Matériel et méthode
Les activités de diagnostic prénatal (DPN) font l’objet d’un suivi annuel sur un modèle de dossier fixé par arrêté du ministre de la santé. Tous les laboratoires en activité en 2015 ont transmis leur bilan. Un contrôle de la qualité des données est systématique en relation avec les laboratoires, ce qui permet leur constante amélioration. Les bases de données ont été figées en avril 2017, intégrant toutes les corrections transmises à cette date. Les données complétées ou les corrections transmises après cette date n’ont pas été intégrées dans l’analyse.
Depuis deux ans, les données des caryotypes réalisés après le dépistage d'aneuploïdies sur ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel (ADNlc) ont été recueillies car il s’agit d’une activité nouvelle.
Quelques chiffres clés et leur contexte
Tableau DPN1. Résumé de l'activité de DPN en 2015
|
Nombre de |
Nombre de |
Nombre de |
Cytogénétique |
62 |
31422 |
3872 |
Génétique moléculaire |
57 |
. |
. |
. Prélèvements invasifs |
50 |
2672(a) |
579 |
. Prélèvements non invasifs(b) |
3 |
5647 |
145(d) |
Biologie infectieuse |
47 |
. |
. |
. Parasitologie seule |
24 |
1271 |
105 |
. Virologie seule |
27 |
4611 |
122 |
Biochimie fœtale et marqueurs sériques |
. |
. |
. |
. Maladies héréditaires sur antécédent familial |
3 |
17 |
1 |
. Hormonologie |
3 |
93 |
55 |
. Défaut de fermeture du tube neural |
10 |
2104 |
133 |
. Marqueurs sériques |
86 |
680175(c) |
28310(d) |
(a) Nombre de fœtus étudiés dans le cadre d’un diagnostic réalisé à partir de prélèvements sur tissus annexiels, embryonnaires ou fœtaux
(b) Prélèvements non invasifs réalisés pour recherche d’aneuploïdies sur ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel
(c) Nombre de femmes testées
(d) Nombre de femmes considérées à risque
Le dépistage de la trisomie 21 fait l’objet en France d’un encadrement juridique particulier (loi de bioéthique 2011 et arrêté du 11 mai 2016 modifiant l’arrêté du 23 juin 2009 modifié fixant les règles de bonnes pratiques en matière de dépistage et de diagnostic prénatals avec utilisation des marqueurs sériques maternels de la trisomie 21). Depuis 2010, ce dépistage est proposé à toutes les femmes enceintes prioritairement sous la forme du dépistage combiné du 1er trimestre : mesure échographique de la clarté nucale et marqueurs sériques maternels (MSM) du 1er trimestre. L’HAS a publié en avril 2017 des recommandations précisant l’ajout au dispositif de la technique ADN libre circulant (ADNlc) avec le maintien en 1ere intention d’un dépistage par les marqueurs sériques (préférentiellement le dépistage combiné du 1er trimestre), mais certaines femmes enceintes ont déjà utilisé ce test ADNlc en 2015. Ces évolutions vont faire l’objet d’une attention particulière et d’un suivi attentif dans les années à venir.
A partir de 2010, la part des femmes enceintes ayant réalisé un dépistage combiné du 1er trimestre a augmenté rapidement pour atteindre 78% de la part des tests de dépistage par les MSM (figure DPN8). Cette évolution s’est accompagnée d’une diminution de la fréquence des tests positifs passant de 9% en 2010 à 4% en 2015 (tableau DPN36) et d’une augmentation de la valeur prédictive positive de ces tests passant de 1,3% en 2009 à 5% en 2015 (tableau DPN7). Le nombre de prélèvements invasifs (amniocentèses et biopsies de villosités choriales) après dépistage a donc diminué fortement, de 9,6% des accouchements en 2009 (N=79105) à 5,5% en 2011 (N=45127). Ce chiffre s’est stabilisé en 2012-2013, et diminue de nouveau depuis 2014 avec 31422 caryotypes réalisés en 2015 (Figure DPN2). Cette évolution est probablement en relation avec l’arrivée de la technique ADNlc (bien qu’elle n’avait pas encore fait l’objet de recommandations en 2015). En effet les laboratoires français ont déclaré 2988 tests ADNlc réalisés en 2014 et 5647 en 2015 (tableau DPN15), mais il est probable que de nombreux autres tests ADNlc ont été réalisés à l’étranger. Le nombre de faux-positifs du test ADNlc est de l’ordre de 1%, rappelant la nécessité de confirmer toujours un test positif par un caryotype fœtal.
Le nombre de diagnostics prénatals de trisomie 21 a augmenté régulièrement jusqu’en 2013, passant de 1918 en 2010 à 1976 en 2013, avec une augmentation de la fréquence des cas rapportés aux naissances (0,233% en 2009 à 0,243% en 2013). En 2014, on note une diminution du nombre de diagnostics prénatals de trisomies 21 (N=1956) qui s’est poursuivie en 2015 (N=1938) mais sans diminution de la fréquence des cas diagnostiqués par rapport aux naissances (0,243% en 2015) (figure DPN5).
La comparaison des différents types de dépistage par les MSM montre que la fréquence des trisomies 21 diagnostiquées est plus élevée après un test combiné du 1er trimestre (0,0011%) ou celui du 2ème trimestre (0,0012%) qu’après un test séquentiel intégré (0,0007%). Cette observation pour la deuxième année consécutive questionne l’intérêt du test de dépistage séquentiel intégré, observation reprise du reste dans les recommandations HAS récemment publiées à propos du dépistage de la trisomie 21 à propos des tests ADN libre circulant dans le sang maternel.
Parallèlement, le nombre de diagnostics de trisomie 21 fait dans l’année qui suit la naissance d’un enfant alors que le diagnostic n’était pas connu en prénatal, ne montre pas de différence significative entre 2011 et 2016, ce qui permet de conclure que la mise en place du dépistage combiné du 1er trimestre a permis de diminuer de moitié le nombre de prélèvements invasifs tout en maintenant le niveau du dépistage (voir le document « Diagnostic génétique postnatal » chapitre « suivi du dispositif de dépistage prénatal de la trisomie 21). Néanmoins, 2 enfants sont nés en 2016 atteints de trisomie 21 alors qu’ils avaient eu un résultat faussement négatif avec le test ADNlc. Ce chiffre sera surveillé dans les années à venir.
Activité des laboratoires de cytogénétique 2015
Prélèvements
Le nombre de caryotypes fœtaux réalisés en 2015 a diminué par rapport à 2014 : 31422 (soit 4,7% des accouchements) contre 38541 en 2014 (Figure DPN1). La diminution est notable à la fois au niveau des liquides amniotiques et des biopsies de villosités choriales (Figure DPN2). L’amniocentèse reste en 2015 la modalité de prélèvement la plus fréquente. Elle est réalisée pour presque 75% des examens de cytogénétique, alors que la biopsie de villosités choriales est réalisée dans 25,6% des cas et que le prélèvement de sang fœtal reste exceptionnel (0,93%).Figure DPN1. Evolution du nombre de caryotypes fœtaux réalisés
Figure DPN2. Evolution des différents modes* de prélèvement pour l'établissement du caryotype
*LA : liquide amniotique, VC : villosité choriale, SF : sang fœtal
Anomalies diagnostiquées
L’évolution des anomalies chromosomiques diagnostiquées par caryotype fœtal (tableau DPN2) montre que le nombre de diagnostics prénatals de trisomies 21 a diminué (N=1938 en 2015 contre N=1956 en 2014), néanmoins cette diminution reflète probablement la diminution du nombre de naissances car la fréquence des cas rapportés aux naissances reste stable (0,243%). Les nombres de cas de trisomies 18, trisomies 13 et syndromes de Turner ne subissent pas de changements significatifs. Au total, la fréquence des diagnostics d’anomalies chromosomiques déséquilibrées rapportée aux naissances est restée stable (0,49% des naissances) (tableau DPN2 et figure DPN3). On doit noter qu’au fil des années depuis 2010, on observe une augmentation de la fréquence des diagnostics d’anomalies chromosomiques déséquilibrées à l’issue d’un caryotype (12,3% en 2015 contre 7,1% en 2010) ce qui va dans le sens d’une meilleure utilité des prélèvements invasifs. La moitié des diagnostics d’anomalies chromosomiques déséquilibrées sont faits sur biopsie de villosités choriales (Tableau DPN2), c’est-à-dire précocement dans la grossesse. Néanmoins, on observe une variabilité selon les anomalies : celles qui donnent le plus souvent des signes d’appel échographiques (trisomies 18, 13 et syndrome de Turner) sont en grande majorité faites sur biopsie de villosités choriales, contre seulement 47,3% des diagnostics de trisomie 21 (figure DPN4).
Tableau DPN2. Caryotypes fœtaux et anomalies chromosomiques diagnostiquées de 2010 à 2015
Figure DPN3. Evolution du nombre d'anomalies déséquilibrées
Figure DPN4. Fréquence des types de prélèvements selon les anomalies diagnostiquées en 2015
*LA : liquide amniotique, VC : villosité choriale, SF : sang fœtal, Multiple : prélèvements faits sur au moins 2 tissus différents
Tableau DPN3. Fréquence des anomalies diagnostiquées sur prélèvement de villosités choriales parmi l’ensemble des anomalies
|
2010 |
2011 |
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
||||||
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
|
Trisomie 21 |
775 |
40,1% |
886 |
45,5% |
913 |
46,3% |
962 |
48,7% |
930 |
47,5% |
917 |
47,3% |
Trisomie 18 |
331 |
53,2% |
359 |
55,0% |
387 |
57,1% |
373 |
54,1% |
365 |
57,0% |
369 |
57,6% |
Trisomie 13 |
122 |
51,5% |
128 |
52,2% |
157 |
59,2% |
148 |
57,1% |
153 |
56,0% |
151 |
60,9% |
Autres anomalies déséquilibrées |
505 |
43,4% |
518 |
45,7% |
525 |
45,6% |
536 |
48,2% |
512 |
48,0% |
499 |
47,8% |
Total anomalies déséquilibrées |
1733 |
43,8% |
1891 |
47,5% |
1982 |
48,7% |
2019 |
50,0% |
1960 |
49,8% |
1936 |
50,0% |
Anomalies à priori équilibrées |
129 |
20,6% |
137 |
21,3% |
153 |
25,6% |
150 |
26,0% |
147 |
26,8% |
138 |
29,2% |
Total des anomalies |
1862 |
40,6% |
2028 |
43,9% |
2135 |
45,8% |
2169 |
47,0% |
2107 |
47,0% |
2074 |
47,7% |
En 2015, les principales indications qui ont conduit à la réalisation du caryotype fœtal sont « le risque évalué par les marqueurs sériques » (43,8%) et « les signes d’appel échographiques » (42,6% en comptant à la fois la clarté nucale augmentée et les autres signes). Néanmoins, on observe que le nombre de cas où l’indication du caryotype est « le risque évalué par les marqueurs sériques » diminue d’année en année (N=13762 en 2015 contre N=18560 en 2014 et N=21362 en 2013). Ces diminutions sont probablement liées à l’utilisation, dans certains cas, d’un test sur ADNlc à l’issue d’un dépistage par marqueurs sériques à risque, dont une plus faible proportion aurait conduit à réaliser un caryotype. Les laboratoires ayant réalisé des tests sur ADNlc en France ont déclaré 4097 femmes ayant réalisé un test sur ADNlc à l’issue d’un dépistage par marqueurs sériques positifs dont 125 avec un résultat d’anomalie chromosomique déséquilibrée (tableau DPN18), pouvant conduire potentiellement à un caryotype. Le recours à un test sur ADN fœtal réalisé en France pourrait expliquer la moitié de la diminution du nombre de caryotypes pour « risque évalué par marqueurs sériques » observé en 2015. Mais on sait que certains tests sur ADN fœtal circulant ont été réalisés hors du territoire (donnée non chiffrable).
Les caryotypes réalisés uniquement sur l’indication de l’âge maternel ne représentent plus que 0,3% ce qui est à mettre en relation avec le développement du dépistage combiné de la trisomie 21 au 1er trimestre qui est recommandé quel que soit l’âge de la femme enceinte. Dans le cadre du rapport annuel d’activité, les différentes indications étant exclusives (1 seule indication par prélèvement), les autres indications sont donc entendues comme étant « sans dépistage ADNlc associé » (Tableau DPN4).
Tableau DPN4. Répartition des caryotypes et des anomalies déséquilibrées selon l'indication du prélèvement (2010-2015)
|
2010 |
2011 |
2012 |
|||||||||
Caryotypes |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotypes |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotypes |
Anomalies déséquilibrées |
|||||||
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
|
Anomalies chromosomiques parentales |
793 |
1,4 |
55 |
1,4 |
826 |
1,8 |
89 |
2,2 |
809 |
1,9 |
52 |
1,3 |
Antécédent pour le couple de grossesse avec caryotype anormal |
1656 |
3,0 |
39 |
1,0 |
1623 |
3,6 |
31 |
0,8 |
1434 |
3,4 |
35 |
0,9 |
Signes d'appel échographique avec clarté nucale augmentée de façon isolée |
4307 |
7,7 |
1147 |
29,0 |
3639 |
8,1 |
1122 |
28,2 |
3473 |
8,3 |
1162 |
28,6 |
Autres signes d'appel échographiques |
12017 |
21,6 |
1516 |
38,3 |
11419 |
25,3 |
1509 |
37,9 |
11580 |
27,7 |
1568 |
38,6 |
Signes d'appel biologiques: risque >= 1/250 |
28223 |
50,8 |
989 |
25,0 |
22183 |
49,2 |
1103 |
27,7 |
20048 |
48,0 |
1136 |
28,0 |
Age maternel isolé ou sans motif médical |
6615 |
11,9 |
159 |
4,0 |
3385 |
7,5 |
66 |
1,7 |
2418 |
5,8 |
51 |
1,3 |
Dépistage positif d'aneuploïdies sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel |
0 |
0,0 |
0 |
0,0 |
0 |
0,0 |
0 |
0,0 |
0 |
0,0 |
0 |
0,0 |
Autres |
1983 |
3,6 |
52 |
1,3 |
2052 |
4,5 |
58 |
1,5 |
2030 |
4,9 |
56 |
1,4 |
Total |
55594 |
100,0 |
3957 |
100,0 |
45127 |
100,0 |
3978 |
100,0 |
41792 |
100,0 |
4060 |
100,0 |
La fréquence des anomalies chromosomiques déséquilibrées (Valeur prédictive positive VPP) la plus élevée est toujours observée sur l’indication « clarté nucale augmentée» (37,1% en 2015), plus élevée encore qu’en 2014 (33,7%), ce qui confirme la pertinence de ce signe échographique dans le dépistage précoce des anomalies chromosomiques et l’importance du maintien de l’échographie fœtale précoce et du contrôle de sa qualité (tableau DPN5).
La VPP de l’ensemble des tests de dépistage par marqueurs sériques pour la trisomie 21 est de 5% (vs 4,1% en 2014) et 6,3% (vs 5,6% en 2014) pour les tests combinés du 1er trimestre (tableau DPN7).
Tableau DPN5. Fréquence des anomalies déséquilibrées diagnostiquées (VPP) selon l'indication de 2010 à 2015
|
2010 |
2011 |
2012* |
||||||
|
Caryotypes |
Anomalies |
Caryotypes |
Anomalies |
Caryotypes |
Anomalies |
|||
Indications de prélèvement |
N |
N |
VPP |
N |
N |
VPP |
N |
N |
VPP |
Anomalies chromosomiques parentales |
793 |
55 |
6,9% |
826 |
89 |
10,8% |
809 |
52 |
6,4% |
Antécédent pour le couple de grossesse avec caryotype anormal |
1656 |
39 |
2,4% |
1623 |
31 |
1,9% |
1434 |
35 |
2,4% |
Signes d'appel échographique avec clarté nucale augmentée de façon isolée avant 13SA+6j |
4307 |
1147 |
26,6% |
3639 |
1122 |
30,8% |
3473 |
1162 |
33,5% |
Autres signes d'appel échographiques |
12017 |
1516 |
12,6% |
11419 |
1509 |
13,2% |
11580 |
1568 |
13,5% |
Signes d'appel biologiques: risque >= 1/250 |
28223 |
989 |
3,5% |
22183 |
1103 |
5,0% |
20048 |
1136 |
5,7% |
. Tests combinés du 1er trimestre avec risque >= 1/250 |
5206 |
396 |
7,6% |
8915 |
737 |
8,3% |
10547 |
833 |
7,9% |
. Tests séquentiels intégrés avec risque >= 1/250 |
1692 |
67 |
4,0% |
2067 |
71 |
3,4% |
1532 |
87 |
5,7% |
. Tests des marqueurs sériques du 2e trimestre avec risque >= 1/250 |
16601 |
399 |
2,4% |
9929 |
253 |
2,5% |
7801 |
213 |
2,7% |
. Tests inconnus avec risque >= 1/250 |
4724 |
127 |
2,7% |
1272 |
42 |
3,3% |
168 |
3 |
1,8% |
Age maternel isolé ou sans motif médical |
6615 |
159 |
2,4% |
3385 |
66 |
1,9% |
2418 |
51 |
2,1% |
Dépistage positif d'aneuploïdies sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel |
0 |
0 |
. |
0 |
0 |
. |
0 |
0 |
. |
Autres |
1983 |
52 |
2,6% |
2052 |
58 |
2,8% |
2030 |
56 |
2,8% |
Total |
55594 |
3957 |
7,1% |
45127 |
3978 |
8,8% |
41798 |
4066 |
9,7% |
*Concernant l’activité 2012, un laboratoire n’a transmis que le nombre total de trisomies 21 diagnostiquées (n=6) sans préciser les indications de prélèvement qui ont conduit à la réalisation des caryotypes
Le nombre de diagnostics prénatals de trisomie 21 a augmenté régulièrement jusqu’en 2013, passant de 1918 en 2010 à 1976 en 2013, avec une augmentation de la fréquence des cas rapportés aux naissances (0,233% en 2009 à 0.243 en 2013). En 2014 on avait noté une diminution du nombre de diagnostics prénatals de trisomies 21 (N=1956) qui s’est poursuivie en 2015 (N=1938) (tableau DPN6). Après analyse des données de l’Insee concernant les naissances au cours des années concernées, il n’y a pas de diminution de la fréquence des cas diagnostiqués par rapport aux naissances (0,243% en 2015).
Tableau DPN6. Répartition des principales indications selon le type d’anomalies fœtales diagnostiquées de 2010 à 2015
|
Signes d'appel échographiques |
|
||||||||
Anomalies chromosomiques |
Marqueurs |
Clarté nucale |
Autres signes |
Age maternel |
Autres |
Total |
||||
|
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
N |
Trisomie 21 |
711 |
36,8% |
670 |
34,6% |
451 |
23,3% |
67 |
3,5% |
35 |
1934 |
Trisomie 18 |
51 |
8,2% |
158 |
25,4% |
387 |
62,2% |
20 |
3,2% |
6 |
622 |
Trisomie 13 |
19 |
8,0% |
58 |
24,5% |
149 |
62,9% |
5 |
2,1% |
6 |
237 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
31 |
8,7% |
156 |
43,6% |
149 |
41,6% |
12 |
3,4% |
10 |
358 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
26 |
32,9% |
8 |
10,1% |
19 |
24,1% |
18 |
22,8% |
8 |
79 |
Trisomie X |
20 |
36,4% |
8 |
14,5% |
11 |
20,0% |
12 |
21,8% |
4 |
55 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
19 |
32,8% |
10 |
17,2% |
17 |
29,3% |
6 |
10,3% |
6 |
58 |
Triploïdies |
7 |
5,8% |
20 |
16,7% |
91 |
75,8% |
0 |
0,0% |
2 |
120 |
Autres anomalies déséquilibrées |
105 |
21,3% |
59 |
11,9% |
242 |
49,0% |
19 |
3,8% |
69 |
494 |
Total anomalies déséquilibrées |
989 |
25,0% |
1147 |
29,0% |
1516 |
38,3% |
159 |
4,0% |
146 |
3957 |
Anomalies à priori équilibrées |
147 |
23,4% |
22 |
3,5% |
61 |
9,7% |
39 |
6,2% |
358 |
627 |
Total caryotypes effectués |
28223 |
50,8% |
4307 |
7,7% |
12017 |
21,6% |
6615 |
11,9% |
4432 |
55594 |
|
Signes d'appel échographiques |
|
||||||||
Anomalies chromosomiques |
Marqueurs |
Clarté nucale |
Autres signes |
Age maternel |
Autres |
Total |
||||
|
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
N |
Trisomie 21 |
802 |
40,7% |
626 |
31,8% |
492 |
25,0% |
16 |
0,8% |
29 |
1971 |
Trisomie 18 |
61 |
9,0% |
218 |
32,2% |
385 |
56,8% |
8 |
1,2% |
6 |
678 |
Trisomie 13 |
30 |
11,3% |
65 |
24,5% |
159 |
60,0% |
2 |
0,8% |
9 |
265 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
67 |
19,0% |
137 |
38,9% |
138 |
39,2% |
4 |
1,1% |
6 |
352 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
19 |
35,8% |
9 |
17,0% |
13 |
24,5% |
8 |
15,1% |
4 |
53 |
Trisomie X |
21 |
43,8% |
7 |
14,6% |
15 |
31,3% |
4 |
8,3% |
1 |
48 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
13 |
33,3% |
6 |
15,4% |
16 |
41,0% |
2 |
5,1% |
2 |
39 |
Triploïdies |
20 |
13,3% |
25 |
16,7% |
100 |
66,7% |
0 |
0,0% |
5 |
150 |
Autres anomalies déséquilibrées |
103 |
20,2% |
69 |
13,5% |
250 |
49,0% |
7 |
1,4% |
81 |
510 |
Total anomalies déséquilibrées |
1136 |
27,9% |
1162 |
28,6% |
1568 |
38,6% |
51 |
1,3% |
143 |
4066 |
Anomalies à priori équilibrées |
137 |
22,9% |
20 |
3,4% |
76 |
12,7% |
18 |
3,0% |
346 |
597 |
Total caryotypes effectués |
20048 |
48,0% |
3473 |
8,3% |
11580 |
27,7% |
2418 |
5,8% |
4273 |
41798 |
|
Signes d'appel échographiques |
|
||||||||||
Anomalies chromosomiques |
Marqueurs sériques |
Clarté nucale >=3,5mm |
Autres signes |
Age maternel |
Dépistage |
Autres |
Total |
|||||
|
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
N |
Trisomie 21 |
758 |
38,8% |
599 |
30,6% |
477 |
24,4% |
13 |
0,7% |
68 |
3,5% |
41 |
1956 |
Trisomie 18 |
41 |
6,4% |
176 |
27,5% |
407 |
63,6% |
0 |
0,0% |
4 |
0,6% |
12 |
640 |
Trisomie 13 |
19 |
7,0% |
71 |
26,0% |
175 |
64,1% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
8 |
273 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
37 |
12,7% |
120 |
41,1% |
126 |
43,2% |
1 |
0,3% |
0 |
0,0% |
8 |
292 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
33 |
50,8% |
8 |
12,3% |
13 |
20,0% |
2 |
3,1% |
2 |
3,1% |
7 |
65 |
Trisomie X |
31 |
68,9% |
4 |
8,9% |
8 |
17,8% |
1 |
2,2% |
0 |
0,0% |
1 |
45 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
21 |
51,2% |
4 |
9,8% |
13 |
31,7% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
3 |
41 |
Triploïdies |
7 |
5,0% |
15 |
10,6% |
115 |
81,6% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
4 |
141 |
Autres anomalies déséquilibrées |
85 |
17,6% |
65 |
13,5% |
261 |
54,1% |
2 |
0,4% |
0 |
0,0% |
69 |
482 |
Total anomalies déséquilibrées |
1032 |
26,2% |
1062 |
27,0% |
1595 |
40,5% |
19 |
0,5% |
74 |
1,9% |
153 |
3935 |
Anomalies à priori équilibrées |
103 |
18,8% |
18 |
3,3% |
76 |
13,9% |
9 |
1,6% |
0 |
0,0% |
342 |
548 |
Total caryotypes effectués |
18560 |
48,2% |
3147 |
8,2% |
11484 |
29,8% |
1173 |
3,0% |
94 |
0,2% |
4083 |
38541 |
|
Signes d'appel échographiques |
|
||||||||||
Anomalies chromosomiques |
Marqueurs sériques |
Clarté nucale |
Autres signes |
Age maternel |
Dépistage |
Autres |
Total |
|||||
|
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
N |
Trisomie 21 |
687 |
35,4% |
614 |
31,7% |
481 |
24,8% |
2 |
0,1% |
121 |
6,2% |
33 |
1938 |
Trisomie 18 |
63 |
9,8% |
178 |
27,8% |
387 |
60,4% |
2 |
0,3% |
7 |
1,1% |
4 |
641 |
Trisomie 13 |
23 |
9,3% |
69 |
27,8% |
144 |
58,1% |
0 |
0,0% |
8 |
3,2% |
4 |
248 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
31 |
9,9% |
145 |
46,2% |
131 |
41,7% |
0 |
0,0% |
1 |
0,3% |
6 |
314 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
22 |
43,1% |
5 |
9,8% |
17 |
33,3% |
1 |
2,0% |
1 |
2,0% |
5 |
51 |
Trisomie X |
11 |
27,5% |
7 |
17,5% |
11 |
27,5% |
3 |
7,5% |
2 |
5,0% |
6 |
40 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
14 |
35,9% |
9 |
23,1% |
16 |
41,0% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
0 |
39 |
Triploïdies |
15 |
13,6% |
16 |
14,5% |
76 |
69,1% |
1 |
0,9% |
0 |
0,0% |
2 |
110 |
Autres anomalies déséquilibrées |
90 |
18,3% |
68 |
13,8% |
262 |
53,4% |
2 |
0,4% |
1 |
0,2% |
68 |
491 |
Total anomalies déséquilibrées |
956 |
24,7% |
1111 |
28,7% |
1525 |
39,4% |
11 |
0,3% |
141 |
3,6% |
128 |
3872 |
Anomalies à priori équilibrées |
89 |
18,9% |
18 |
3,8% |
59 |
12,5% |
2 |
0,4% |
0 |
0,0% |
304 |
472 |
Total caryotypes effectués |
13762 |
43,8% |
2995 |
9,5% |
10412 |
33,1% |
629 |
2,0% |
169 |
0,5% |
3455 |
31422 |
La figure DPN5 met en évidence, d’une part la stabilité du diagnostic de la trisomie 21 sur l’indication « signe d’appel échographique » quand on inclut « la clarté nucale>3,5mm » et d’autre part l’impact croissant du test ADNlc dans le diagnostic de la trisomie 21, déjà évoqué plus haut. On observe que la diminution des diagnostics réalisés après « marqueurs sériques ≥ 1/250 » est compensée par les diagnostics faits après « ADNlc positifs ». Néanmoins, le tableau DPN6 montre que la VPP de la trisomie 21 est toujours plus élevée pour l’indication « clarté nucale augmentée » (20,5% en 2015 contre 19% en 2014) que pour toutes les autres indications, montrant bien l’importance de l’épaisseur de la nuque fœtale dans la trisomie 21 et encore une fois la nécessité du maintien de la qualité de cette mesure échographique. En effet, la VPP de l’indication « autres signes d’appel échographiques » reste beaucoup plus faible pour la trisomie 21 (4,6% en 2015). La VPP de l’indication « marqueurs sériques ≥ 1 /250 » a varié de 4,1% en 2014 à 5% en 2015.
Figure DPN5. Evolution du nombre de trisomies 21 diagnostiquées selon l'indication du prélèvement
Tableau DPN7. Evolution de la fréquence des trisomies 21 diagnostiquées (VPP) selon l'indication de prélèvement
|
2010 |
2011 |
2012 |
||||||
|
Caryotypes |
T21 |
Caryotypes |
T21 |
Caryotypes |
T21 |
|||
Indication de prélèvement |
N |
N |
% |
N |
N |
% |
N |
N |
% |
Marqueurs sériques maternels avec risque >= 1/250 |
28223 |
711 |
2,5% |
22183 |
800 |
3,6% |
20048 |
802 |
4,0% |
. Tests combinés du 1er trimestre avec risque >= 1/250 |
5206 |
284 |
5,5% |
8915 |
532 |
6,0% |
10547 |
591 |
5,6% |
. Tests séquentiels intégrés avec risque >= 1/250 |
1692 |
55 |
3,3% |
2067 |
54 |
2,6% |
1532 |
61 |
4,0% |
. Tests des marqueurs sériques du 2e trimestre avec risque >= 1/250 |
16601 |
285 |
1,7% |
9929 |
185 |
1,9% |
7801 |
150 |
1,9% |
. Tests inconnus avec risque >= 1/250 |
4724 |
87 |
1,8% |
1272 |
29 |
2,3% |
168 |
0 |
0,0% |
Signes d'appel échographiques avec clarté nucale augmentée de façon isolée avant 13SA+6j |
4307 |
670 |
15,6% |
3639 |
597 |
16,4% |
3473 |
626 |
18,0% |
Autres signes d'appel échographiques |
12017 |
451 |
3,8% |
11419 |
480 |
4,2% |
11580 |
492 |
4,2% |
Age maternel |
6615 |
67 |
1,0% |
3385 |
29 |
0,9% |
2418 |
16 |
0,7% |
Dépistage positif d'aneuploïdies sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel |
0 |
0 |
. |
0 |
0 |
. |
0 |
0 |
. |
Autres indications |
4432 |
35 |
0,8% |
4501 |
40 |
0,9% |
4273 |
29 |
0,7% |
Total |
55594 |
1934 |
3,5% |
45127 |
1946 |
4,3% |
41798 |
1971 |
4,7% |
Les données concernant les caryotypes réalisés après un dépistage d’aneuploïdies sur ADNlc sont présentées dans le tableau DPN8. Elles ont commencé à être recueillies pour la première année en 2014. Très peu de caryotypes ont été faits sur cette indication en 2014 (94 seulement). A noter que sur ce petit nombre 20 faux-positifs avait été signalés (soit 21% ce qui paraissait très élevé) dont 3 faux-positifs pour trisomie 21, 5 pour trisomie 13 et 1 pour trisomie 18, les autres correspondants probablement en grande partie à des dépistages d’aneuploïdies des chromosomes sexuels (proposés par certaines firmes commerciales à l’étranger). En 2015, 169 caryotypes ont été réalisés après un dépistage positif des aneuploïdies sur ADNlc, on observe 28 faux-positifs dont 5 pour la trisomie 21, 1 pour la trisomie 13 et 1 pour la trisomie 18. Malgré une taille réduite de l’échantillon, on observe que le taux de faux positif du test ADNlc pour la trisomie 21 sur les deux années 2014 et 2015 est autour de 4%, ce qui rend tout à fait indispensable l’information donnée aux femmes enceintes et l’utilité de la confirmation du diagnostic par une amniocentèse. A noter le nombre élevé de cas « non renseignés » qui correspondent aux cas où le laboratoire de cytogénétique n’a pas su pour quelle anomalie le test ADNlc était positif.
Tableau DPN8. Résultat du caryotype pour l’indication de dépistage d'aneuploïdies sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel en 2014 et 2015
Résultat du dépistage sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel |
||||||||||||
2014 |
2015 |
|||||||||||
T21 |
T18 |
T13 |
Autre anomalie |
Non renseigné |
Total |
T21 |
T18 |
T13 |
Autre anomalie |
Non renseigné |
Total |
|
Trisomie 21 |
68 |
0 |
0 |
0 |
0 |
68 |
121 |
0 |
0 |
0 |
0 |
121 |
Trisomie 18 |
0 |
4 |
0 |
0 |
0 |
4 |
0 |
7 |
0 |
0 |
0 |
7 |
Trisomie 13 |
. |
. |
. |
. |
. |
. |
1 |
0 |
7 |
0 |
0 |
8 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
. |
. |
. |
. |
. |
. |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
> 1 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
0 |
0 |
0 |
2 |
0 |
2 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
1 |
Trisomie X |
. |
. |
. |
. |
. |
. |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
2 |
Autres anomalies déséquilibrées |
. |
. |
. |
. |
. |
. |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
Absence d'anomalie |
3 |
1 |
5 |
4 |
7 |
20 |
5 |
1 |
1 |
5 |
16 |
28 |
Total |
71 |
5 |
5 |
6 |
7 |
94 |
129 |
8 |
8 |
8 |
16 |
169 |
Tableau DPN9. Résultats du caryotype en fonction de l'indication du dépistage d'aneuploïdies sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel en 2014 et 2015
Issues de grossesse
Tableau DPN10. Issue des grossesses selon la pathologie diagnostiquée en 2015
Anomalies chromosomiques détectées |
Né vivant |
Interruption |
Perte |
Mort-né ou |
Non |
Total |
|||||
|
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
Trisomie 21 |
95 |
4,9% |
1499 |
77,3% |
54 |
2,8% |
6 |
0,3% |
284 |
14,7% |
1938 |
Trisomie 18 |
10 |
1,6% |
472 |
73,6% |
59 |
9,2% |
11 |
1,7% |
89 |
13,9% |
641 |
Trisomie 13 |
4 |
1,6% |
183 |
73,8% |
24 |
9,7% |
3 |
1,2% |
34 |
13,7% |
248 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
40 |
12,7% |
175 |
55,7% |
39 |
12,4% |
3 |
1,0% |
57 |
18,2% |
314 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
25 |
49,0% |
7 |
13,7% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
19 |
37,3% |
51 |
Trisomie X |
26 |
65,0% |
3 |
7,5% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
11 |
27,5% |
40 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
21 |
53,8% |
8 |
20,5% |
1 |
2,6% |
0 |
0,0% |
9 |
23,1% |
39 |
Triploïdies |
0 |
0,0% |
82 |
74,5% |
16 |
14,5% |
0 |
0,0% |
12 |
10,9% |
110 |
Autres anomalies déséquilibrées |
103 |
21,0% |
282 |
57,4% |
25 |
5,1% |
6 |
1,2% |
75 |
15,3% |
491 |
Anomalies à priori équilibrées |
339 |
71,8% |
16 |
3,4% |
8 |
1,7% |
1 |
0,2% |
108 |
22,9% |
472 |
Total |
663 |
. |
2727 |
. |
226 |
. |
30 |
. |
698 |
. |
4344 |
Autres recherches
Recherche d'anomalies chromosomiques par analyse moléculaire
Tableau DPN11. Recherche d'anomalies chromosomiques par analyse moléculaire
|
Nombre de fœtus étudiés |
Nombre de fœtus pour lesquels un résultat d'anomalie pathogène a été rendu |
|||||||||
2011 |
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
2011 |
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
||
Puces |
Cytogénétique |
422 |
791 |
1443 |
2204 |
3386 |
96 |
96 |
132 |
190 |
296 |
Génétique Moléculaire |
63 |
122 |
313 |
467 |
1044 |
13 |
20 |
22 |
69 |
112 |
|
Total |
485 |
913 |
1756 |
2671 |
4430 |
109 |
116 |
154 |
259 |
408 |
|
Autres techniques que les puces (MLPA, QF-PCR, QMPSF, ...) |
Cytogénétique |
2536 |
2781 |
3302 |
2183 |
2142 |
250 |
260 |
312 |
204 |
181 |
Génétique Moléculaire |
2014 |
2351 |
2172 |
1428 |
1598 |
103 |
155 |
151 |
139 |
191 |
|
Total |
4550 |
5132 |
5474 |
3611 |
3740 |
353 |
415 |
463 |
343 |
372 |
Activité des laboratoires de génétique moléculaire
Prélèvements sur tissus annexiels embryonnaires ou fœtaux
Les différentes maladies pour lesquelles un diagnostic prénatal est fait par la génétique moléculaire sont identifiées selon la classification de l’encyclopédie Orphanet. Ainsi peuvent être comptabilisées comme deux pathologies distinctes deux formes d’une même maladie enregistrées sous deux numéros ORPHA différents. Le numéro ORPHA est un identifiant unique et stable dans le temps, associé à chaque entité de la classification Orphanet des maladies rares. Cette stratégie permet un recueil rigoureux des données, comparable d’une année sur l’autre.
En 2015, l’activité de diagnostic prénatal en génétique moléculaire a concerné 2 672 fœtus pour environ 288 maladies génétiques différentes qui sont pour la grande majorité d’entre elles extrêmement rares. Dans un grand nombre de cas il s’agit du diagnostic d’une maladie génétique familiale pour laquelle la proportion de fœtus atteints correspond au risque de récurrence attendu de la maladie. Cette activité est restée remarquablement stable au cours des dernières années. Dans les autres cas, c’est un signe d’appel échographique spécifique d’une maladie qui motive le diagnostic moléculaire, on peut observer que cette proportion s’est très légèrement modifiée au cours des années 2011-2014 qui ont vu beaucoup diminuer le nombre d’amniocentèses dans un contexte chromosomique, entrainant une diminution des diagnostics prénatals moléculaires associés (disomie uniparentale) ou dont les signes d’appel échographiques peuvent être croisés avec ceux de la trisomie 21 (par exemple l’achondroplasie ou la maladie de Prader-Willi). En 2015 on observe une augmentation du nombre d’examens sur signes d’appel échographique. Une interprétation de cette tendance ne pourra être faite qu’après un suivi sur un plus long terme.
Lorsque le diagnostic de la maladie génétique est avéré, la grossesse est le plus souvent interrompue, compte-tenu de la gravité des affections et de la connaissance familiale de la maladie. Le chiffre d’interruptions de grossesse recueilli est probablement sous-estimé en raison des grossesses non comptabilisées car perdues de vue.
La mucoviscidose, la drépanocytose, l’amyotrophie spinale, la dystrophie myotonique de Steinert, l’achondroplasie et le syndrome XFragile représentent à eux seuls près de la moitié des diagnostics prénatals réalisés. De très nombreuses maladies génétiques sont si rares qu’elles ne sont l’objet que de quelques diagnostics par an. On peut penser qu’avec les nouvelles techniques d’étude de l’ADN (NGS), le diagnostic des maladies rares va encore se diversifier.
Tableau DPN12. Description de l'activité de génétique moléculaire par pathologie en 2015
Tableau DPN13. Evolution de l'activité de génétique moléculaire par pathologie
Prélèvements non invasifs
Analyses de génétique moléculaire réalisées à partir d'ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel
En 2015, les analyses de l’ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel ayant fait l’objet d’une recommandation de l’HAS sont l’analyse du rhésus fœtal chez les femmes rhésus négatif et la détermination du sexe fœtal chez les femmes pour lesquels le risque de maladie fœtale est différent selon qu’il s’agit d’un garçon ou d’une fille.
Tableau DPN14a. Analyses de génétique moléculaire réalisées à partir d'ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel : indications qui ont fait l'objet d’une recommandation par la HAS
Tableau DPN14b. Analyses de génétique moléculaire réalisées à partir d'ADN fœtal circulant dans le sang maternel : indications qui n’ont pas fait l'objet d’une recommandation par la HAS
|
Dans le cadre du diagnostic |
|||
Nombre de centres |
Fœtus étudiés |
Fœtus positifs* |
Fœtus atteints |
|
Groupage |
3 |
98 |
. |
. |
Recherche d'anomalies géniques |
1 |
5 |
3 |
3 |
Détermination du sexe fœtal |
1 |
1 |
. |
. |
Recherche d'aneuploïdies |
5 |
5647 |
145 |
125 |
* Fœtus dont le résultat de l’analyse sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel a dépisté une anomalie
Rhésus fœtal
Les tests réalisés pour le rhésus fœtal ne bénéficient pas encore de prise en charge par l’assurance maladie, c’est probablement une des raisons pour lesquelles ils ne sont pas faits à toutes les femmes enceintes rhésus négatif.
Figure DPN6. Evolution du nombre de déterminations du rhésus fœtal sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel et tissus annexiels
Sexe fœtal
Les tests réalisés pour le sexe fœtal ont des indications très précises et très limitées, c’est pour cette raison que le nombre de tests réalisé est faible et stable d’une année sur l’autre.
Figure DPN7. Nombre de détermination du sexe fœtal par analyse d'ADN fœtal présent dans le sang maternel
Autres analyses
La recherche d’aneuploïdie fœtale (trisomies 13,18 et 21) est un test beaucoup plus récent qui a commencé à être mis en œuvre à partir de 2011 et dont le développement en France a démarré en 2013. Le nombre d’examens réalisés a doublé entre 2014 et 2015, mais ne représente probablement pas la réalité puisqu’il est connu que de nombreux tests ont encore été réalisés à l’étranger. Ces chiffres sont amenés à évoluer sensiblement dans les années à venir en raison des recommandations de l’HAS publiées en 2017.
Tableau DPN15. Recherche d'aneuploïdies par analyse d'ADN fœtal présent dans le sang maternel (dans le cadre du diagnostic) en 2014 et 2015
Type de laboratoires |
2014 |
2015 |
||||
Nombre de laboratoires |
Nombre d'examens |
Nombre de femmes examinées |
Nombre de laboratoires |
Nombre d'examens |
Nombre de femmes examinées |
|
Cytogénétique |
. |
. |
. |
1 |
80 |
80 |
Génétique moléculaire |
2 |
3050 |
2988 |
2 |
5567 |
5567 |
Tableau DPN16. Evolution du nombre de fœtus étudiés pour recherche d’anomalies géniques, groupage, ou d’aneuploïdies à partir d’ADN fœtal circulant dans le sang maternel de 2013 à 2015
|
Nombre de Fœtus étudiés dans le cadre du diagnostic |
||
2013 |
2014 |
2015 |
|
Groupage |
58 |
70 |
98 |
Recherche d'anomalies géniques |
10 |
21 |
5 |
Recherche d'aneuploïdies |
168 |
2988 |
5647 |
Total |
236 |
3079 |
5750 |
Tableau DPN17. Nombre d'examens* de recherche d'aneuploïdies par analyse d'ADN fœtal présent dans le sang maternel en 2014 et 2015
Anomalie recherchée |
Nombre d'examens |
|||||
2014 |
2015 |
|||||
Nombre d'examens positifs |
Nombre d'examens négatifs |
Nombre d'examens avec résultat non exploitable |
Nombre d'examens positifs |
Nombre d'examens négatifs |
Nombre d'examens avec résultat non exploitable |
|
T21** |
91 |
2929 |
30 |
120 |
5493 |
34 |
T13 |
8 |
3012 |
30 |
11 |
5522 |
34 |
T18 |
11 |
3009 |
30 |
14 |
5519 |
34 |
* Plusieurs examens peuvent être réalisés pour une même femme
** En 2015, 1 laboratoire n’a réalisé que le dépistage de la trisomie 21
L’indication la plus souvent retenue pour faire un test d’aneuploïdie fœtale est l’observation d’un risque élevé avec les marqueurs sériques (essentiellement avec le dépistage combiné du 1er trimestre) qui est d’ailleurs l’indication retenue par les recommandations 2017 de la HAS. On peut noter que cette indication représentait 79% des tests en 2014, et 73% des tests en 2015, suggérant un début d’extension de la réalisation des tests pour des femmes enceintes dont le risque est plus faible. Ce chiffre devra être surveillé dans les années à venir, car la réalisation des tests dans une population de femmes à faible risque pourrait induire une augmentation du taux de faux-positifs générateur de prélèvements invasifs.
Le taux des tests rendus comme inexploitables est très faible (plus faible que les données de la littérature).
Les résultats montrent que près d’1% des tests positifs sont des faux-positifs, davantage pour les trisomies 18 et 13 (mais les chiffres sont encore petits) que pour la trisomie 21. C’est une information importante pour les professionnels qui doivent en informer les patientes et systématiquement proposer une vérification de l’anomalie par un caryotype fœtal sur un prélèvement invasif.
Tableau DPN18. Résultat* des recherches d'aneuploïdies par analyse d'ADN fœtal présent dans le sang maternel – 2014 et 2015
2014 |
Résultat du dépistage sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel |
|
|||||
Situation ayant conduit à l’examen de l’ADN fœtal circulant dans le sang maternel (hors recherche) |
T21 |
T13 |
T18 |
Autre |
Absence |
Non |
Total |
Marqueurs sériques: risque >= 1/250 |
78 |
5 |
6 |
0 |
2247 |
11 |
2347 |
. Test combiné du 1er trimestre |
69 |
4 |
6 |
0 |
1717 |
7 |
1803 |
. Test séquentiel intégré |
5 |
1 |
0 |
0 |
146 |
1 |
153 |
. Test des marqueurs sériques du 2ème trimestre |
4 |
0 |
0 |
0 |
368 |
3 |
375 |
. Type de test inconnu |
0 |
0 |
0 |
0 |
16 |
0 |
16 |
Anomalie chromosomique parentale |
0 |
0 |
0 |
0 |
9 |
1 |
10 |
Antécédent pour le couple de grossesse avec caryotype anormal |
1 |
0 |
1 |
0 |
172 |
1 |
175 |
Inconnu |
0 |
1 |
0 |
0 |
10 |
0 |
11 |
Age maternel isolé |
2 |
1 |
1 |
0 |
196 |
0 |
200 |
Grossesse multiple |
4 |
0 |
0 |
0 |
212 |
2 |
218 |
Autres |
1 |
0 |
2 |
0 |
24 |
0 |
27 |
Total |
86 |
7 |
10 |
0 |
2870 |
15 |
2988 |
* Résultat rendu au prescripteur.
2015 |
Résultat du dépistage sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel |
|
|||||
Situation ayant conduit à l’examen de l’ADN fœtal circulant dans le sang maternel (hors recherche) |
T21 |
T13 |
T18 |
Autre |
Absence |
Non |
Total |
Marqueurs sériques: risque >= 1/250 |
104 |
9 |
12 |
0 |
3955 |
17 |
4097 |
. Test combiné du 1er trimestre |
88 |
9 |
11 |
0 |
2847 |
16 |
2971 |
. Test séquentiel intégré |
3 |
0 |
0 |
0 |
179 |
1 |
183 |
. Test des marqueurs sériques du 2ème trimestre |
9 |
0 |
1 |
0 |
648 |
0 |
658 |
. Type de test inconnu |
4 |
0 |
0 |
0 |
281 |
0 |
285 |
Anomalie chromosomique parentale |
4 |
0 |
0 |
0 |
15 |
0 |
19 |
Antécédent pour le couple de grossesse avec caryotype anormal |
4 |
0 |
0 |
0 |
368 |
0 |
372 |
Inconnu |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
Age maternel isolé |
3 |
0 |
0 |
0 |
447 |
1 |
451 |
Grossesse multiple |
4 |
2 |
1 |
0 |
464 |
15 |
486 |
Sans motif médical (hors âge maternel isolé) |
1 |
0 |
0 |
0 |
107 |
0 |
108 |
Autres |
0 |
0 |
1 |
0 |
112 |
1 |
114 |
Total |
120 |
11 |
14 |
0 |
5468 |
34 |
5647 |
* Résultat rendu au prescripteur.
Tableau DPN19. Suivi du dépistage sur l'ADN fœtal circulant dans le sang maternel en 2015
|
Résultat du caryotype* |
|
|||||||
Résultat du dépistage |
T21 |
T13 |
T18 |
Autres |
Anomalies |
Absence |
Aucun |
Caryotypes |
Total |
T21 |
109 |
0 |
0 |
0 |
1 |
7 |
2 |
1 |
120 |
T18 |
0 |
0 |
8 |
0 |
0 |
5 |
1 |
0 |
14 |
T13 |
0 |
8 |
0 |
0 |
0 |
3 |
0 |
0 |
11 |
Non exploitable |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
6 |
28 |
0 |
34 |
Absence d'anomalie |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
30 |
5358 |
79 |
5468 |
Total |
109 |
8 |
8 |
0 |
2 |
51 |
5389 |
80 |
5647 |
* Caryotype pré ou postnatal
** Données manquantes : 1 laboratoire n’a pas renseigné le résultat des caryotypes.
Activité des laboratoires de biologie infectieuse
Activité de parasitologie
En matière de parasitologie seuls les examens portant sur la toxoplasmose font l’objet d’un suivi en diagnostic prénatal. Une sérologie mensuelle pendant la grossesse est recommandée chez la femme séronégative.
En 2015, 1 271 examens recherchant le toxoplasme chez le fœtus ont été effectués. Dans la majorité des cas (80,9%), l’examen est motivé par la seule séroconversion maternelle. Dans ce cas, la recherche du toxoplasme chez le fœtus s’est faite le plus souvent au 1er ou au 2e trimestre. En cas d’examen positif chez le fœtus, le nombre d’IMG était faible (1/98).
En revanche cette issue de grossesse était plus fréquente en cas de signes d’appels échographiques (SAE) (4/7) (Tableau DPN1).
Au total si la séroconversion est la circonstance la plus fréquente de diagnostic (9,5% d’examens positifs), par contre le diagnostic sur SAE (2,9% d’examens positifs) s’accompagne plus souvent d’une IMG.
Le nombre d’examens recherchant le toxoplasme chez le fœtus augmente très légèrement depuis 2013 (Tableau DPN20).
Tableau DPN20. Recherche de la toxoplasmose sur liquide amniotique en 2015
|
Séroconversion seule |
Signes d'appel échographiques +/- séroconversion |
||||||||
Trimestre |
Nombre |
Nombre |
% |
Nombre d'IMG |
Nombre d'issues |
Nombre |
Nombre |
% |
Nombre d'IMG |
Nombre d'issues |
Séroconversion maternelle au 1er trimestre |
373 |
7 |
1,9% |
0 |
0 |
5 |
3 |
60,0% |
2 |
0 |
Séroconversion maternelle au 2ème trimestre |
373 |
48 |
12,9% |
1 |
2 |
35 |
3 |
8,6% |
2 |
1 |
Séroconversion maternelle au 3ème trimestre |
114 |
42 |
36,8% |
0 |
5 |
10 |
1 |
10,0% |
0 |
0 |
Terme de la séroconversion inconnu |
168 |
1 |
0,6% |
0 |
1 |
193 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Total |
1028 |
98 |
9,5% |
1 |
8 |
243 |
7 |
2,9% |
4 |
1 |
Tableau DPN21. Evolution de l’activité de recherche de la toxoplasmose depuis 2011*
|
2011 |
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
Nombre d'examens effectués |
1228 |
1286 |
1149 |
1212 |
1271 |
Nombre d'examens positifs |
84 |
103 |
84 |
91 |
105 |
Nombre d'IMG réalisées |
6 |
7 |
7 |
7 |
5 |
* Depuis l’activité 2013, seuls les prélèvements réalisés en France sont comptabilisés. Les laboratoires ont analysé en 2015, 22 prélèvements réalisés hors du territoire national, contre 39 en 2014 et 93 en 2013.
Activité de virologie
Le Cytomégalovirus et le Parvovirus B19 sont les virus les plus fréquemment recherchés chez le fœtus (Tableau DPN22).
Parmi les virus recherchés chez le fœtus, le virus de la rubéole est, actuellement, le seul pour lequel des recommandations de dépistage systématique et de surveillance en cas séronégativité chez la femme enceinte existent.
En 2015, 4611 examens virologiques ont été effectués chez 2791 fœtus (Tableau DPN23), plusieurs examens pouvant être effectués chez un même fœtus. Ces examens ont le plus souvent été réalisés devant des signes d’appel échographiques associés ou non à une séroconversion maternelle (92,4%).
En cas d’examen positif chez le fœtus, une IMG semblait plus fréquemment réalisée en cas de signes d’appel échographiques.
Il est à noter que le nombre d’issues inconnues de grossesses pour lesquelles un examen est revenu positif était important dans les deux situations analysées (séroconversion maternelle seule ; signes d’appel échographiques +/- séroconversion maternelle). Le nombre d’IMG réalisées à la suite d’un examen positif dans ce rapport d’activité est donc sous-estimé (Tableau DPN22). La présence confirmée du CMV dans le liquide amniotique sur SAE s’accompagne d’une décision d’IMG dans près de 60% des cas.
L’activité de virologie prénatale reste globalement très stable au fil des années (Tableau DPN23). La présence de virus a été détectée chez 122 fœtus (1 pour 6458 naissances) le plus souvent pour le CMV (85% des positifs).
Tableau DPN22. Description de l'activité de virologie en 2015
|
Séroconversion seule |
Signes d'appel échographiques +/- séroconversion |
||||||||
Type de virus |
Nombre |
Nombre |
% |
Nombre d'IMG |
Nombre d'issues |
Nombre |
Nombre |
% |
Nombre d'IMG |
Nombre d'issues |
Cytomégalovirus (CMV) |
224 |
26 |
11,6% |
2 |
9 |
2252 |
78 |
3,5% |
30 |
27 |
Parvovirus B19 |
107 |
1 |
0,9% |
0 |
0 |
1194 |
14 |
1,2% |
1 |
6 |
Rubéole |
1 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
60 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Virus Varicelle Zona (VZV) |
8 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
176 |
1 |
0,6% |
0 |
0 |
Herpès (HSV, EBV, etc.) |
6 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
419 |
2 |
0,5% |
1 |
1 |
Entérovirus (EV) |
4 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
151 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Zika |
0 |
0 |
. |
0 |
0 |
1 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Autre |
0 |
0 |
. |
0 |
0 |
8 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Total |
350 |
27 |
7,7% |
2 |
9 |
4261 |
95 |
2,2% |
32 |
34 |
Tableau DPN23. Evolution de l'activité de virologie
|
2011 |
2012 |
2013* |
2014* |
2015* |
Nombre de fœtus étudiés** |
2428 |
2919 |
2563 |
2455 |
2791 |
Nombre d'examens effectués |
4952 |
5363 |
4864 |
4455 |
4611 |
Nombre d'examens positifs |
166 |
180 |
153 |
120 |
122 |
% examens positifs / examen effectué |
3,4% |
3,4% |
3,1% |
2,7% |
2,6% |
Nombre d'IMG réalisées |
36 |
49 |
25 |
32 |
34 |
Nombre d'issues de grossesse inconnues |
. |
51 |
67 |
41 |
43 |
* Depuis l’activité 2013, seuls les prélèvements réalisés en France sont comptabilisés.
** Nombre total de fœtus ayant fait l’objet d’au moins une recherche virologique. Cet indicateur est colligé depuis l’activité 2011. Concernant l’activité 2011, 4% des données sont manquantes.
Activité des laboratoires de biochimie fœtale
Maladies héréditaires du métabolisme
Il s’agit de maladies individuellement très rares mais restant néanmoins très graves, pour la plupart autosomiques récessives. Elles peuvent faire l’objet d’une recherche chez le fœtus en cas d’antécédent familial (Tableau DPN24) ou être suspectées et recherchées en cas de signes d’appels échographiques (Tableaux DPN26, DPN27 et DPN28) par un dosage d’activité enzymatique ou de substrat à partir d’un prélèvement fœtal.
Dans la majorité des cas les couples souhaitent une IMG si le fœtus est atteint (Tableaux DPN24 et DPN28).
Le nombre de fœtus chez lesquels un examen a été fait suite à un signe d’appel échographique est resté relativement stable entre 2011 et 2015 (Tableau DPN27).
Tableau DPN24. Maladies héréditaires détectées sur antécédent familial en 2015
|
Fœtus atteints |
||||
|
Nombre |
Nombre |
% Fœtus atteints |
Nombre |
Nombre |
Maladies de surcharges lysosomales |
11 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Aciduries organiques |
3 |
1 |
33,3% |
0 |
0 |
Autres diagnostics |
3 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Total |
17 |
1 |
5,9% |
0 |
0 |
Tableau DPN25. Evolution du nombre de fœtus atteints d'une maladie héréditaire détectée sur antécédent familial de 2011 à 2015
* Nombre d'IMG réalisés parmi les fœtus atteints
** Nombre d'issues de grossesse inconnues parmi les fœtus atteints. Cet item est recueilli depuis l’activité 2012.
Tableau DPN26. Nombre de fœtus étudiés pour une recherche de maladie héréditaire détectée en fonction des signes d'appel échographiques en 2015
Nombre de fœtus étudiés |
Nombre de fœtus atteints |
|
Hygroma anasarque / œdème / épanchement |
130 |
2 |
Colon hyperéchogène |
4 |
1 |
RCIU / anomalie des membres / anomalie des organes génitaux externes |
206 |
2 |
Autres |
4 |
0 |
Total |
344 |
5 |
Tableau DPN27. Evolution du nombre de fœtus étudiés sur signes d'appel échographiques de 2011 à 2015
|
2011 |
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
Nombre de fœtus étudiés |
314 |
211 |
208 |
343 |
344 |
Tableau DPN28. Maladies héréditaires recherchées sur signes d'appel échographiques en 2015
Hormonologie fœtale
L’activité d’hormonologie chez le fœtus correspond essentiellement à deux types de situations :
les situations à risque de dysthyroïdie fœtale (carence maternelle en iode, maladie de Basedow chez la mère, traitement maternel par antithyroïdiens de synthèse…) et les situations où on retrouve des anomalies de développement des organes génitaux du fœtus ou une discordance entre le sexe du caryotype et le sexe constaté à l’échographie. Ces situations sont très rares et sont relativement stables depuis 2011. Elles ne conduisent qu’exceptionnellement à une interruption médicale de grossesse car dans la majorité des cas elles pourront bénéficier d’une prise en charge périnatale.
Tableau DPN29. Evolution de l'activité d'hormonologie fœtale entre 2011 et 2015
*Nombre d'IMG réalisées parmi les fœtus atteints pour les issues renseignées.
**Nombre d'issues de grossesse inconnues parmi les fœtus atteints. Cet item est recueilli depuis l’activité 2012.
Autres dosages biochimiques
Les nombres de dosages d’AFP et d’électrophorèses des cholinestérases ont considérablement diminué entre 2011 et 2015 (Tableaux DPN31 et DPN32), cette diminution concerne essentiellement les dosages systématiques et s’explique surtout par la diminution du nombre d’amniocentèses Concernant la diminution des électrophorèses des cholinestérases (Tableau DPN32), elle pourrait également s’expliquer en partie par l’augmentation des performances de l’échographie fœtale pour le diagnostic du spina bifida, sans nécessiter obligatoirement une confirmation par un dosage biochimique.
Tableau DPN30. Evolution des autres dosages biochimiques de 2011 à 2015
Dosage de l'alpha-foetoprotéine (AFP) et analyse des cholinestérases du liquide amniotique
Tableau DPN31. Evolution du dosage de l'AFP du liquide amniotique entre 2011 et 2015
Tableau DPN32. Evolution du dosage ou électrophorèse des cholinestérases du liquide amniotique de 2011 à 2015
Marqueurs sériques
Cette partie présente l’évolution de l’activité de dépistage prénatal de la trisomie 21 à partir des tests incluant les dosages de marqueurs sériques maternels (MSM). Le dépistage combiné du 1er trimestre associe une mesure échographique de la clarté nucale au 1er trimestre de la grossesse en fonction de la longueur cranio-caudale et les dosages des MSM du 1er trimestre, ce test a été mis en place en 2010. L’échographiste doit avoir un numéro d’identifiant afin de prouver son adhésion à un réseau et à une évaluation de ses pratiques professionnelles. Le test séquentiel intégré associe la même mesure de la clarté nucale aux dosages des MSM du 2ème trimestre. Le test du 2ème trimestre ne prend pas en compte la mesure de la clarté nucale, celle-ci n’ayant pas été faite en raison le plus souvent d’une découverte tardive de la grossesse. Les tests qui sont associés à une clarté nucale ≥ 3,5mm ont été exclus puisqu’il existe alors une indication de diagnostic prénatal par un prélèvement invasif et le nombre élevé d’anomalies dans ce cas a déjà été signalé plus haut (tableau DPN6).
Le nombre de tests de dépistage par les marqueurs sériques de la trisomie 21 reste stable et représente environ 85% des accouchements (figure DPN8). Parmi ces tests, le dépistage combiné du 1er trimestre a continué à progresser, atteignant en 2015, 528481 tests soit 78% de la totalité des dépistages par les marqueurs sériques, ce qui traduit une volonté des femmes enceintes de recourir à un test précoce et une bonne accessibilité à une échographie du 1er trimestre avec un praticien disposant d’un numéro d’identifiant.
Le pourcentage de femmes dans le groupe à risque est stable autour de 4,2%. Mais il y a une grande dispersion entre celles qui font le dépistage combiné du 1er trimestre (3,3% sont considérées comme dans la population à risque) ou le dépistage séquentiel intégré (3,5% sont dans la zone à risque) et le dépistage du 2ème trimestre où 10,6% seront dans la population à risque. La mesure de la clarté nucale est un critère qui apporte un poids relatif important dans le calcul de risque.
Le nombre de diagnostics de trisomies 21 renseignés par les laboratoires de biochimie (737) est proche de celui de l’année 2014 (727), mais il est plus élevé que le nombre renseigné par les laboratoires de cytogénétique (687). Les laboratoires de cytogénétique ont recueilli par ailleurs 103 cas où le diagnostic de trisomie 21 a été fait après un test positif par l’ADNlc après MSM. Un recueil précis de ces informations est difficile, car on ne peut pas exclure un chevauchement de ces données, avec des données de tests ADNlc faits à l’étranger. On peut néanmoins les considérer comme cohérents. A noter par ailleurs que les laboratoires de biochimie ont comptabilisé 154 enfants nés atteints de trisomie 21 alors que le test de dépistage de leur mère ne l’avait pas placée dans la zone à risque.
La comparaison des différents types de dépistage par les MSM montre que la fréquence des trisomies 21 diagnostiquées est plus élevée après le test combiné du 1er trimestre (0,0011) et celui du 2ème trimestre (0,0012) qu’après le test séquentiel intégré (0,0007). La faible performance du test séquentiel déjà notée en 2014 se confirme en 2015.
Figure DPN8. Evolution du nombre de femmes testées par marqueurs sériques
Tableau DPN33. Dépistage des anomalies chromosomiques après test combiné réalisé au 1er trimestre par classe d’âge maternel
Tableau DPN34. Dépistage des anomalies chromosomiques après test séquentiel intégré par classe d’âge maternel
Tableau DPN35. Dépistage des anomalies chromosomiques après test du 2ème trimestre non combiné à la clarté nucale par classe d’âge maternel
Tableau DPN36. Dépistage des anomalies chromosomiques par marqueurs sériques quel que soit le trimestre de dépistage par classe d’âge maternel
|
Nombre |
Nombre |
% femmes |
Nombre |
Nombre |
Nombre d'autres |
% d'autres |
|
2010 |
<= 34 ans |
583437 |
19925 |
3,4% |
9127 |
262 |
111 |
1,2% |
|
35-37 ans |
84129 |
10592 |
12,6% |
4510 |
163 |
51 |
1,1% |
|
>= 38 ans |
48583 |
14743 |
30,3% |
6677 |
293 |
111 |
1,7% |
|
TOTAL |
716149 |
45260 |
6,3% |
20314 |
718 |
273 |
1,3% |
2011 |
<= 34 ans |
565302 |
12562 |
2,2% |
5623 |
277 |
86 |
1,5% |
|
35-37 ans |
78865 |
6596 |
8,4% |
2714 |
152 |
59 |
2,2% |
|
>= 38 ans |
50905 |
11974 |
23,5% |
5308 |
373 |
135 |
2,5% |
|
TOTAL |
695072 |
31132 |
4,5% |
13645 |
802 |
280 |
2,1% |
2012 |
<= 34 ans |
559479 |
11113 |
2,0% |
5088 |
215 |
131 |
2,6% |
|
35-37 ans |
77974 |
5862 |
7,5% |
2509 |
159 |
53 |
2,1% |
|
>= 38 ans |
50533 |
10889 |
21,5% |
4765 |
361 |
155 |
3,3% |
|
TOTAL |
687986 |
27864 |
4,1% |
12362 |
735 |
339 |
2,7% |
2013 |
<= 34 ans |
566557 |
11516 |
2,0% |
6430 |
262 |
93 |
1,4% |
|
35-37 ans |
81743 |
6100 |
7,5% |
3273 |
167 |
45 |
1,4% |
|
>= 38 ans |
52542 |
10799 |
20,6% |
6032 |
376 |
111 |
1,8% |
|
TOTAL |
700842 |
28415 |
4,1% |
15735 |
805 |
249 |
1,6% |
2014 |
<= 34 ans |
562385 |
11063 |
2,0% |
5971 |
212 |
87 |
1,5% |
|
35-37 ans |
74435 |
5578 |
7,5% |
2848 |
144 |
42 |
1,5% |
|
>= 38 ans |
51851 |
11341 |
21,9% |
6397 |
371 |
90 |
1,4% |
|
TOTAL |
688671 |
27982 |
4,1% |
15216 |
727 |
219 |
1,4% |
2015 |
<= 34 ans |
542702 |
10463 |
1,9% |
5691 |
223 |
92 |
1,6% |
|
35-37 ans |
85674 |
6322 |
7,4% |
2830 |
142 |
58 |
2,0% |
|
>= 38 ans |
51799 |
11525 |
22,2% |
4733 |
372 |
109 |
2,3% |
|
TOTAL |
680175 |
28310 |
4,2% |
13254 |
737 |
259 |
2,0% |
Tableau DPN37. Femmes dépistées à risque (au seuil de 1/250) en 2015, ayant accouché d'un enfant porteur de trisomie 21
|
Tests combinés |
Tests séquentiels |
Tests du |
<= 34 ans |
15 |
3 |
4 |
35-37 ans |
7 |
1 |
3 |
>= 38 ans |
33 |
2 |
12 |
TOTAL |
55 |
6 |
19 |
Tableau DPN38. Anomalies chromosomiques déséquilibrées diagnostiquées pour des femmes ayant eu des marqueurs sériques indiquant un risque <1/250 selon le type de test
Tests combinés du 1er trimestre |
Tests séquentiels intégrés |
Tests du 2ème trimestre |
Total |
|
Trisomie 21 |
154 |
18 |
16 |
188 |
Trisomie 18 |
40 |
2 |
6 |
48 |
Trisomie 13 |
15 |
1 |
3 |
19 |
Triploïdies |
8 |
1 |
2 |
11 |
Autres anomalies déséquilibrées |
80 |
9 |
5 |
94 |
Total |
297 |
31 |
32 |
360 |