Diagnostic préimplantatoire

Publié le 23 avril 2025

Certaines maladies génétiques graves et incurables peuvent être transmises par les parents à leur futur enfant. Lorsqu’un tel risque est identifié, le diagnostic préimplantatoire (DPI) permet, dans le cadre d’une fécondation in vitro, d’analyser les embryons avant leur transfert, afin de détecter l’anomalie recherchée. Seuls les embryons non porteurs peuvent alors être proposés au transfert. Cette technique, réservée à des situations strictement définies par la loi, est encadrée par l’Agence de la biomédecine.

Comprendre le parcours du diagnostic préimplantatoire

Le diagnostic préimplantatoire est une technique médicale encadrée, pratiquée à titre exceptionnel dans des situations définies par la loi. Il s’adresse à des couples ou à des femmes non mariées présentant un risque avéré de transmettre à leur enfant une maladie génétique grave et incurable. Ce risque doit être confirmé par un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal. Le diagnostic est alors réalisé lors d’une fécondation in vitro, dans un centre de diagnostic préimplantatoire. Une ou plusieurs cellules sont prélevées sur chacun des embryons pour être analysées par des laboratoires spécialisés. L’analyse porte uniquement sur la maladie identifiée dans la famille. Seuls les embryons non porteurs de l’anomalie recherchée peuvent être proposés au transfert ou conservés en vue d’un futur projet parental.

Encadrer les pratiques et accompagner les professionnels

L’Agence de la biomédecine encadre l’activité de diagnostic préimplantatoire dans le respect du cadre légal défini par les lois de bioéthique. Elle délivre les autorisations aux cinq centres de diagnostic préimplantatoire et les agréments aux praticiens habilités à réaliser cette technique. Elle assure le suivi, le contrôle et l’évaluation de cette activité, notamment par des inspections régulières et un dispositif de vigilance destiné à prévenir tout incident ou dérive. L’Agence accompagne également les professionnels de santé en élaborant des recommandations de bonnes pratiques, sur la base de travaux d’experts, de revues de littérature et d’échanges avec les sociétés savantes. Elle soutient enfin la recherche dans ce domaine, à travers un appel à projets annuel.

Partager une information fiable et nourrir la réflexion publique

L’Agence de la biomédecine recueille, consolide et analyse les données relatives au diagnostic préimplantatoire et à l’activité des centres autorisés. Ces données permettent de suivre l’évolution des pratiques, d’orienter les professionnels de santé, d’éclairer les décisions publiques et d’accompagner d’éventuelles évolutions du cadre législatif. L’Agence travaille en lien étroit avec les sociétés savantes, les associations de patients et les familles concernées. Elle met à disposition des couples et des femmes non mariées une information claire sur les indications, les modalités et les limites du DPI, tout en sensibilisant aux enjeux éthiques que cette technique peut soulever.

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