Le rapport médical et scientifique
de l'Agence de la biomédecine

2014

Le rapport médical et scientifique de l'assistance médicale à la procréation
et de la génétique humaines en France

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En 2014 près 480 000 personnes ont bénéficié d’un examen génétique.
Un examen de génétique postnatale consiste à analyser les caractéristiques génétiques héritées ou acquises à un stade précoce du développement prénatal.

Cette analyse a pour objet (Article R. 1131-1 du code de la santé publique) :

  • Soit de poser, de confirmer ou d’infirmer le diagnostic d’une maladie à caractère génétique chez une personne;

  • Soit de rechercher les caractéristiques d’un ou plusieurs gènes susceptibles d’être à l’origine du développement d’une maladie chez une personne ou les membres de sa famille potentiellement concernés;

  • Soit d’adapter la prise en charge médicale d’une personne selon ses caractéristiques génétiques.

Les examens de génétique somatique et les examens réalisés dans le cadre du don (notamment analyses HLA dans le cadre de la greffe) sont en dehors du champ de la loi de bioéthique et donc de ce rapport annuel d’activité.

Différentes techniques permettent d’analyser ces caractéristiques génétiques. Si l’anomalie génétique est visible au niveau du chromosome, les techniques utilisées seront le plus souvent des techniques de cytogénétique (caryotype) y compris de cytogénétique moléculaire (FISH). Si l’anomalie se situe au niveau de la molécule d’ADN, du gène, une technique de génétique moléculaire sera plutôt employée. Cette frontière autrefois franche entre cytogénétique et génétique moléculaire tend à disparaitre avec l’avènement de techniques qui permettent d’appréhender des remaniements chromosomiques au niveau moléculaire (analyse chromosomique par puce à ADN ; techniques de séquençage à haut débit aussi appelées séquençage de nouvelle génération (NGS)).

Ce rapport d’activité de génétique postnatale constitue un outil important notamment dans le cadre de suivi des SROS et du second plan maladies rares. Ce rapport unique en Europe, créé relativement récemment, est en constante évolution pour s’adapter aux évolutions des pratiques.

Matériel et méthodes

Les données de génétique postnatale correspondent à l’activité 2014 des laboratoires. Elles ont été recueillies de manière spécifique en coopération avec Orphanet.

La base de données a été figée le 3 mars 2015. Les modifications apportées après cette date n’ont pas été prises en compte. 

Un laboratoire de cytogénétique et un laboratoire de génétique moléculaire n’ont pas transmis leur rapport d’activité avant le gel de la base de données, cependant près de 99% (225/227) des laboratoires contactés ont rendu leur rapport annuel d’activité.

Laboratoires de génétique postnatale

Parmi les 225 laboratoires ayant déclaré une activité à l’Agence de la biomédecine, 71 ont au moins une activité de cytogénétique y compris de cytogénétique moléculaire et 180 au moins une activité de génétique moléculaire. Vingt-six laboratoires ont les deux activités. Un peu plus d’un tiers des laboratoires autorisés pour la génétique moléculaire le sont uniquement pour une activité limitée. Dans cette dernière situation, l’activité peut être limitée à un ou plusieurs examens de réalisation et d’interprétation généralement plus simples et qui nécessite une expertise complémentaire (exemple en hématologie) (Tableaux POSTNATAL1 et POSTNATAL2).

Les deux cartes de la figure POSTNATAL1 montrent la répartition géographique des laboratoires sur le territoire français. Toutes les régions (hormis la Corse, la Guadeloupe et la Guyane) possèdent au moins un laboratoire de cytogénétique constitutionnelle. La répartition de cette activité sur le territoire donne une indication sur l’organisation et l’offre de soins. En revanche, la répartition géographique de l’activité de génétique moléculaire ne donne d’information que sur l'existence des laboratoires mais en aucun cas ne permet d'appréhender l'offre de soins de proximité. Souvent les laboratoires travaillent en réseau. En effet, les prélèvements voyageant, certains d’entre eux proposent un diagnostic d’expertise pour l'ensemble de la France. Les laboratoires ayant une activité non limitée ne peuvent pas et ne doivent pas développer un catalogue complet de diagnostics car ils doivent maintenir l’expertise nécessaire à l’analyse et l’interprétation des résultats. Seule une cartographie des consultations de génétique pourrait montrer l'accès aux soins au niveau régional.

Tableau POSTNATAL1. Laboratoires ayant une activité de génétique postnatale d'après les déclarations faites dans les rapports d'activité

2010

2011

2012

2013

2014

Nombre de laboratoires avec une activité de cytogénétique

73

76

73

70

71

Nombre de laboratoires avec une activité de génétique moléculaire

177

180

180

184

180

. avec une activité à autorisation non limitée

106

104

110

121

110

. avec une activité à autorisation limitée

71

76

70

63

70

Nombre total de laboratoires*

233

235

232

231

225

* Certains laboratoires proposent une activité de génétique moléculaire et de cytogénétique (soit 26 en 2014)

     

Tableau POSTNATAL2. Activités pratiquées par les laboratoires de génétique moléculaire ayant une autorisation limitée

Nombre de laboratoires

2010

2011

2012

2013

2014

Facteurs II et V

43

36

35

35

37

Hématologie

22

20

18

16

18

Hémochromatose

16

14

16

13

11

Analyses de biologie moléculaire appliquée à la cytogénétique

10

3

3

2

4

Pharmacogénétique

9

12

8

11

12

Typages HLA

4

6

8

9

12

Autre

28

29

24

18

14

     

Répartition des laboratoires de cytogénétique et de génétique moléculaire postnatale ayant déclaré une activité de génétique postnatale sur le territoire français

Figure POSTNATAL1. Répartition géographique des laboratoires de cytogénétique et de génétique moléculaire postnatale ayant déclaré une activité en 2014

Figure POSTNATAL1. Répartition géographique des laboratoires de  cytogénétique et de génétique moléculaire postnatale ayant  déclaré une activité en 2014

   

Résumé de l'activité de génétique postnatale

Tableau POSTNATAL3. Résumé de l'activité de génétique postnatale

2010

2011

2012

2013

2014

Cytogénétique

.

.

.

.

.

Nombre d'individus testés

72516

74334

72850

68370

68568

Nombre total d'analyses

84933

85015

82798

77168

78229

. par caryotype

71000

71553

69405

66049

66014

. par FISH

13933

13462

13393

11119

12215

Génétique moléculaire (y compris pharmacogénétique)

.

.

.

.

.

Nombre d'individus testés

274273

329638

323158

357841

397798

Nombre de diagnostics de maladies* différentes

.

.

.

.

.

. disponibles

1119

1238

1392

1466

1554

. réalisés

976

1041

1194

1275

1355

Nombre de gènes

.

.

.

.

.

. disponibles

1231

1405

1511

1592

1765

. testés

1112

1238

1340

1441

1591

Nombre d'examens réalisés

361168

388159

415627

430152

481532

Puces

.

.

.

.

.

Nombre de dossiers rendus

11285

10104

12133

14406

14711

*Maladies répertoriées dans la classification Orphanet

     

Activité de cytogénétique

L’activité de cytogénétique postnatale a diminué depuis 2010. Elle est néanmoins stable entre 2013 et 2014 avec environ 68 500 individus ayant bénéficié de FISH ou d’un caryotype (Tableau POSTNATAL3).

Il est important de noter que parmi les 2 laboratoires qui n’ont pas rendu leur rapport d’activités dans les temps, l’un est un laboratoire de cytogénétique qui en 2013 avait déclaré près de 1 000 caryotypes et une cinquantaine de FISH.

Avec 66 014 examens en 2014, le caryotype reste très pratiqué en génétique postnatale (Tableau POSTNATAL3).

Les analyses d’hybridations in situ (FISH) sont souvent réalisées en complément d’un caryotype. En revanche, les FISH réalisées dans le cadre de validation de résultats de puces ne sont pas comptabilisées ici.

Les grands groupes d’indications sont présentés dans le tableau POSTNATAL4. Les examens de cytogénétique postnatale sont plus souvent prescrits pour expliquer un trouble de la reproduction, mais le taux d’anomalies diagnostiquées pour cette indication est le plus faible (Figure POSTNATAL2). Ce taux reste néanmoins nettement inférieur à celui observé dans la population générale.

En plus de ces grands groupes d’indications définis en collaboration avec les sociétés savantes de cytogénétique, l’Agence de la biomédecine recueille spécifiquement le nombre de cas de trisomies 21 diagnostiquées en génétique postnatale lorsque qu’il n’y a pas eu de diagnostic en prénatal (Tableau POSTNATAL6). L’absence de DPN (diagnostic prénatal) correspond à plusieurs situations : soit des femmes ayant eu un dépistage positif et ne souhaitant pas avoir de diagnostic, soit des femmes ayant eu un dépistage négatif (faux négatif) soit des femmes n’ayant pas eu ni de dépistage ni de diagnostic au cours de la grossesse. Cette donnée fait partie du dispositif global de suivi du dépistage de la trisomie 21 et fait l’objet d’une analyse dans ce contexte (cf. rapport annuel d’activité de diagnostic prénatal). En 2014, 563 diagnostics postnatals de trisomies 21 ont été posés par les laboratoires de cytogénétique. La fiabilité de cette donnée interroge. Une fluctuation de ce chiffre est observée sans que l’on puisse conclure à une hausse ou une baisse. Cette donnée devrait être consolidée avec celle du laboratoire de cytogénétique qui n’a pas adressé son rapport annuel d’activité dans les délais.

Tableau POSTNATAL4. Activité 2014 de cytogénétique postnatale

Indications

Techniques

Nombre
d'examens

Nombre
de résultats
normaux

Nombre
d'anomalies
équilibrées

Nombre
d'anomalies
déséquilibrées

Déficience intellectuelle, malformation, anomalies du développement

Caryotype

16096

14347

136

1613

FISH

5809

4600

82

1127

Troubles de la reproduction

Caryotype

40422

39050

613

759

FISH

2950

2005

413

532

Maladies cassantes

Caryotype

318

290

10

18

FISH

3

2

0

1

Etudes familiales

Caryotype

6413

5622

672

119

FISH

2903

2079

349

475

Autre

Caryotype

2765

2363

283

119

FISH

550

293

135

122

Total

Caryotype

66014

61672

1714

2628

FISH

12215

8979

979

2257

     

Tableau POSTNATAL5. Evolution de l'activité de cytogénétique postnatale selon l'indication du prélèvement

Nombre d'examens

Indications

Techniques

2010

2011

2012

2013

2014

Déficience intellectuelle, malformation, anomalies du développement

Caryotype

19565

18730

18643

16415

16096

FISH

7722

7735

7174

5652

5809

Troubles de la reproduction

Caryotype

40643

41712

40361

39652

40422

FISH

2583

2125

2244

2549

2950

Maladies cassantes

Caryotype

269

281

283

280

318

FISH

28

23

19

6

3

Etudes familiales

Caryotype

7783

8119

7716

7044

6413

FISH

3188

3165

3473

2544

2903

Autre

Caryotype

2740

2711

2402

2658

2765

FISH

412

414

483

368

550

Total

Caryotype

71000

71553

69405

66049

66014

FISH

13933

13462

13393

11119

12215

     

Tableau POSTNATAL6. Suivi du nombre de trisomies 21 diagnostiquées par caryotype postnatal*

2010

2011

2012

2013

2014

Nombre de cas de trisomies 21 diagnostiquées par caryotype postnatal chez des enfants nés vivants en France

453

535

488

500

563

* Diagnostic postnatal de trisomies 21 d’enfants nés vivants en France sans diagnostic prénatal

     

Figure POSTNATAL2. Fréquence des anomalies identifiées par caryotype en 2014 selon l'indication et le type d'anomalie

Figure POSTNATAL2. Fréquence des anomalies identifiées par caryotype en  2014 selon l'indication et le type d'anomalie

    

Activité de recherche d'une anomalie chromosomique par analyse moléculaire

Les recherches d’anomalies chromosomiques par analyse moléculaire sont des techniques aussi bien utilisées par les laboratoires de cytogénétique que par les laboratoires de génétique moléculaire.

L’organisation des différents laboratoires ou plateformes est très variable, ce qui rend compliqué le recueil de l’activité dans ce domaine puisqu’un même examen peut être pris en compte par plusieurs laboratoires. L’information qui a semblé la plus pertinente étant le nombre de patients ayant accès à un diagnostic par cette technologie, le choix a été fait d’analyser le nombre de dossiers rendus et pas le nombre d’analyses réalisées. Cette donnée correspond à un résultat diagnostique rendu au prescripteur après analyse des puces et validation de l’anomalie génétique identifiée par une autre technique (en général FISH ou qPCR (quantitative Polymerase Chain Reaction)).

Analyse par puces

Au total, le rapport d’activité recense un peu plus de 14 700 dossiers d’analyses par puces rendus au prescripteur en 2014. On observe une très légère augmentation de l’activité (+2,1%) entre 2013 et 2014. Cette augmentation est bien moindre qu’entre 2012 et 2013 (+18,7%). (Figure POSTNATAL3).

Dans près de 97% des cas, les puces sont utilisées pour des analyses pangénomiques et non pour des analyses ciblées. On observe une diminution du nombre de puces ciblées. Cette diminution est très probablement liée à un transfert de cette activité vers le NGS (Next Generation Sequencing).

Parallèlement le nombre de puces pangénomiques rendues aux prescripteurs est proche de celui de l’année dernière. Une augmentation plus importante de l’activité était attendue. Plusieurs facteurs peuvent expliquer ce phénomène. Comme pour les puces ciblées il est probable qu’une partie de l’activité notamment pour l’indication majoritaire « Déficience intellectuelle ou trouble des apprentissages dans un cadre syndromique» soit transférée vers la technologie du NGS. Il faudra vérifier cette hypothèse. Un autre élément à prendre en compte est le financement des puces. Elles ne sont pas à la nomenclature et leur financement initial n’avait pas prévu un tel besoin.

Figure POSTNATAL3. Evolution du nombre de dossiers d'analyses par puces rendus

Figure POSTNATAL3. Evolution du nombre de dossiers d'analyses par puces  rendus

    

Tableau POSTNATAL7. Evolution des examens ciblés par puces

Analyses ciblées par puces

2010

2011

2012

2013

2014

Nombre de laboratoires

5

12

12

11

11

Nombre de dossiers rendus

74

970

638

768

460

Nombre de dossiers positifs rendus

32

375

234

145

72

% de dossiers positifs* rendus

43,2%

38,7%

36,7%

18,9%

15,7%

* Un dossier est considéré comme positif lorsqu’un résultat d’anomalie est rendu

     

Tableau POSTNATAL8. Examens pangénomiques par puces en 2014

Indications

Nombre de
dossiers rendus

Nombre de
dossiers rendus
positifs

% de dossiers
rendus positifs

Déficience intellectuelle ou trouble des apprentissages dans un cadre syndromique

5431

1317

24,2%

Malformations sans retard psychomoteur

1736

302

17,4%

Déficience intellectuelle ou trouble des apprentissages isolés

2301

442

19,2%

Troubles envahissants du développement (TED)/ Autisme

1869

294

15,7%

Caractérisation d'une anomalie découverte au caryotype ou par une autre technique (MLPA, FISH,...)

346

219

63,3%

Fœtopathologie

684

113

16,5%

Autres

1884

376

20,0%

Total

14251

3063

21,5%

     

Tableau POSTNATAL9. Evolution du nombre d'examens pangénomiques par puces

Nombre de dossiers rendus

Indications

2010

2011

2012

2013

2014

Déficience intellectuelle ou trouble des apprentissages dans un cadre syndromique

5499

4555

5339

5474

5431

Malformations sans retard psychomoteur

1788

559

1117

1453

1736

Déficience intellectuelle ou trouble des apprentissages isolés

661

1511

2208

2476

2301

Troubles envahissants du développement (TED)/ Autisme

211

595

1108

1446

1869

Caractérisation d'une anomalie découverte au caryotype ou par une autre technique (MLPA, FISH,...)

.

661

346

481

346

Fœtopathologie

.

548

632

742

684

Autres

3052

705

745

1566

1884

Total

11211

9134

11495

13638

14251

     

Autres recherches d'anomalie chromosomique par analyse moléculaire (MLPA, QF-PCR, QMPSF...)

D’autres techniques de génétique moléculaire permettent la recherche d’anomalies chromosomiques, notamment : la MLPA (Multiplex ligation-dependent probe amplification), QF-PCR (Quantitative Fluorescence - polymerase chain reaction) et la QMPSF (Quantitative Multiplex PCR of Short Fragments). Une part de ces examens est réalisée dans le contexte de validation d’un autre examen notamment d’une puce. Pour les autres situations elles permettent le plus souvent de poser le diagnostic de maladies qui sont décrites dans la partie relative à la génétique moléculaire. Le nombre de ce type d’examen reste autour de 15 000 depuis plusieurs années (Tableau POSTNATAL10).

Tableau POSTNATAL10. Evolution des autres recherches d’anomalies chromosomiques par analyse moléculaire (MLPA, QF-PCR, QMPSF …)

2010

2011

2012

2013

2014

Autres recherches d'anomalies chromosomiques par analyse moléculaire (MLPA, QF-PCR, QMPSF...)

12968

15553

16954

14934

15079

     

Activité de génétique moléculaire

En 2014, plus de 481 500 examens de génétique moléculaire ont été réalisés en France (Tableau POSTNATAL3). Ils incluaient près de 19 600 examens de pharmacogénétique (4%) (Tableau POSTNATAL18). Au final 397 800 personnes ont bénéficié d’un examen de génétique (plusieurs examens peuvent être réalisés pour une même personne).

Nous avons décidé de baser l’identification des maladies sur la classification de l’encyclopédie Orphanet. Ainsi peuvent être comptabilisées comme deux pathologies distinctes deux formes d’une même maladie enregistrées sous deux numéros ORPHA différents.

Le numéro Orpha est un identifiant unique, stable dans le temps, associé à chaque entité de la classification Orphanet des maladies rares. Ces entités peuvent être des groupes de maladies, des maladies ou des sous-types de maladies. Les numéros Orpha sont destinés, entre autres, à être inclus dans les systèmes d'information en santé afin de permettre l'identification des patients ayant une maladie rare, qu'elle soit génétique ou pas.

Le numéro Orpha désigne des entités cliniques qui peuvent être associés à un ou plusieurs gènes.

Chaque numéro Orpha peut correspondre à un ou plusieurs numéros OMIM.

Génétique des maladies

En 2014, environ 371 135 personnes ont eu un examen de génétique moléculaire, qu’il s’agisse de cas index (personne symptomatique chez qui on fait le diagnostic) ou d’apparentés. Les examens de pharmacogénétique sont présentés dans le chapitre suivant. Les laboratoires français ont développé des examens diagnostiques pour 1 531 maladies différentes (selon la classification Orphanet). Ces maladies étant dans leur grande majorité rares, voir extrêmement rares, 1 333 maladies ont réellement fait l’objet de recherche diagnostique en 2014. Ces examens ont concerné 1 577 gènes différents (Tableau POSTNATAL11).

Deux indications, « hémochromatose » et « thrombophilie non rare » (2 gènes : FII et FV) représentent à elles seules 38,5 % des examens réalisés en 2014 (Tableau POSTNATAL11). Il s’agit des 2 seuls examens de génétique moléculaire répertoriés dans la nomenclature des actes de biologie médicale. Si en volume, ces deux tests sont importants, leur réalisation est peu couteuse et peu chronophage par rapport à l’analyse de gènes complexes.

La liste des 50 examens les plus réalisés en France (Tableau POSTNATAL13) montre la présence de plusieurs maladies pour lesquelles les gènes impliqués sont des gènes de susceptibilité. Une réflexion globale sur l’intérêt de tels examens devra être menée. A titre d’exemple plus de 66 310 (14,5%) examens ont porté sur des gènes du HLA en 2014 (hors indication de greffe). Les laboratoires français ont développé entre 1 et plus de 100 diagnostics de maladies différentes, mais 26,3 % d’entre eux ne proposent qu’un ou deux tests (Tableau POSTNATAL17).

Les maladies génétiques sont très majoritairement rares, voire très rares. Développer des examens diagnostiques pour ces dernières peut se révéler très complexe. Ainsi, les laboratoires se sont généralement spécialisés, 99 laboratoires sont seuls à proposer le diagnostic d’une (ou de plusieurs) maladie(s) en France. Au final, 908 maladies (59 %) ne sont diagnostiquées que dans un seul laboratoire (Tableau POSTNATAL15).

Alors qu’en 2013 seuls 36 laboratoires avaient réalisé des examens en utilisant des appareils permettant des analyses NGS (next generation sequencing), ils ont été 55 à le faire en 2014. Cette augmentation montre la montée en puissance de cette technologie. Une particularité du NGS est la possibilité d’analyser des panels de plusieurs gènes au cours du même examen. Cette évolution des pratiques est suivie par l’Agence de la biomédecine et devrait conduire à une modification à moyen terme du recueil des données dans le cadre du rapport annuel d’activité. En 2014, un peu moins de 17 000 examens de NGS ont été rendus aux prescripteurs soit 3,7% de l’ensemble des examens de génétique moléculaire (hors pharmacogénétique). Cette augmentation du nombre d’examens par NGS est probablement aussi à mettre en regard de la stabilité de l’activité des analyses par puces. En effet, cette approche est souvent comparable à celle des puces (ciblées le plus souvent, mais potentiellement pangénomiques).

Cette évolution des pratiques nécessite que l’on s’assure du maintien de l’exercice en réseau des laboratoires qui individuellement ne pourront développer l’expertise nécessaire à l’interprétation des résultats obtenus sur l’ensemble d’un génome.

Une analyse de niveau 1 consiste en la recherche des mutations les plus fréquentes dont le lien de causalité avec la maladie étudiée est clairement établi. La technique utilisée est généralement simple et souvent basée sur des dispositifs spécifiquement développés pour une recherche ciblée. En conséquence, le résultat d’une analyse de niveau 1 est le plus souvent binaire et toutes les mutations ne sont généralement pas étudiées.

Une analyse de niveau 2 consiste en l’analyse exhaustive du gène, la technique peut être simple ou complexe. Toute technique de balayage pour rechercher des mutations inconnues entre dans ce cadre. Pour ce faire, le laboratoire devra assurer notamment la prise en charge d’échantillons d’autres laboratoires lorsque les analyses de niveau 1 n’ont pas permis de mettre en évidence de mutation et si le contexte clinique le justifie. Il devra également assurer la veille technologique et scientifique, la participation à l’organisation du contrôle de qualité, le lien avec un centre de référence de la maladie s’il existe. Le laboratoire réalisant une analyse de niveau 1 est en relation avec un laboratoire de niveau 2 pour cette même analyse. Il est souhaitable que ce dernier laboratoire soit celui qui organise le contrôle de qualité (Tableau POSTNATAL12). Enfin une analyse de niveau 3 est une analyse de niveau 2 pour laquelle la technique de NGS a été utilisée.

La figure POSTNATAL4 montre la répartition des indications par nombre d’examens pratiqués et illustre la rareté de la majorité des maladies génétiques. En effet, plus d’un tiers des maladies (35,9%) ne sont recherchées au maximum que 10 fois dans l’année et un autre tiers (31,9%) entre 10 et 50 fois.

Le nombre d’examens est plus élevé que le nombre d’individus testés car pour une même maladie l’analyse de plusieurs gènes en parallèle ou successivement peut être nécessaire pour poser un diagnostic.

Tableau POSTNATAL11. Activité de génétique moléculaire postnatale (hors pharmacogénétique)

2010

2011

2012

2013

2014

Nombre de maladies différentes

.

.

.

.

.

Disponibles

1094

1215

1369

1443

1531

Réalisés

958

1021

1174

1252

1333

Nombre de gènes différents

.

.

.

.

.

Disponibles

1212

1383

1495

1577

1750

Réalisés

1093

1215

1323

1426

1577

Nombre d'examens réalisés

350368

372422

395202

404849

461936

dont hémochromatose type 1 et facteur II facteur V

135234

145164

140237

163936

177846

     

Tableau POSTNATAL12. Nombre d'examens et de laboratoires pour une maladie étudiée par au moins dix laboratoires par génétique moléculaire postnatale en 2014

ORPHA

Maladie

Nombre
de laboratoires

Nombre
d'examens

Nombre de
laboratoires
ayant effectué
un examen de
niveau 1

Nombre de
laboratoires
ayant effectué
un examen de
niveau 2 ou 3*

ORPHA64738

Thrombophilie non rare

70

143277

69

1

ORPHA139498

Hémochromatose type 1

52

41612

45

9

ORPHA586

Mucoviscidose

34

10482

22

13

ORPHA908

Syndrome de l'X fragile

30

10793

18

12

ORPHA1646

Délétion partielle du chromosome Y

28

4463

23

5

ORPHA48

Absence congénitale bilatérale des canaux déférents

23

545

12

11

ORPHA273

Dystrophie myotonique de type 1

19

1978

9

10

ORPHA825

Spondylarthrite ankylosante

18

24531

15

3

ORPHA144

Cancer du côlon héréditaire non polyposique

16

4719

1

16

ORPHA145

Syndrome héréditaire de prédisposition au cancer du sein et de l'ovaire

16

28290

.

16

ORPHA555

Maladie coeliaque

14

7417

10

4

ORPHA739

Syndrome de Prader-Willi

14

722

10

4

ORPHA117

Maladie de Behçet

13

11110

10

3

ORPHA399

Maladie de Huntington

13

1141

7

6

ORPHA619

Insuffisance ovarienne précoce

13

4897

8

5

ORPHA676

Pancréatite chronique héréditaire

13

3013

6

7

ORPHA2073

Narcolepsie-cataplexie

12

7705

9

3

ORPHA243377

Diabète de type 1

12

8894

8

4

ORPHA550

MELAS

12

956

4

8

ORPHA653

Néoplasie endocrinienne multiple type 2

11

592

1

10

ORPHA70

Amyotrophie spinale proximale

11

1836

7

4

ORPHA72

Syndrome d'Angelman

11

480

9

3

ORPHA848

Bêta-thalassémie

11

710

3

8

ORPHA179

Choriorétinopathie type birdshot

10

632

7

3

ORPHA324

Maladie de Fabry

10

364

.

10

ORPHA357

Syndrome de Gilbert

10

851

8

2

ORPHA551

MERRF

10

430

3

7

ORPHA778

Syndrome de Rett

10

617

1

9

ORPHA90636

Surdité neurosensorielle non syndromique autosomique récessive type DFNB

10

2113

2

10

* Analyse de niveau 1 : Recherche des mutations les plus fréquentes dont la causalité pour la maladie étudiée est clairement démontrée. La technique utilisée est généralement simple et souvent basée sur des dispositifs spécifiquement établis pour une recherche ciblée.
Analyse de niveau 2: L’analyse du gène est exhaustive, la technique peut être simple ou complexe. Toute technique de balayage pour rechercher des mutations inconnues rentre dans ce cadre à l’exception des examens réalisés par NGS.
Analyse de niveau 3: Analyse de niveau 2 pour laquelle au moins un résultat positif en NGS a été rendu pour un examen.

     

Tableau POSTNATAL13. Evolution sur 3 ans de l'activité pour les 50 indications faisant l'objet du plus grand nombre d'examens en 2014

Le tableau complet décrivant l’évolution du nombre d’examens par indication est disponible au format Excel sur le site de l’Agence de la biomédecine

ORPHA

MALADIE

2012

2013

2014

ORPHA64738

Thrombophilie non rare

108520

131837

143277

ORPHA139498

Hémochromatose type 1

38337

39633

41612

ORPHA145

Syndrome héréditaire de prédisposition au cancer du sein et de l'ovaire

20764

21921

28290

ORPHA825

Spondylarthrite ankylosante

33983

26667

24531

ORPHA117

Maladie de Behçet*

26967

10885

11110

ORPHA908

Syndrome de l' X fragile

10003

10432

10793

ORPHA586

Mucoviscidose

11427

10253

10482

ORPHA243377

Diabète sucré de type 1

7247

8583

8894

ORPHA2073

Narcolepsie-Cataplexie

6582

6997

7705

ORPHA555

Maladie coeliaque

3277

3754

7417

ORPHA155

Cardiomyopathie hypertrophique familiale isolée

1862

2372

5624

ORPHA284130

Polyarthrite rhumatoïde

3131

1865

5071

ORPHA619

Insuffisance ovarienne primaire

628

974

4897

ORPHA552

Syndrome MODY

1420

2167

4825

ORPHA144

Cancer du côlon héréditaire non polyposique

3977

4077

4719

ORPHA1646

Délétion partielle de l'Y

4154

4126

4463

ORPHA29072

Pheochromocytome-paragangliome héréditaire

2239

3192

3765

ORPHA853

Thrombopénie materno-foetale et néonatale allo-immune

263

1155

3586

ORPHA676

Pancréatite chronique héréditaire

2804

2553

3013

ORPHA478

Syndrome de Kallmann

749

1181

2185

ORPHA90636

Surdité neurosensorielle non syndromique autosomique récessive type DFNB

1419

1514

2113

ORPHA273

Dystrophie myotonique de type 1

2000

2034

1978

ORPHA70

Amyotrophie spinale proximale

1781

1859

1836

ORPHA618

Mélanome malin familial

2070

2303

1822

ORPHA406

Hypercholestérolémie familiale

1761

1513

1796

ORPHA846

Alpha-thalassémie

1293

1612

1794

ORPHA154

Cardiomyopathie dilatée familiale isolée

697

510

1689

ORPHA2512

Microcéphalie primaire autosomique récessive

348

649

1457

ORPHA342

Fièvre méditerranéenne familiale

1261

1326

1414

ORPHA2162

Holoprosencéphalie

479

346

1404

ORPHA98733

Syndrome de Noonan et syndrome associé

.

.

1277

ORPHA399

Maladie de Huntington

1047

1059

1141

ORPHA803

Sclérose latérale amyotrophique

762

951

1134

ORPHA110

Syndrome de Bardet-Biedl

718

712

1111

ORPHA774

Maladie de Rendu-Osler-Weber

842

921

1108

ORPHA100973

Déficit intellectuel FRAXE

747

1236

1079

ORPHA636

Neurofibromatose type 1

504

606

989

ORPHA178469

Déficit intellectuel autosomique dominant non-syndromique

10

11

971

ORPHA101016

Syndrome de Romano-Ward

1168

1062

965

ORPHA652

Néoplasie endocrinienne multiple type 1

951

1056

965

ORPHA550

Syndrome MELAS

893

848

956

ORPHA432

Hypogonadisme hypogonadotropique congénital sans anosmie

676

972

944

ORPHA733

Polypose adénomateuse familiale

761

803

943

ORPHA55

Albinisme oculo-cutané

252

188

935

ORPHA232

Drépanocytose

759

894

900

ORPHA357

Syndrome de Gilbert

421

343

851

ORPHA104

Neuropathie optique héréditaire de Leber

726

906

849

ORPHA262

Dystrophie musculaire de Duchenne et Becker

1141

992

849

ORPHA95698

Hyperplasie congénitale des surrénales par déficit en 21-hydroxylase non-classique

794

874

838

ORPHA558

Syndrome de Marfan

665

755

833

* La variation du nombre d’examens de cette maladie semble être liée à des erreurs de saisie des laboratoires

     

Tableau POSTNATAL14. Evolution sur 3 ans du nombre de cas rendus positifs pour les 50 indications faisant l'objet du plus grand nombre de cas rendus positifs en 2014

Le tableau complet décrivant l’évolution du nombre de cas rendus positifs par indication est disponible au format Excel sur le site de l’Agence de la biomédecine

ORPHA

MALADIE

2012

2013

2014

ORPHA64738

Thrombophilie non rare

7100

11457

9109

ORPHA139498

Hémochromatose type 1

2525

2824

2129

ORPHA825

Spondylarthrite ankylosante

764

2104

1210

ORPHA145

Syndrome héréditaire de prédisposition au cancer du sein et de l'ovaire

971

894

1185

ORPHA284130

Polyarthrite rhumatoïde

413

568

720

ORPHA846

Alpha-thalassémie

632

550

638

ORPHA232

Drépanocytose

465

516

614

ORPHA555

Maladie coeliaque

152

330

586

ORPHA636

Neurofibromatose type 1

254

337

536

ORPHA618

Mélanome malin familial

430

591

426

ORPHA586

Mucoviscidose

427

358

414

ORPHA155

Cardiomyopathie hypertrophique familiale isolée

166

187

406

ORPHA117

Maladie de Behçet

152

344

367

ORPHA243377

Diabète sucré de type 1

60

296

342

ORPHA399

Maladie de Huntington

293

326

334

ORPHA908

Syndrome de l' X fragile

303

328

333

ORPHA98878

Hémophilie A

302

288

332

ORPHA144

Cancer du côlon héréditaire non polyposique

271

250

320

ORPHA2073

Narcolepsie-Cataplexie

225

414

306

ORPHA406

Hypercholestérolémie familiale

273

235

299

ORPHA342

Fièvre méditerranéenne familiale

207

254

292

ORPHA853

Thrombopénie materno-foetale et néonatale allo-immune

134

36

265

ORPHA848

Bêta-thalassémie

343

318

263

ORPHA95698

Hyperplasie congénitale des surrénales par déficit en 21-hydroxylase non-classique

269

231

257

ORPHA273

Dystrophie myotonique de type 1

308

254

251

ORPHA357

Syndrome de Gilbert

178

199

231

ORPHA90636

Surdité neurosensorielle non syndromique autosomique récessive type DFNB

140

138

223

ORPHA238616

Maladie d'Alzheimer

445

337

222

ORPHA730

Polykystose rénale autosomique dominante

200

150

218

ORPHA676

Pancréatite chronique héréditaire

190

167

217

ORPHA395

Homocystinurie par déficit en méthylènetétrahydrofolate réductase

150

246

209

ORPHA552

Syndrome MODY

166

149

209

ORPHA319681

Non-persistence de la lactase à l'âge adulte

.

345

202

ORPHA262

Dystrophie musculaire de Duchenne et Becker

186

206

200

ORPHA558

Syndrome de Marfan

182

110

194

ORPHA745

Thrombophilie héréditaire due au déficit congénital en protéine C

169

144

190

ORPHA774

Maladie de Rendu-Osler-Weber

157

139

176

ORPHA903

Maladie de Von Willebrand

160

90

163

ORPHA827

Maladie de Stargardt

54

56

158

ORPHA619

Insuffisance ovarienne primaire

26

26

157

ORPHA362

Déficit en glucose-6-phosphate déshydrogénase

114

102

156

ORPHA29072

Pheochromocytome-paragangliome héréditaire

127

121

151

ORPHA48

Absence congénitale bilatérale des canaux déférents

121

87

146

ORPHA269

Dystrophie facio-scapulo-humérale

107

161

144

ORPHA805

Sclérose tubéreuse de Bourneville

141

167

141

ORPHA55

Albinisme oculo-cutané

59

56

136

ORPHA70

Amyotrophie spinale proximale

140

120

136

ORPHA358

Syndrome de Gitelman

92

94

132

ORPHA640

Neuropathie héréditaire avec hypersensibilité à la pression

148

115

130

ORPHA60

Déficit en alpha-1 antitrypsine

104

141

126

     

Figure POSTNATAL4. Répartition des maladies par nombre d'examens réalisés en 2014

Figure POSTNATAL4. Répartition des maladies par nombre d'examens réalisés  en 2014

    

Tableau POSTNATAL15. Description de l'activité de génétique moléculaire postnatale

2010

2011

2012

2013

2014

Nombre de laboratoires






qui n'étudient que l'hémochromatose type 1 et facteur II facteur V

25

21

20

19

18

qui n'étudient que la thrombophilie

22

17

18

16

16

Nombre de laboratoires






qui diagnostiquent une maladie qui n'est étudiée que dans 1 laboratoire en France

97

100

100

98

99

qui diagnostiquent une maladie qui n'est étudiée que dans 2 laboratoires en France

94

97

102

95

99

Nombre de maladies






qui ne sont étudiées que dans 1 laboratoire en France

673

739

832

885

908

qui ne sont étudiées que dans 2 laboratoires en France

222

239

280

305

343

     

Tableau POSTNATAL16. Evolution de l'activité de diagnostic à la suite d’un dépistage néonatal de la mucoviscidose

2011

2012

2013

2014

Nombre de laboratoires ayant eu une activité de diagnostic à la suite d’un dépistage néonatal de la mucoviscidose

9

8

8

10

Nombre de nouveaux nés analysés

3231

3430

3145

2890

Nombre de cas positifs rendus (2 mutations)

154

92

73

137

     

Tableau POSTNATAL17. Evolution du pourcentage de laboratoires selon le nombre de diagnostics de génétique moléculaire proposés

Nombre de diagnostics de génétique moléculaire proposés

Laboratoires

2010

2011

2012

2013

2014

N

%

N

%

N

%

N

%

N

%

1 à 2

57

32,9

57

32,2

51

29,3

53

29,6

46

26,3

3 à 10

57

32,9

55

31,1

53

30,5

58

32,4

59

33,7

11 à 20

22

12,7

28

15,8

30

17,2

26

14,5

27

15,4

21 à 35

24

13,9

22

12,4

21

12,1

22

12,3

22

12,6

36 à 100

12

6,9

14

7,9

18

10,3

19

10,6

19

10,9

> 100

1

0,6

1

0,6

1

0,6

1

0,6

2

1,1

Total

173

100,0

177

100,0

174

100,0

179

100,0

175

100,0

     

Activité de pharmacogénétique

La pharmacogénétique est l’étude du lien entre certaines caractéristiques génétiques constitutionnelles d’un individu et la réponse de l’organisme à un ou des médicaments. En 2014, 16 663 individus ont bénéficié d’un examen de pharmacogénétique et 53 laboratoires ont eu une activité de pharmacogénétique.

Une augmentation continue du nombre d’examens de pharmacogénétique réalisés par les laboratoires est observée entre 2010 et 2013 (Tableau POSTNATAL18). En 2014 le nombre d’examens réalisés diminue par rapport à l’année précédente avec 19 596 analyses. Cette diminution est très probablement liée à une modification majeure du recueil de l’activité. En effet, la classification utilisée les années précédentes a évolué pour avoir des données plus précises. Ainsi les situations où une même analyse pouvait être comptabilisée plusieurs fois par un laboratoire ont été quasiment supprimées.

Un travail continu est réalisé sur ce recueil afin de poursuivre l’amélioration de l’information. Il est primordial que les laboratoires soient en mesure de connaître l’indication pour laquelle ils réalisent un examen lorsqu’il peut y en avoir plusieurs (cas ou un même gène pourrait être impliqué dans plusieurs indications).

On peut observer que la réalisation d’examens « toxicité de l’abacavir » qui était en continuelle augmentation semble atteindre un plateau en 2014 (Tableau POSTNATAL20). La modification du recueil n’impacte pas cette indication, ni celle de la réponse au traitement anti-viral dans l'hépatite C (gène IL28B) qui voit son nombre d’examens chuter de près de moitié (48,3%) entre 2013 et 2014 alors qu’il était en croissance depuis 2010. Pour ce dernier examen, la diminution de nombre de réalisations est directement liée à la diminution de la prescription du médicament pour lequel était fait ce test. Il devrait disparaitre avec l’apparition de nouveaux traitements de l’hépatite C.

Tableau POSTNATAL18 Evolution de l'activité de pharmacogénétique

2010

2011

2012

2013

2014*

Nombre d'examens réalisés

10800

15737

20425

25303

19596

Nombre de laboratoires avec activité de pharmacogénétique

31

35

44

47

53

Nombre de laboratoires ayant uniquement pratiqué une activité de pharmacogénétique

4

3

5

5

5

* Une modification de la classification des indications de pharmacogénétique a été réalisée en 2014. Cette modification impacte le recueil de l’activité. Toute comparaison avec les années précédentes doit prendre en compte ce paramètre.

     

Tableau POSTNATAL19. Examens de pharmacogénétique effectués en 2014

ORPHA

Indications* de l'examen

Nombre
d'examens

Nombre de
laboratoires
ayant effectué
un examen de
niveau 1

Nombre de
laboratoires
ayant effectué
un examen de
niveau 2

Nombre de
laboratoires

ORPHA240841

Toxicité de l'abacavir

6707

8

6

14

ORPHA240839

Toxicité des dérivés du fluorouracile

3387

6

2

8

ORPHA284102

Réponse au traitement anti-viral dans l'hépatite C

2215

22

2

24

ORPHA413687

Surdosage ou adaptation de dose de l'azathioprine ou 6-mercaptopurine

2091

16

2

18

ORPHA240885

Toxicité de l'irinotécan

1784

12

1

13

ORPHA241043

Adaptation posologique du tacrolimus

1720

10

1

11

ORPHA413674

Surdosage ou adaptation de dose des AVK

678

8

3

10

ORPHA413667

Surdosage ou adaptation posologique des anti dépresseurs ou antipsychotiques

614

3

3

6

ORPHA240935

Résistance au clopidogrel

84

2

1

3

ORPHA240869

Toxicité de l'efavirenz

80

2

3

5

ORPHA413690

Surdosage ou adaptation de dose du méthotrexate

44

4

1

5

ORPHA240863

Toxicité du cisplatine

43

2

.

2

ORPHA413684

Résistance aux AVK

37

2

4

6

ORPHA240921

Toxicité du voriconazole

29

2

2

4

ORPHA284121

Toxicité / non réponse clozapine

22

1

1

2

ORPHA240887

Toxicité de l'isoniazide

19

1

1

2

ORPHA413693

Toxicité des curarisants

11

.

2

2

ORPHA240947

Résistance au tamoxifène

4

1

1

2

ORPHA413696

Toxicité des statines (inhibiteurs HMG CoA)

3

.

1

1

ORPHA240867

Toxicité de la codéine

1

1

.

1

ORPHA240905

Toxicité du raltégavir

1

.

1

1

ORPHA413681

Surdosage ou adaptation de dose des hypoglycémiants oraux (sulf et glinides)

1

.

1

1

* Indications répertoriées dans la classification Orphanet

     

Tableau POSTNATAL20. Evolution selon l'indication du prélèvement du nombre d'examens de pharmacogénétique

ORPHA

Indication* de l'examen

2010

2011

2012

2013

2014

ORPHA240839

Toxicité des dérivés du fluorouracile

2190

2442

3871

3643

3387

ORPHA240841

Toxicité de l'abacavir

1918

3395

3900

6417

6707

ORPHA240863

Toxicité du cisplatine

.

.

.

586

43

ORPHA240867

Toxicité de la codéine

.

.

.

48

1

ORPHA240869

Toxicité de l'efavirenz

4

505

60

83

80

ORPHA240885

Toxicité de l'irinotécan

1919

1757

1996

2283

1784

ORPHA240887

Toxicité de l'isoniazide

2

27

55

40

19

ORPHA240905

Toxicité du raltégavir

1

3

.

37

1

ORPHA240921

Toxicité du voriconazole

.

6

9

24

29

ORPHA240935

Résistance au clopidogrel

19

90

106

124

84

ORPHA240947

Résistance au tamoxifène

27

64

12

48

4

ORPHA241017

Susceptibilité à l'ictère dans le traitement par le raltegravir

2

4

4

299

.

ORPHA241043

Adaptation posologique du tacrolimus

672

1103

1829

1351

1720

ORPHA284102

Réponse au traitement anti-viral dans l'hépatite C

475

3339

4292

4287

2215

ORPHA284121

Toxicité / non réponse clozapine

.

1

2

12

22

ORPHA413667

Surdosage ou adaptation posologique des anti dépresseurs ou antipsychotiques

48

366

436

1373

614

ORPHA413674

Surdosage ou adaptation de dose des AVK

230

209

622

519

678

ORPHA413681

Surdosage ou adaptation de dose des hypoglycémiants oraux (sulf et glinides)

.

.

29

190

1

ORPHA413684

Résistance aux AVK

165

81

138

115

37

ORPHA413687

Surdosage ou adaptation de dose de l'azathioprine ou 6-mercaptopurine

1034

1515

2257

3084

2091

ORPHA413690

Surdosage ou adaptation de dose du méthotrexate

104

137

61

94

44

ORPHA413693

Toxicité des curarisants

30

26

144

228

11

ORPHA413696

Toxicité des statines (inhibiteurs HMG CoA)

15

86

181

42

3

* Indications répertoriées dans la classification Orphanet