours prénatal inconnus.

Cette année ont été recueillies les informations relatives aux résultats du dépistage d'aneuploïdies sur l'ADN fœtal circulant dans le sang maternel, dans les situations de trisomies 21 diagnostiquées par caryotype postnatal.
Deux enfants sont nés avec une trisomie 21 alors que le dépistage génétique non invasif avait donné un résultat négatif. Les conditions de prescription et de réalisation de l’examen sont inconnues : en France ou à l’étranger, sur des femmes à risque ou en première intention. L’interprétation de ce résultat est donc difficile et doit se faire dans le cadre plus large du suivi du dépistage.

Tableau POSTNATAL6. Suivi du nombre de trisomies 21 diagnostiquées par caryotype postnatal*

 

2012

2013

2014

2015

2016

Nombre de cas de trisomies 21 diagnostiquées  par caryotype postnatal chez des enfants nés vivants en France

488

500

563

481

488

* Diagnostic postnatal de trisomies 21 d’enfants nés vivants en France sans diagnostic prénatal

     

Tableau POSTNATAL7. Parcours prénatal des trisomies 21 diagnostiquées par caryotype postnatal*

Parcours prénatal

Enfants nés vivants diagnostiqué T21 par caryotype postnatal

Dépistage de la trisomie 21 par les marqueurs sériques

204

Sans dépistage de la trisomie 21 par les marqueurs sériques

126

Parcours prénatal inconnu

158

Total

488

* Diagnostic postnatal de trisomies 21 d’enfants nés vivants en France sans diagnostic prénatal

     

Tableau POSTNATAL8. Résultat du dépistage prénatal des trisomies 21 diagnostiquées par caryotype postnatal*

Résultat du dépistage prénatal

Test combiné du 1er trimestre

Test séquentiel intégré

Test des marqueurs sériques du 2e trimestre

Type de dépistage réalisé non connu

Total

N

%

N

%

N

%

N

%

N

%

Risque >= 1/250

45

32,1

3

18,8

14

53,8

8

36,4

70

34,3

Risque < 1/250

94

67,1

13

81,3

11

42,3

13

59,1

131

64,2

Résultat inconnu

1

0,7

0

0,0

1

3,8

1

4,5

3

1,5

Total

140

100,0

16

100,0

26

100,0

22

100,0

204

100,0

* Diagnostic postnatal de trisomies 21 d’enfants nés vivants en France sans diagnostic prénatal

     

Tableau POSTNATAL9. Résultat du dépistage d'aneuploïdies sur l'ADN fœtal circulant dans le sang maternel, des cas de trisomies 21 diagnostiquées par caryotype postnatal

 

Résultat du dépistage d'aneuploïdies sur l'ADN fœtal circulant dans le sang maternel

Résultats du DPNI T21

8

Résultats du DPNI non rendu

0

Résultats du DPNI absence de T21

2

Résultats du DPNI Inconnu

0

Nombre total de diagnostics postnatals de T21 après DPN non invasif (DPNI):

10

     

Activité de recherche d'une anomalie chromosomique par analyse moléculaire

Les recherches d’anomalies chromosomiques par analyse moléculaire sont des techniques aussi bien utilisées par certains laboratoires de cytogénétique que par les laboratoires de génétique moléculaire.
L’organisation des différents laboratoires ou plateformes est très variable, ce qui rend compliqué le recueil de l’activité dans ce domaine puisqu’un même examen peut être pris en compte par plusieurs laboratoires. L’information qui a semblé la plus pertinente étant le nombre de patients ayant accès à un diagnostic par cette technologie, le choix a été fait d’analyser le nombre de dossiers rendus et pas le nombre d’analyses réalisées. Cette donnée correspond à un résultat diagnostique rendu au prescripteur après analyse des puces et validation de l’anomalie génétique identifiée par une autre technique (en général FISH ou qPCR (quantitative Polymerase Chain Reaction)).

Analyse par puces

Le rapport d’activité recense plus de 17 800 dossiers d’analyses par puces rendus au prescripteur en 2016. L’utilisation des puces est en constante augmentation : + 7,8 % par rapport à l’année 2015, + 47 % si l’on compare l’activité avec celle de l’année 2012 (tableau POSTNATAL11, figure POSTNATAL3).
La quasi-totalité des examens sont réalisés pour des analyses pangénomiques et non pour des analyses ciblées (17 285 dossiers rendus versus 546). La principale indication demeure « Déficience intellectuelle ou trouble des apprentissages dans un cadre syndromique ».
L’indication « Caractérisation d'une anomalie découverte au caryotype ou par une autre technique (MLPA, FISH,...) » a un résultat positif dans 73% des cas. Ce taux, le plus important, est attendu puisque la puce est ici réalisée en 2nde intention pour préciser l’anomalie identifiée par une autre technique.

Figure POSTNATAL3. Evolution du nombre de dossiers d'analyses par puces rendus

Figure POSTNATAL3. Evolution  du nombre de dossiers d'analyses par puces rendus

     

Tableau POSTNATAL10. Evolution des examens ciblés par puces

 

Analyses ciblées par puces

2012

2013

2014

2015

2016

Nombre de laboratoires

12

11

11

11

10

Nombre de dossiers rendus

638

768

460

548

546

Nombre de dossiers positifs rendus*

234

145

72

105

206

% de dossiers positifs rendus

36,7%

18,9%

15,7%

19,2%

37,7%

* Un dossier est considéré comme positif lorsqu’un résultat d’anomalie est rendu

     

Tableau POSTNATAL11. Evolution de l'activité des examens pangénomiques par puces

 

2012

2013

2014

2015

2016

Nombre de laboratoires

38

44

44

45

44

Nombre de dossiers rendus

11 495

13 638

14 251

15 995

17 285

Nombre de dossiers positifs rendus*

2 403

3 003

3 063

3 460

3 416

% de dossiers positifs rendus

20,9%

22,0%

21,5%

21,6%

19,8%

* Un dossier est considéré comme positif lorsqu’un résultat d’anomalie est rendu

     

Tableau POSTNATAL12. Examens pangénomiques par puces réalisés en 2016

Indications

Nombre de
dossiers rendus

Nombre de
dossiers rendus
positifs

% de dossiers
rendus positifs

Déficience intellectuelle ou trouble des apprentissages dans un cadre syndromique

5744

1329

23,1%

Malformations sans retard psychomoteur

2104

347

16,5%

Déficience intellectuelle ou trouble des apprentissages isolés

3280

613

18,7%

Troubles envahissants du développement (TED) / Autisme / Épilepsie

2586

305

11,8%

Caractérisation d'une anomalie découverte au caryotype ou par une autre technique (MLPA, FISH,...)

300

219

73,0%

Foetopathologie

757

143

18,9%

Études familiales

970

172

17,7%

Autres

1544

288

18,7%

Total

17285

3416

19,8%

     

Tableau POSTNATAL13. Evolution du nombre d'examens pangénomiques par puces selon l'indication

 

Nombre de dossiers rendus

Indications

2012

2013

2014

2015

2016

Déficience intellectuelle ou trouble des apprentissages dans un cadre syndromique

5 339

5 474

5 431

5 422

5 744

Malformations sans retard psychomoteur

1 117

1 453

1 736

1 879

2 104

Déficience intellectuelle ou trouble des apprentissages isolés

2 208

2 476

2 301

2 790

3 280

Troubles envahissants du développement (TED) / Autisme / Épilepsie

1 108

1 446

1 869

2 133

2 586

Caractérisation d'une anomalie découverte au caryotype ou par une autre technique (MLPA, FISH,...)

346

481

346

327

300

Fœtopathologie

632

742

684

704

757

Études familiales*

.

.

.

.

970

Autres

745

1 566

1 884

2 740

1 544

Total

11 495

13 638

14 251

15 995

17 285

Depuis 2016, l’indication « études familiales» a été ajoutée. Auparavant  elle était comptabilisée dans « autre »

     

Autres recherches d'anomalie chromosomique par analyse moléculaire (MLPA, QF-PCR, QMPSF...)

Les recherches d’anomalies chromosomiques par analyse moléculaire sont des techniques aussi bien utilisées par les laboratoires de cytogénétique que par les laboratoires de génétique moléculaire.
L’organisation des différents laboratoires ou plateformes est très variable, ce qui rend difficile le recueil de l’activité dans ce domaine puisqu’un même examen peut être pris en compte par plusieurs laboratoires. L’information qui a semblé la plus pertinente étant le nombre de patients ayant accès à un diagnostic par cette technologie, le choix a été fait d’analyser le nombre de dossiers rendus et pas le nombre d’analyses réalisées. Cette donnée correspond à un résultat diagnostique rendu au prescripteur après analyse des puces et validation de l’anomalie génétique identifiée par une autre technique (en général FISH ou qPCR (quantitative Polymerase Chain Reaction)).

Tableau POSTNATAL14. Evolution des autres recherches d’anomalies chromosomiques par analyse moléculaire (MLPA, QF-PCR, QMPSF …)

 

2012

2013

2014

2015

2016

Autres recherches d'anomalies chromosomiques par analyse moléculaire (MLPA,QF-PCR,QMPSF...)

16 954

14 934

15 108

14 160

11 749

     

Activité de génétique moléculaire

En 2016, plus de 438 500 examens de génétique moléculaire ont été réalisés en France (tableau POSTNATAL3). Ils incluaient près de 23 600 examens de pharmacogénétique (5,4%) (tableau POSTANATAL20).  Au final un peu plus de 367 700 personnes ont bénéficié d’un examen de génétique (plusieurs examens peuvent être réalisés pour une même personne).

L’identification des maladies est réalisée d’après la classification de l’encyclopédie Orphanet. Le numéro Orpha est un identifiant unique, stable dans le temps, associé à chaque entité de la classification Orphanet des maladies rares. Ces entités peuvent être des groupes de maladies, des maladies ou des sous-types de maladies. Les numéros Orpha sont destinés, entre autres, à être inclus dans les systèmes d'information en santé afin de permettre l'identification des patients ayant une maladie rare, qu'elle soit génétique ou pas.
Le numéro Orpha désigne des entités cliniques qui peuvent être associées à un ou plusieurs gènes. Ainsi peuvent être comptabilisées comme deux pathologies distinctes deux formes d’une même maladie enregistrées sous deux numéros ORPHA différents.
Chaque numéro Orpha peut correspondre à un ou plusieurs numéros OMIM également utilisés par les laboratoires.

La génétique moléculaire est en train de vivre une révolution technologique avec l’utilisation des séquenceurs de nouvelles générations (NGS pour Next Generation Sequencing).
En pratique, pour de très nombreuses maladies pouvant impliquer plusieurs gènes ou pour les pathologies qui partageaient une « porte d’entrée » clinique identique, les laboratoires testaient les gènes les uns après les autres avant l’arrivée de cette technologie.
Avec la technologie NGS les laboratoires ont pu développer des panels. Un panel est un ensemble de gènes testés pour une indication. Ainsi, lorsqu’un prélèvement nécessite plusieurs examens différents afin de poser un diagnostic il devient possible de les réaliser en une seule analyse.

L’Agence de la biomédecine a du profondément remanier le rapport annuel d’activité en 2015 puis en 2016 pour appréhender au mieux cette évolution des pratiques. En pratique, pour un individu, avant le NGS, le nombre d’examens comptabilisés correspondait à la somme des gènes testés. Avec les panels, le nombre d’examens comptabilisés est égal à un quel que soit le nombre de gènes inclus dans le panel.

Génétique des maladies

En 2016, 347 577 personnes ont eu un examen de génétique moléculaire, qu’il s’agisse de cas index (personne symptomatique chez qui on fait le diagnostic) ou d’apparentés. Les examens de pharmacogénétique sont présentés dans le chapitre suivant. Les laboratoires français ont réalisé des examens diagnostiques pour 3 029 maladies différentes (selon la classification Orphanet) (tableau POSTNATAL16). Ce chiffre a doublé par rapport à 2015. L’explication est probablement un développement des examens utilisant les nouvelles technologies.

Sur les 172 laboratoires autorisés (hors laboratoires ayant une autorisation limitée à la pharmacogénétique) 117 déclarent travailler en lien avec une filière de santé maladies rares. Le tableau POSTNATAL15 décrit la répartition des laboratoires selon leur appartenance aux filières de santé maladies rares. Un même laboratoire peut travailler avec plusieurs filières. On remarque une hétérogénéité importante entre les filières. On peut noter qu’aucun laboratoire n’a déclaré collaborer avec la filière Malformations abdomino-thoraciques/FIMATHO.

Il faut regarder avec précaution la donnée relative au nombre d’examen qui peut être surestimée lorsqu’on l’analyse par indication (Tableau POSTNATAL17) car dans les situations de panel il n’a pas été possible de distinguer les différentes indications ce qui engendre des doublons.

Deux indications, « hémochromatose type 1» et « thrombophilie non rare » représentent à elles seules près de 40% des examens réalisés en 2016 (tableau POSTNATAL18). Ces examens sont respectivement proposés par 70 et 52 laboratoires (tableau POSTNATAL17). Il s’agit des 2 seuls examens de génétique moléculaire répertoriés dans la nomenclature des actes de biologie médicale. Si en volume, ces deux tests sont importants, leur réalisation est peu couteuse et peu chronophage par rapport à l’analyse de gènes complexes. Le nombre de laboratoires qui proposent cet examen a augmenté entre 2015 et 2016.

La liste des 50 examens les plus réalisés en France (tableau POSTNATAL18) montre la présence de plusieurs maladies pour lesquelles les gènes impliqués sont des gènes de susceptibilité. Une réflexion globale sur l’intérêt de tels examens devra être menée. A titre d’exemple 74 709 (18%) examens ont porté sur des gènes du HLA en 2016 (hors indication de greffe et pharmacogénétique).
Il est important de rappeler ici l’arrêté du 27 mai 2013 définissant les règles de bonnes pratiques applicables à l’examen des caractéristiques génétiques d’une personne à des fins médicales qui précise que « Les examens de génétique ne doivent être prescrits que lorsqu’ils ont une utilité clinique et qu’ils sont souhaités par la personne. Le seul fait qu’un examen soit disponible et réalisable ne justifie ni de sa prescription ni de sa réalisation » et que « de nombreux variants génétiques (polymorphismes) sont actuellement identifiés comme ne contribuant à modifier que faiblement un risque de maladie. Le risque de développer la maladie est bien inférieur à celui de la prédisposition. L’anomalie génétique n’est ni nécessaire ni suffisante pour développer la maladie ».

Les laboratoires français ont développé entre 1 et plus de 100 diagnostics de maladies différentes. Certains laboratoires ont réalisé des analyses d’exomes : ils étaient 13 en 2016 (versus 8 en 2015). L’exome est l’analyse de l’ensemble (ou presque) des exons de tous (ou presque) les gènes d’un individu. Un exon est un segment du gène retrouvé dans l’ARN messager de ce gène.
Néanmoins, 25,6 % des laboratoires ne proposent qu’un ou deux tests (tableau POSTNATAL21).
Les maladies génétiques sont très majoritairement rares, voire très rares. Développer des examens diagnostiques pour ces dernières peut se révéler très complexe. Ainsi, les laboratoires se sont généralement spécialisés: 86 laboratoires sont seuls à proposer le diagnostic d’une maladie pour toute la France. Au final, 976 maladies (32,2 %) ne sont diagnostiquées que dans un seul laboratoire (tableau POSTNATAL19).

Alors qu’en 2013 seuls 36 laboratoires avaient réalisé des examens en utilisant des appareils permettant des analyses NGS (next generation sequencing), ils ont été 92 à le faire en 2016. Cette augmentation montre la montée en puissance de cette technologie. En 2016, environ 56 000 examens de NGS ont été rendus aux prescripteurs soit 13,5% de l’ensemble des examens de génétique moléculaire (hors pharmacogénétique) (vs. 9,4% en 2015). Cette augmentation du nombre d’examens par NGS est probablement aussi à mettre en regard de la diminution du nombre de caryotypes (cf. chapitre cytogénétique). Cette évolution des pratiques nécessite que l’on s’assure du maintien de l’exercice en réseau des laboratoires qui individuellement ne pourront développer l’expertise nécessaire à l’interprétation des résultats obtenus sur l’ensemble d’un génome.

Une analyse de niveau 1 consiste en la recherche des mutations les plus fréquentes dont le lien de causalité avec la maladie étudiée est clairement établi. La technique utilisée est généralement simple et repose souvent sur des dispositifs spécifiquement développés pour une recherche ciblée. Pour cette raison, le résultat d’une analyse de niveau 1 est le plus souvent binaire et toutes les mutations ne sont généralement pas étudiées.

Une analyse de niveau 2 consiste en l’analyse exhaustive du gène, la technique peut être simple ou complexe. Toute technique de balayage pour rechercher des mutations inconnues entre dans ce cadre. Pour ce faire, le laboratoire devra assurer notamment la prise en charge d’échantillons d’autres laboratoires lorsque les analyses de niveau 1 n’ont pas permis de mettre en évidence de mutation et si le contexte clinique le justifie. Il devra également assurer la veille technologique et scientifique, la participation à l’organisation du contrôle de qualité, le lien avec un centre de référence de la maladie s’il existe. Le laboratoire réalisant une analyse de niveau 1 est en relation avec un laboratoire de niveau 2 pour cette même analyse. Il est souhaitable que ce dernier laboratoire soit celui qui organise le contrôle de qualité (tableau POSTNATAL15).

La figure POSTNATAL4 montre la répartition des indications par nombre d’examens pratiqués et illustre notamment la rareté de la majorité des maladies génétiques. En effet, près de 18% des maladies ne sont recherchées au maximum que 50 fois dans l’année.
Le nombre d’examens est plus élevé que le nombre d’individus testés car pour une même maladie l’analyse de plusieurs gènes en parallèle ou successivement peut être nécessaire pour poser un diagnostic.

La figure POSTNATAL5 décrit la répartition des examens en fonction de la taille totale (exprimée en kb) des segments génomiques analysés. L’intérêt de cette donnée consiste principalement au suivi de la taille des panels. C’est par ailleurs l’unité de mesure choisie pour les examens réalisés par NGS dans le RIHN (Référentiel des actes Innovants Hors Nomenclature). Deux tiers des examens réalisés par panels font moins de 100 kb (kilobase) et 1/3 plus de 100kb. Si on compare aux données 2015 (non disponibles ici), on observe que la taille des panels en termes de volume a tendance à augmenter, en effet en 2015, près de 3/4 des panels faisaient  moins de 100 kb.
Par ailleurs, 625 (0,15%) prélèvements ont été envoyés à l’étranger par des laboratoires autorisés pour les examens des caractéristiques génétiques. Les maladies génétiques pouvant être extrêmement rares, certains tests ne sont pas proposés en France.

Tableau POSTNATAL15. Répartitions des laboratoires selon leur appartenance aux filières de santé maladies rares

Filières de maladies rares

Nombre de laboratoires selon leur appartenance aux filières maladies rares

2015

2016

Anomalies du développement déficience intellectuelle de causes rares/AnDDI-Rares

59

57

Maladies rares du développement cérébral et déficience intellectuelle/DéfiScience

30

32

Maladies neuromusculaires/FILNEMUS

34

32

Maladies héréditaires du métabolisme/G2M

27

27

Mucoviscidose et affections liées à une anomalie de CFTR/Muco/CFTR

29

27

Maladies rares endocriniennes/FIRENDO

28

26

Maladies rénales rares/ORKiD

15

19

Maladies hémorragiques constitutionnelles/MHémo

19

18

Maladies rares en dermatologie/FIMARAD

13

15

Os-Calcium/Cartilage-Rein/OSCAR

13

14

Maladies constitutionnelles rares du globule rouge et de l’érythropoïèse/MCGRE

12

13

Maladies rares sensorielles/SENSGENE

13

13

Maladies rares à expression motrice ou cognitive du système nerveux central/BRAIN-TEAM

10

12

Maladies hépatiques rares de l’enfant et de l’adulte/FILFOIE

5

12

Maladies rares immuno-hématologiques/MARIH

9

11

Maladies cardiaques héréditaires/CARDIOGEN

10

10

Maladies auto-immunes et auto-inflammatoires systémiques rares/FAI²R

7

7

Maladies respiratoires rares/RESPIFIL

5

6

Maladies vasculaires rares avec atteinte multisystémique/FAVA-Multi

3

4

Sclérose latérale amyotrophique/SLA

3

3

Complications neurologiques et sphinctériennes des malformations pelviennes et médullaires rares/NeuroSphinx-GBS

1

2

Maladies rares de la tête, du cou et des dents/TETECOU

3

1

Malformations abdomino-thoraciques/FIMATHO

0

0

     

Tableau POSTNATAL16. Activité de génétique moléculaire postnatale (hors pharmacogénétique)

 

2012

2013

2014

2015

2016

Nombre de maladies différentes recherchées

1 174

1 252

1 333

1 491

3 029

Nombre d'examens rendus au prescripteur

395 202

404 849

461 936

385 813

415 211

- dont cas index

197 798

255 062

270 286

205 958

201 960

- dont cas apparentés

36 583

36 917

38 390

42 459

48 735

Nombre d'examens de cas index positifs rendus au prescripteur

30 521

38 638

35 906

39 974

41 621

*Maladies répertoriées dans la classification Orphanet

**Le nombre d’examens en 2015 et en 2016 ne sont pas comparable aux années précédentes : le questionnaire de recueil de données a été modifié depuis 2015 de façon à prendre en compte l’utilisation des techniques de séquençage à haut débit.

     

Tableau POSTNATAL17. Nombre d'examens et de laboratoires pour une maladie étudiée par au moins quinze laboratoires par génétique moléculaire postnatale en 2016

ORPHA

Indication

Nombre d'examens

Nombre de laboratoires

Nombre de laboratoires
qui recherche l'indication dans le cadre d'un panel

Nombre de laboratoires
ayant effectué
un examen de niveau 1*

Nombre de laboratoires
ayant effectué
un examen de niveau 2*

ORPHA64738

Thrombophilie non rare

122 361

70

0

70

0

ORPHA139498

Hémochromatose type 1

43 596

52

7

46

11

ORPHA908

Syndrome de l'X fragile

14 342

33

8

20

16

ORPHA586

Mucoviscidose

10 940

32

3

18

14

ORPHA1646

Délétion partielle du chromosome Y

4 536

27

4

19

8

ORPHA825

Spondylarthrite ankylosante

54 638

24

0

19

5

ORPHA48

Absence congénitale bilatérale des canaux déférents

2 536

22

2

10

12

ORPHA144

Syndrome de Lynch

5 560

20

14

3

17

ORPHA555

Maladie coeliaque

3 759

20

1

12

8

ORPHA778

Syndrome de Rett

3 263

19

11

4

17

ORPHA3095

Syndrome de Rett atypique

3 316

19

14

3

18

ORPHA777

Déficience intellectuelle non syndromique liée à l'X

2 598

18

14

3

17

ORPHA117

Maladie de Behçet

3 465

18

1

12

6

ORPHA145

Syndrome héréditaire de prédisposition au cancer du sein et de l'ovaire

26 634

18

11

1

17

ORPHA273

Dystrophie myotonique de type 1

2 432

18

1

9

9

ORPHA243377

Diabète de type 1

1 448

16

0

10

6

ORPHA2073

Narcolepsie-cataplexie

10 222

16

0

12

4

ORPHA59

Syndrome d'Allan-Herndon-Dudley

2 770

16

15

2

15

ORPHA739

Syndrome de Prader-Willi (Syndrome de Willi-Prader)

768

16

1

13

3

ORPHA93256

Syndrome tremblement-ataxie lié à une prémutation de l'X fragile

6 327

15

7

7

11

ORPHA72

Syndrome d'Angelman

373

15

1

12

3

ORPHA619

Insuffisance ovarienne précoce

6 527

15

2

9

7

ORPHA3451

Syndrome de West

3 507

15

13

3

14

ORPHA179

Choriorétinopathie type birdshot

1 548

15

0

10

5

     

Tableau POSTNATAL18. Classement des 50 indications faisant l'objet du plus grand nombre d'examens en 2016

Le tableau complet décrivant le nombre d’examens par indication est disponible au format Excel sur le site de l’Agence de la biomédecine

ORPHA

INDICATION

2016

ORPHA64738

Thrombophilie non rare

122361

ORPHA825

Spondylarthrite ankylosante

54638

ORPHA139498

Hémochromatose type 1

43596

ORPHA145

Syndrome héréditaire de prédisposition au cancer du sein et de l'ovaire

26634

ORPHA908

Syndrome de l'X fragile

14342

ORPHA586

Mucoviscidose

10940

ORPHA2073

Narcolepsie-cataplexie

10222

ORPHA619

Insuffisance ovarienne précoce

6527

ORPHA93256

Syndrome tremblement-ataxie lié à une prémutation de l'X fragile

6327

ORPHA144

Cancer du côlon héréditaire non polyposique

5560

ORPHA1646

Délétion partielle du chromosome Y

4536

ORPHA154

Cardiomyopathie dilatée familiale isolée

4364

ORPHA34587

Glycogénose par déficit en LAMP-2

4315

ORPHA555

Maladie coeliaque

3759

ORPHA3451

Syndrome de West

3507

ORPHA117

Maladie de Behçet

3465

ORPHA1934

Encéphalopathie épileptique infantile précoce

3331

ORPHA3095

Syndrome de Rett atypique

3316

ORPHA778

Syndrome de Rett

3263

ORPHA54260

Non-compaction ventriculaire gauche

3248

ORPHA324

Maladie de Fabry

3206

ORPHA2609

Déficit isolé en NADH-CoQ réductase

3187

ORPHA271861

Amylose de la transthyrétine familiale

3148

ORPHA255241

Syndrome de Leigh avec leucodystrophie

3127

ORPHA33069

Syndrome de Dravet

3119

ORPHA846

Alpha-thalassémie

3102

ORPHA109

Syndrome de Bannayan-Riley-Ruvalcaba

3046

ORPHA3077

Déficience intellectuelle liée à l'X - psychose - macroorchidie

3021

ORPHA178469

Déficience intellectuelle non syndromique autosomique dominante

2884

ORPHA363700

Neurofibromatose type 1 par mutation ou délétion intragénique de NF1

2840

ORPHA2508

Micrencéphalie - agénésie du corps calleux - anomalies génitales

2837

ORPHA94083

Syndrome de Partington

2833

ORPHA199343

Syndrome EAST

2824

ORPHA209370

Encéphalopathie néonatale sévère avec microcéphalie

2786

ORPHA306

Epilepsie infantile familiale bénigne

2773

ORPHA59

Syndrome d'Allan-Herndon-Dudley

2770

ORPHA29072

Phéochromocytome-paragangliome héréditaire

2769

ORPHA52368

Syndrome de Mohr-Tranebjaerg

2717

ORPHA2462

Syndrome de Shprintzen-Goldberg

2693

ORPHA733

Polypose adénomateuse familiale

2678

ORPHA1762

Trisomie Xq28

2675

ORPHA892

Maladie de von Hippel-Lindau

2665

ORPHA155

Cardiomyopathie hypertrophique familiale isolée

2639

ORPHA100973

Déficience intellectuelle FRAXE

2637

ORPHA247798

Polypose adénomateuse familiale atténuée liée à MUTYH

2633

ORPHA31709

Convulsions infantiles - choréoathétose

2607

ORPHA70595

Ataxie neuropathique sensorielle - dysarthrie - ophtalmoplégie

2604

ORPHA213524

Syndrome héréditaire de prédisposition au cancer de l'ovaire

2600

ORPHA777

Déficience intellectuelle non syndromique liée à l'X

2598

ORPHA99015

Paraplégie spastique type 2

2577

     

Figure POSTNATAL4. Répartition des maladies par nombre d'examens réalisés en 2016

Figure POSTNATAL4. Répartition des maladies par nombre d'examens réalisés en 2016

     

Tableau POSTNATAL19. Description de l'activité de génétique moléculaire postnatale

 

2012

2013

2014

2015

2016

Nombre de laboratoires

.

.

.

.

.

qui n'étudient que l'hémochromatose type 1 et la thrombophilie non rare

9

11

8

8

10

qui n'étudient que la thrombophilie non rare

20

18

20

23

21

Nombre de laboratoires

.

.

.

.

.

qui diagnostiquent une maladie qui n'est étudiée que dans 1 laboratoire en France

98

95

99

91

86

qui diagnostiquent une maladie qui n'est étudiée que dans 2 laboratoires en France

94

96

97

97

93

Nombre de maladies

.

.

.

.

.

qui ne sont étudiées que dans 1 laboratoire en France

758

803

840

956

976

qui ne sont étudiées que dans 2 laboratoires en France

220

246

282

298

614

     

Tableau POSTNATAL20. Evolution de l'activité de diagnostic suite à un dépistage néonatal de la mucoviscidose

 

2012

2013

2014

2015

2016

Nombre de laboratoires ayant eu une activité de diagnostic suite à un dépistage néonatal de la mucoviscidose

8

8

10

8

8

Nombre de nouveaux nés analysés

3 430

3 145

2 890

2 589

3 260

Nombre de cas positifs rendus (2 mutations)

92

73

137

109

80

     

Tableau POSTNATAL21. Evolution du pourcentage de laboratoires selon le nombre de diagnostics de génétique moléculaire proposés*

Nombre de diagnostics de génétique moléculaire proposés

Laboratoires

2012

2013

2014

2015**

2016**

N

%

N

%

N

%

N

%

N

%

1 à 2

51

29,3

53

29,6

46

26,3

46

26,1

46

25,6

3 à 10

53

30,5

58

32,4

59

33,7

59

33,5

50

27,8

11 à 20

30

17,2

26

14,5

27

15,4

20

11,4

15

8,3

21 à 35

21

12,1

22

12,3

22

12,6

20

11,4

17

9,4

36 à 100

18

10,3

19

10,6

19

10,9

27

15,3

23

12,8

> 100

1

0,6

1

0,6

2

1,1

4

2,3

29

16,1

Total

174

100,0

179

100,0

175

100,0

176

100,0

180

100,0

* Diagnostics répertoriés dans la classification ORPHANET
** En 2015, 178 laboratoires ont eu une activité de génétique moléculaire, 2 d’entre eux n’ont pas renseignés les diagnostics proposés dans leur laboratoire.

     

Figure POSTNATAL5. Répartition des examens en fonction de la quantité d'acide nucléique analysée en 2016  (avec utilisation des panels)

Figure POSTNATAL5. Répartition des examens en fonction de la quantité d'acide nucléique analysée en  2016  (avec utilisation des panels)

Kb: kilobase

     

Activité de pharmacogénétique

La pharmacogénétique est l’étude du lien entre certaines caractéristiques génétiques constitutionnelles d’un individu et la réponse de l’organisme à un ou plusieurs médicaments. En 2016, 20 147 individus ont bénéficié d’un examen de pharmacogénétique soit une augmentation de 7,3% par rapport à 2015. 51 laboratoires ont déclaré avoir réalisé ces examens contre 47 en 2015.

Le nombre d’examens de pharmacogénétique réalisés a quant à lui augmenté de 7,3%. (Tableau POSTNATAL22). Il faut néanmoins regarder avec précaution la donnée relative au nombre d’examen qui peut être surestimée lorsqu’on l’analyse par indication (Tableau POSTNATAL24) car dans les situations de panel il n’a pas été possible de distinguer les différentes indications ce qui engendre des doublons.

On peut observer que la réalisation d’examens « toxicité de l’abacavir » reste l’examen le plus réalisé en 2016 avec 7 808 tests soit 33% de l’ensemble des examens de pharmacogénétique (Tableaux POSTNATAL23 et POSTNATAL24). La modification de la classification n’impacte pas cette indication, ni celle de la réponse au traitement anti-viral dans l'hépatite C (gène IL28B) qui voit son nombre d’examens chuter de plus du 93% entre 2013 et 2016. Pour ce dernier examen, la diminution du nombre de réalisations est directement liée à la diminution de la prescription du médicament pour lequel était fait ce test. Il devrait disparaitre avec l’apparition de nouveaux traitements de l’hépatite C.
Un nouvel examen réalisé par un seul laboratoire : « Gaucher mise sous Eliglustat » a été proposé pour la première fois en 2016. Cet examen est exigé avant prescription dans les RCP (résumé des caractéristiques du produit) du médicament.

Tableau POSTNATAL22. Evolution de l'activité de pharmacogénétique

 

2012

2013

2014

2015

2016

Nombre d'individus testés

.

.

.

18 777

20 147

Nombre d'examens réalisés

20 425

25 303

19 596

19 909

23 627

Nombre de laboratoires avec activité de pharmacogénétique

44

47

53

47

51

Nombre de laboratoires ayant uniquement pratiqué une activité de pharmacogénétique

5

5

5

5

5

* Une modification de la classification des indications de pharmacogénétique a été réalisée en 2014. Cette modification impacte le recueil de l’activité. Toute comparaison avec les années précédentes doit tenir compte de ce changement.

     

Tableau POSTNATAL23. Examens de pharmacogénétique effectués en 2016

ORPHA

Indications* de l'examen

Nombre
d'examens

Nombre de
laboratoires
ayant effectué
un examen de
niveau 1**

Nombre de
laboratoires
ayant effectué
un examen de
niveau 2**

Nombre de
laboratoires

ORPHA240841

Toxicité de l'abacavir

7 808

11

7

18

ORPHA240839

Toxicité des dérivés du fluorouracile

4 452

9

2

11

ORPHA413687

Toxicité et adaptation posologique de l'azathioprine ou 6-mercaptopurine

3 325

17

4

20

ORPHA241043

Adaptation posologique du tacrolimus

1 948

11

1

12

ORPHA240885

Toxicité de l'irinotécan

1 897

15

3

18

ORPHA240863

Toxicité du cisplatine

1 671

9

2

11

ORPHA413667

Toxicité et adaptation posologique des antidépresseurs ou antipsychotiques

1 262

5

2

7

ORPHA240935

Résistance au clopidogrel

817

6

3

9

ORPHA240921

Toxicité du voriconazole

762

5

2

7

ORPHA240947

Résistance au tamoxifène

537

3

1

4

Autre

Gaucher mise sous Eliglustat

395

1

.

1

ORPHA413674

Toxicité et adaptation posologique des anti-vitamines K

326

8

4

9

ORPHA284102

Réponse au traitement anti-viral dans l'hépatite C

288

7

1

8

ORPHA284102

Réponse au traitement anti-viral dans l'hépatite C (Réponse au PEG/IFN-ribavirine dans le VHC)

288

7

1

8

ORPHA240945

Résistance au tacrolimus dans la transplantation

270

1

.

1

ORPHA240905

Toxicité du raltegravir

244

5

2

7

ORPHA241005

Susceptibilité au syndrome d'hypersensibilité à l'abacavir

233

2

.

2

ORPHA413684

Résistance aux anti-vitamine K

173

4

4

7

ORPHA413690

Toxicité et adaptation posologique du méthotrexate

151

7

1

8

ORPHA240867

Toxicité de la codéine

142

2

1

3

ORPHA284113

Susceptibilité aux effets indésirables graves de la mercaptopurine

117

2

.

2

ORPHA413693

Toxicité des curarisants

47

.

3

3

ORPHA240955

Susceptibilité aux effets indésirables graves du 5-fluorouracile

29

1

1

2

ORPHA240887

Toxicité de l'isoniazide

23

2

1

3

ORPHA284121

Toxicité ou non réponse au clozapine

18

2

1

3

ORPHA413681

Surdosage ou adaptation posologique des hypoglycémiants oraux

9

.

1

1

ORPHA240869

Toxicité de l'efavirenz

7

2

1

3

ORPHA357194

Choix d'une option thérapeutique pour le cancer colorectal

6

1

.

1

ORPHA413696

Toxicité des statines

4

2

.

2

* Indications répertoriées dans la classification Orphanet

** Analyse de niveau 1 : Recherche des mutations les plus fréquentes dont la causalité pour la maladie étudiée est clairement démontrée. La technique utilisée est généralement simple et souvent basée sur des dispositifs spécifiquement établis pour une recherche ciblée.

Analyse de niveau 2: L’analyse du gène est exhaustive, la technique peut être simple ou complexe. Toute technique de balayage pour rechercher des mutations inconnues rentre dans ce cadre à l’exception des examens réalisés par NGS.

     

Tableau POSTNATAL24. Evolution du nombre d'examens de pharmacogénétique

ORPHA

Indications* de l'examen

2012

2013

2014

2015

2016

ORPHA240841

Toxicité de l'abacavir

3900

6417

6707

7464

7808

ORPHA240839

Toxicité des dérivés du fluorouracile

3871

3643

3387

3315

4452

ORPHA413687

Toxicité et adaptation posologique de l'azathioprine ou 6-mercaptopurine

2257

3084

2091

2433

3325

ORPHA241043

Adaptation posologique du tacrolimus

1829

1351

1720

1719

1948

ORPHA240885

Toxicité de l'irinotécan

1996

2283

1784

1796

1897

ORPHA240863

Toxicité du cisplatine

.

586

43

1662

1671

ORPHA413667

Toxicité et adaptation posologique des antidépresseurs ou antipsychotiques

436

1373

614

839

1262

ORPHA240935

Résistance au clopidogrel

106

124

84

438

817

ORPHA240921

Toxicité du voriconazole

9

24

29

424

762

ORPHA240947

Résistance au tamoxifène

12

48

4

207

537

Autre

Gaucher mise sous Eliglustat

.

.

.

.

395

ORPHA413674

Toxicité et adaptation posologique des anti-vitamines K

622

519

678

381

326

ORPHA284102

Réponse au traitement anti-viral dans l'hépatite C

4292

4287

2215

889

288

ORPHA284102

Réponse au traitement anti-viral dans l'hépatite C (Réponse au PEG/IFN-ribavirine dans le VHC)

.

.

.

.

288

ORPHA240945

Résistance au tacrolimus dans la transplantation

.

.

.

377

270

ORPHA240905

Toxicité du raltegravir

.

37

1

240

244

ORPHA241005

Susceptibilité au syndrome d'hypersensibilité à l'abacavir

.

.

.

.

233

ORPHA413684

Résistance aux anti-vitamine K

138

115

37

216

173

ORPHA413690

Toxicité et adaptation posologique du méthotrexate

61

94

44

48

151

ORPHA240867

Toxicité de la codéine

.

48

1

138

142

ORPHA284113

Susceptibilité aux effets indésirables graves de la mercaptopurine

.

.

.

133

117

ORPHA413693

Toxicité des curarisants

144

228

11

71

47

ORPHA240955

Susceptibilité aux effets indésirables graves du 5-fluorouracile

.

.

.

6

29

ORPHA240887

Toxicité de l'isoniazide

55

40

19

24

23

ORPHA284121

Toxicité ou non réponse au clozapine

2

12

22

18

18

ORPHA413681

Surdosage ou adaptation posologique des hypoglycémiants oraux

29

190

1

37

9

ORPHA240869

Toxicité de l'efavirenz

60

83

80

16

7

ORPHA357194

Choix d'une option thérapeutique pour le cancer colorectal

.

.

.

.

6

ORPHA413696

Toxicité des statines

181

42

3

40

4

ORPHA240889

Toxicité de la mercaptopurine

.

.

.

4

.

ORPHA240925

Choix du dosage de l'azathioprine dans le traitement de la  maladie de Crohn, de la leucémie et dans la transplantation

.

.

.

37

.

ORPHA240973

Susceptibilité aux effets indésirables graves de l'irinotécan

.

.

.

15

.

ORPHA241017

Susceptibilité à l'ictère dans le traitement par le raltegravir

4

299

.

.

.

* Indications répertoriées dans la classification Orphanet