Don de gamètes : l’effort collectif doit s’intensifier

Publié le 2 juin 2025

L’Agence de la biomédecine dévoile les résultats de son baromètre 2025 sur la perception du don de gamètes par les Français

L’Agence de la biomédecine dévoile les résultats de son baromètre annuel sur la perception du don de gamètes par les Français , réalisé avec Viavoice en mars 2025. Si l’adhésion au don et l’intention de donner progressent, les Français expriment un besoin d’informations pour favoriser le passage à l'acte.

Les derniers chiffres d’activité sur l’assistance médicale à la procréation (AMP) publiés en avril dernier par l’Agence de la biomédecine, ont révélé une augmentation significative du nombre de candidats donneurs en 2024 (1 045 en 2024 contre 676 en 2023) face à un besoin urgent en gamètes. Bien que ce constat soit encourageant, il est impératif de sensibiliser davantage le grand public pour répondre à la demande grandissante de prise en charge en AMP avec don de gamètes. Depuis la promulgation de la loi bioéthique de 2021 qui a ouvert cette possibilité à toutes les femmes, la pression sur l’offre de soins s’est intensifiée.

Un contexte d’adhésion globalement favorable au don de gamètes

Les résultats du baromètre 2025 révèlent que 76 % des Français se montrent favorables au don de gamètes. Parallèlement, un peu plus des 3/4 des Français (78%) ont déjà entendu parler du don de gamètes, dont 67% savent précisément de quoi il s’agit, un chiffre en progression de 7 points par rapport à 2024. Ce constat s’accompagne d’une amélioration de la qualité de l’information perçue : 45% des répondants se sentent désormais « suffisamment informés » contre 23% en 2024, une progression remarquable de 22 points. De plus, parmi les potentiels donneurs, c’est-à-dire les hommes et les femmes en âge de donner, 38% se sentent concernés par le sujet contre 33% en 2024. Une évolution notamment soutenue par la progression de ce sentiment chez les hommes en âge de donner.

Ces nouveaux chiffres témoignent d’une meilleure appropriation du sujet par le grand public.

1 Français sur 10 apparaît proche du passage à l’acte

Malgré une réelle ouverture des Français au don de gamètes, le passage à l’acte reste encore insuffisant parmi les donneurs potentiels favorables au don de gamètes. A la question « seriez-vous prêt à faire un don de spermatozoïde ou d’ovocytes ? », ils sont seulement 19% à répondre « oui certainement » et 42% à déclarer « oui peut-être ».

Globalement, 13% des répondants en âge de donner se disent à la fois concernés, favorables au don et suffisamment informés.** 1 Français sur 10 serait donc sur le point d’entamer une démarche effective de don. **

On observe également des disparités parmi les donneurs potentiels : les femmes apparaissent les plus disposées à donner, tandis que les jeunes adultes et les hommes se montrent plus hésitants.
De plus, 77 % des personnes en âge de donner et favorables au don indiquent que le fait d’obtenir plus d’informations les inciteraient à entamer des démarches pour faire un don. Ce constat souligne la nécessité d’une sensibilisation ciblée adaptée pour encourager le passage à l’acte.
Dans ce contexte, les campagnes menées par l’Agence de la biomédecine ont un rôle clé à jouer pour transformer cette adhésion en mobilisation effective. La prochaine tournée de sensibilisation nationale #FaitesDesParents débutera le 17 septembre prochain, pour encourager le don de gamètes dans toute la France. Pour la seconde année consécutive, un bus s’arrêtera dans 10 villes de France comptant un centre de don de gamètes.

Des demandes de prises en charge en AMP qui se maintiennent à un rythme soutenu

En avril 2025, l’Agence de la Biomédecine a publié les derniers chiffres d’activité sur l’assistance médicale à la procréation (AMP).

Depuis la loi bioéthique de 2021, la demande pour un don de gamètes connaît une progression continue. L’activité d’AMP avec don de spermatozoïdes a ainsi été multipliée par 8,5 par rapport à la période précédant la loi de bioéthique avec près de 47 000 demandes enregistrées de la part de femmes seules ou de couples de femmes.

Cette pression croissante sur le système de soins est également visible dans l’allongement des listes d'attente : plus de 10 600 femmes étaient en attente d’une AMP avec don de spermatozoïdes au 31 décembre 2024, contre environ 7 600 un an plus tôt, et les délais de prise en charge ont sensiblement augmenté, atteignant désormais 17,7 mois en moyenne, contre 15,5 mois en 2023. Malgré une hausse du nombre de candidats au don de spermatozoïdes de 54 %, avec 1 045 donneurs recensés en 2024, contre 676 en 2023, la mobilisation doit s’amplifier pour équilibrer l’offre et la demande.

Un appel à la mobilisation collective

Les Français se montrent de plus en plus réceptifs à l’appel au don de gamètes, comme en témoigne l’augmentation significative du nombre des candidats au don. Mais il reste crucial de maintenir cette dynamique afin de répondre aux besoins sans allonger les délais d’accès. Dans ce contexte, l’Agence de la biomédecine appelle à une mobilisation solidaire, encourageant chacun à contribuer, à cette cause essentielle pour des milliers de femmes et de couples.


Contacts presse
Agence de la biomédecine
Hélène Duguet - helene.duguet@biomedecine.fr – 06.16.35.91.80
Agence Libre Mullenlowe
Mélissa Delagrée – m.delagree@libremullenlowe.fr – 06.47.46.40.20
Mélina Constantinidis - m.constantinidis@libremullenlowe.fr – 06.40.35.19.20

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