Bilan d’activité 2024 et baromètre d’opinion 2025

Publié le 13 février 2025

Avec plus de 6 000 greffes en 2024, l’activité dépasse son niveau d’avant Covid

Les points forts :

  • 6 034 greffes ont été réalisées en 2024, un niveau remarquable qui n’avait plus été atteint depuis 2017. L’activité poursuit son augmentation dans les courbes de croissance définies par le Plan ministériel 2022-2026 pour le prélèvement et la greffe d’organes et de tissus. Les efforts et la stratégie mise en place portent leurs fruits, avec 401 greffes de plus qu’en 2023 (+7,1 %).
  • Malgré une opposition qui se maintient à un taux inédit de 36,4 % (53,5 % en Ile-de-France), la croissance de l’activité s’explique principalement par la forte hausse des prélèvements dits « à cœur arrêté » (DDAC M3, +12,8 %), mais aussi par une augmentation continue du nombre de donneurs en mort encéphalique recensés (3169 en 2024, +1,2 %) et prélevés (1544, +2,1 %).
  • Cette année, l’activité de greffe a augmenté plus vite (+7,1 %) que le nombre d’inscrits actifs sur la liste nationale d’attente (+5,5 %). Une tendance qui, si elle se maintient, représente un espoir majeur pour tous les patients en attente de greffe.

La greffe est une activité médicale vitale, qui intervient en dernier recours dans la prise en charge de patients gravement malades. Elle repose sur une mobilisation lourde et complexe des équipes de réanimation, des coordinations hospitalières de don et de prélèvement, des équipes de régulation et de répartition de l’Agence de la biomédecine, des médecins transplanteurs, et de l’ensemble de la chaine du soin. Même si le décès de personnes inscrites en liste d’attente a baissé de 9,8 % en 2024, 852 malades sont encore décédés cette année faute d’accès à la greffe.

Chiffres clés 2024 (vs. 2023) :

  • 6 034 greffes d’organes (+ 7,1 %) soit 17 greffes par jour en moyenne ;
  • 614 greffes avec donneur vivant, dont 598 greffes rénales (+ 7,4 %) ;
  • 3 169 donneurs en mort encéphalique recensés, 1544 prélevés ;
  • Dans 36,4 % des cas, les proches rapportent une opposition du donneur recensé.
  • Avec 53,5 % d’opposition rapportée par les proches, l’Ile-de-France est désormais la région où ce taux est le plus élevé ;
  • 852 patients décédés en liste d’attente, soit une baisse significative de 9,8 % par rapport à 2023 ;
  • 22 585 patients sont inscrits sur la liste nationale d’attende de greffe, dont 11 666 en liste active au 01 janvier 2025 ;
  • 8 378 nouveaux patients ont été inscrits sur la liste nationale d’attente en 2024 ;
  • Cette année le nombre de greffes a augmenté plus vite (+7,1 %) que le nombre de patients inscrits sur la liste nationale d’attente active (+5,5 %).

Marine Jeantet, directrice générale de l’Agence de la biomédecine
« En France, nous avons besoin de renforcer la culture du don. 8 Français sur 10 sont favorables au don de leurs propres organes. Pourtant, en pratique, l’opposition constatée des proches lors de leur décès ne va pas dans le même sens.


Pour cela, il faut renforcer la transmission de sa position : on doit tous partager avec ses proches notre position qu’elle soit favorable ou non. C’est simple, il suffit de le dire pour agir !


Cette culture du don, elle doit aussi se cultiver à l’hôpital comme une priorité, pour que le don et la greffe puissent être facilités à tous les niveaux, pour recenser de façon beaucoup plus systématique les donneurs, et faire que la très grande majorité de gens qui veulent effectivement donner, puisse le faire.


On doit aussi mieux soutenir les équipes médicales qui encadrent ce don, qui le rendent possible, et qui sont les chevilles ouvrières de la transplantation. Aujourd’hui, le recensement des donneurs, l’abord des proches, la coordination du don à la greffe, sont encore des activités médicales trop peu reconnues, alors qu’elles ont encore sauvé plus de 6 000 vies cette année. L’hôpital doit valoriser ces missions, soutenir ces professionnels qui exercent un métier complexe et sensible.


C’est pourquoi je me rends personnellement dans chaque établissement qui pratique le prélèvement et la greffe pour rencontrer les directions et les équipes médicales. Nous devons comprendre leurs besoins et renforcer notre soutien. Tous les établissements de soin devraient s’afficher ouvertement en faveur du don d’organes, et l’Agence de la biomédecine est décidée à les accompagner sur cette voie, en accompagnant leur mobilisation et leur engagement. »


CONTACT PRESSE POUR L’AGENCE DE LA BIOMEDECINE
GANTZER dons-organes@gantzeragency.com