Matériel et méthode
Les activités de diagnostic prénatal (DPN) font l’objet d’un suivi annuel sur un modèle de dossier fixé par arrêté du ministre de la santé. Tous les laboratoires en activité en 2016 ont transmis leur bilan.
Un contrôle de la qualité des données est systématique en relation avec les laboratoires, ce qui permet leur constante amélioration. Les bases de données ont été figées en avril 2017, intégrant toutes les corrections transmises à cette date. Les données complétées ou les corrections transmises après cette date n’ont pas été intégrées dans l’analyse.
L’activité de dépistage d'aneuploïdies sur ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel (ADNlc) a débuté en novembre 2013 en France. Le recueil d’activité des laboratoires pour une année complète débute donc en 2014.
Quelques chiffres clés et leur contexte
Tableau DPN1. Résumé de l'activité de DPN en 2016
(a) Diagnostic réalisé à partir de prélèvements sur tissus annexiels, embryonnaires ou fœtaux
(b) Dépistage d'aneuploïdies sur ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel
(c) Nombre de femmes testées
(d) Nombre de femmes considérées à risque
Résumé de l’activité des laboratoires impliqués dans le dispositif de dépistage et de diagnostic de la trisomie 21.
Le suivi du dispositif de dépistage de la trisomie 21 fait l’objet d’une attention particulière et s’appuie sur les données de plusieurs rapports d’activité :
- Rapport d’activité des marqueurs sériques maternels
- Rapport d’activité de cytogénétique prénatale
- Rapport d’activité des examens ADNlc
- Rapport d’activité de génétique postnatale
Le dépistage de la trisomie 21 fait l’objet en France d’un encadrement juridique particulier (arrêté du 11 mai 2016 modifiant l’arrêté du 23 juin 2009 modifié fixant les règles de bonnes pratiques en matière de dépistage et de diagnostic prénatals avec utilisation des marqueurs sériques maternels de la trisomie 21). Depuis 2010, ce dépistage est proposé à toutes les femmes enceintes prioritairement sous la forme du dépistage combiné du 1er trimestre : mesure échographique de la clarté nucale et marqueurs sériques maternels (MSM) du 1er trimestre. La HAS a publié en avril 2017 des recommandations précisant les conditions d’utilisation de la technique ADN libre circulant (ADNlc) dans le dispositif existant avec le maintien en 1ère intention d’un dépistage par les marqueurs sériques (préférentiellement le dépistage combiné du 1er trimestre). Des laboratoires français ont démarré cette activité d’examen ADNlc à partir de fin 2013, mais ce dépistage était précédemment utilisé par des femmes enceintes via l’offre de laboratoires situés à l’étranger. Le suivi de l’activité ADNlc à l’étranger ne peut être réalisé.
A partir de 2010, la part des femmes enceintes ayant réalisé un dépistage combiné du 1er trimestre a augmenté rapidement pour atteindre près de 78% de la part des examens de dépistage par les MSM (figure DPN8). Cette évolution s’est accompagnée d’une diminution de la fréquence des examens positifs passant de 6,3% en 2010 à 4,1% en 2012 (tableau DPN36) et d’une amélioration de la valeur prédictive positive de ces examens pour la trisomie 21 passant de 2,5% en 2010 à 4% en 2012 (tableau DPN7). Dans le même temps, le nombre de prélèvements invasifs (amniocentèses et biopsies de villosités choriales ; figure DPN2) et de caryotype réalisés a diminué de 79 105 caryotypes en 2009 (soit 9,6% des naissances) à 41 795 caryotypes en 2012 (5,1% des naissances) (figure DPN1 et nombre de naissances données Insee). Ce chiffre s’est relativement stabilisé jusqu’en 2013.
L’activité de dépistage par ADNlc des laboratoires français a augmenté rapidement depuis 2013, ils avaient déclaré 2 988 examens ADNlc pour recherche d’aneuploïdies en 2014 et 21 161 en 2016 (tableau DPN15). L’utilisation croissante de ces examens a contribué à une nouvelle décroissance du nombre de caryotypes passant de 42 731 (5,3% des naissances) en 2013 à 24 496 (3,2% des naissances) en 2016 (figure DPN1). Dans le même temps, la valeur prédictive positive du dépistage par marqueurs sériques maternels seuls est passée de 4,0% en 2012 à 5,8% en 2016 (tableau DPN7).
Au cours de cette période, le nombre de femmes dépistées par les MSM a diminué de 716 149 en 2010 (85% des naissances) à 659 493 en 2016 (85% des naissances) mais sans diminution par rapport au nombre de naissances (figure DPN8 et données Insee).
Le nombre de diagnostics prénatals de trisomie 21 rapporté au nombre de naissances a augmenté légèrement de 0,233% des naissances en 2009 à 0,244% en 2013 (N=1 918 en 2009 à N=1 976 en 2013) (tableau DPN2 et données Insee). La mise en place du dépistage combiné du 1er trimestre a donc permis de diminuer considérablement le nombre de prélèvements invasifs tout en maintenant le niveau du dépistage. A partir de 2014, on note une diminution du nombre de diagnostics prénatals de trisomies 21 mais sans diminution de la fréquence des cas diagnostiqués par rapport au nombre de naissances (Insee), avec 1 956 diagnostics de trisomie 21 en 2014 (0,242% des naissances), 1 938 (0,246% des naissances) en 2015 et 1 910 (0,247% des naissances) en 2016 (figure DPN5, tableau DPN6).
La comparaison des différents types de dépistage par les MSM montre que la fréquence des trisomies 21 diagnostiquées parmi les femmes dépistées est plus élevée après un test combiné du 1er trimestre (0,12% soit 1 cas pour 833 dépistages) ou celui du 2ème trimestre (0,11% soit 1 cas pour 909 dépistages) qu’après un test séquentiel intégré (0,07%, soit 1 cas pour 1429 dépistage) (tableau DPN7, tableau DPN9 et tableau DPN35).
Parallèlement, les laboratoires de génétique postnatale colligent le nombre de diagnostics de trisomie 21 fait dans l’année qui suit la naissance d’un enfant alors que le diagnostic n’était pas connu dans la période prénatale. Bien que fluctuant, ce chiffre est resté stable sur la période 2013 à 2017, avec 500 diagnostics postnatals de trisomie 21 en 2017 (voir le document « Diagnostic génétique postnatal » chapitre « suivi du dispositif de dépistage prénatal de la trisomie 21, tableau POSTNATAL6). Néanmoins, 8 enfants sont nés en 2017 avec un diagnostic de trisomie 21 alors qu’ils avaient eu un résultat faussement normal avec l’examen ADNlc (« Diagnostic génétique postnatal » chapitre « suivi du dispositif de dépistage prénatal de la trisomie 21, tableau POSTNATAL9). Ce chiffre sera surveillé dans les années à venir.
Activité des laboratoires de cytogénétique 2016
Prélèvements
Le nombre de prélèvements et le nombre de caryotypes fœtaux ont subi deux périodes de décroissance. Une première particulièrement importante entre 2009 et 2011 qui correspond à la mise en place du dépistage de la trisomie 21 au premier trimestre de la grossesse (en particulier avec la prise en compte de la mesure de la clarté nucale). La seconde décroissance plus douce débute en 2014 et semble corrélée à la montée en charge de l’utilisation du dépistage par ADNlcT21, difficile à chiffrer précisément puisqu’une partie de cette activité a été réalisée à l’étranger essentiellement au début (tableau DPN17 et tableau DPN18).
Le nombre de caryotypes fœtaux réalisés en 2016 a diminué de 22% en nombre absolu par rapport à 2015 : de 31 422 à 24 496, une diminution de 20% si on rapporte cette activité au nombre de naissances (4,0% à 3,2% des naissances) (figure DPN1 et données Insee). La diminution est notable à la fois au niveau des liquides amniotiques et des biopsies de villosités choriales (figure DPN2). L’amniocentèse reste en 2016 la modalité de prélèvement la plus fréquente. Elle est réalisée pour presque 71% des examens de cytogénétique, alors que la biopsie de villosités choriales est réalisée dans 28% des cas, le prélèvement de sang fœtal reste exceptionnel (0,84%).
Figure DPN1. Evolution du nombre de caryotypes fœtaux réalisés de 2009 à 2016
Figure DPN2. Evolution des différents modes de prélèvement* pour la réalisation du caryotype de 2010 à 2016
* Le nombre de prélèvements reçus par les laboratoires et supérieur au nombre de caryotypes fœtaux réalisés
Anomalies diagnostiquées
L’évolution des anomalies chromosomiques diagnostiquées par caryotype fœtal (tableau DPN2) montre que le nombre de diagnostics prénatals de trisomies 21 a diminué (N=1 910 en 2016 contre N=1 938 en 2015), néanmoins la fréquence des cas rapportés au nombre de naissances reste stable (0,25%). Inversement, les taux de trisomies 18 et trisomies 13 diagnostiqués augmentent de plus de 10% entre 2015 et 2016 (respectivement +12,2% et +11,7%).
Au total, la fréquence des diagnostics d’anomalies chromosomiques déséquilibrées rapportée au nombre de naissances est restée stable (autours de 0,5% des naissances) (tableau DPN2 et figure DPN3, données Insee).
Au fil des années depuis 2010, on observe une augmentation de la fréquence des diagnostics d’anomalies chromosomiques déséquilibrées à l’issue d’un caryotype (16,0% en 2016 contre 7,1% en 2010) ce qui va dans le sens d’une meilleure indication des prélèvements invasifs (tableau DPN5). Un peu moins de la moitié (46,1%) des diagnostics d’anomalies chromosomiques déséquilibrées sont faits sur biopsie de villosités choriales (tableau DPN3), c’est-à-dire précocement au cours de la grossesse. Néanmoins, on observe une variabilité selon les anomalies : celles qui donnent le plus souvent des signes d’appel échographiques (trisomies 18, 13 et syndrome de Turner) sont en majorité faites sur biopsie de villosités choriales, c’est-à-dire au 1er trimestre de la grossesse. Un peu plus de 57% des diagnostics de trisomie 21 sont réalisés sur liquide amniotique, donc au 2ème trimestre de la grossesse (figure DPN4).
Dans le cadre du rapport annuel d’activité, les indications du caryotype étant exclusives (1 seule indication par prélèvement), les indications ayant conduit à un caryotype après un dépistage par ADNlc positif sont décrites dans le tableau DPN9, les autres indications sont donc entendues comme étant « sans dépistage ADNlc associé » (tableau DPN4). En 2016, les principales indications qui ont conduit à la réalisation du caryotype fœtal sont « les signes d’appel échographiques » (47,7% en comptant à la fois la clarté nucale augmentée et les autres signes) et « le risque évalué par les marqueurs sériques seuls » (37,5%). Néanmoins, le nombre de cas où l’indication du caryotype est « le risque évalué par les marqueurs sériques seuls » diminue d’année en année : il était de 48,2% jusqu’en 2014 puis 43,8% en 2015 et 37,5 % en 2016. Ces diminutions sont corrélées au développement de l’offre en matière de dépistage avec examen ADNlcT21 depuis 2013-2014 (voir chapitre relatif au dépistage d’aneuploïdies par ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel) dont une partie est réalisée après MSM. Les caryotypes réalisés uniquement sur l’indication de l’âge maternel ont diminué de 2010 à 2016 passant respectivement de 11,9% à 1,4% en relation avec l’application des recommandations en matière du dépistage combiné de la trisomie 21 qui favorise le dépistage au 1er trimestre quel que soit l’âge de la femme enceinte. Cette diminution indique aussi une amélioration de l’accès à l’échographie du 1er trimestre de la grossesse.
Le nombre de diagnostics prénatals de trisomie 21 a augmenté régulièrement jusqu’en 2013, passant de 1 934 en 2010 à 1 976 en 2013, avec une augmentation de la fréquence des cas rapportés au nombre de naissances (0,233% en 2009 à 0,244% en 2013). En 2014, on note une diminution du nombre de diagnostics prénatals de trisomies 21 (N=1 956) qui s’est poursuivie en 2015 (N=1 938) et en 2016 (N=1 910) mais sans diminution de la fréquence des cas diagnostiqués par rapport au nombre de naissances respectivement 0,246% en 2015 et 0,247 en 2016 (tableau DPN6 et données Insee).
La figure DPN5 met en évidence la montée en charge des examens ADNlc dans le diagnostic de la trisomie 21, déjà évoqué plus haut. On observe que la diminution des diagnostics réalisés après « marqueurs sériques ≥ 1/250 seuls » est compensée par les diagnostics faits après « ADNlc positifs ». Néanmoins, le tableau DPN7 montre que, en dehors du dépistage à ADNlc, la valeur prédictive positive (VPP) pour la trisomie 21 est toujours plus élevée pour l’indication « clarté nucale augmentée » (21,3% en 2016) que pour toutes les autres indications. On note que la VPP des « marqueurs sériques ≥ 1 /250 seuls » a varié de 4,1% en 2014 à 5,8% en 2016. Une hypothèse pour expliquer cette augmentation est l’utilisation dans certains cas de l’ADNlc sans que les laboratoires qui déclarent l’activité n’en aient connaissance.
Concernant le diagnostic de l’ensemble des anomalies chromosomiques déséquilibrées (tableau DPN5) la VPP de l’indication « autres signes d’appel échographiques » était en augmentation en 2016 (18,2% contre 14,6% en 2015). La VPP de l’indication « dépistage ADNlc positif » (quel que soit le résultat positif de l’ADNlc) est passée de 78,7% en 2014 à 86,7% en 2016.
Les données concernant les caryotypes réalisés après un dépistage d’aneuploïdies sur ADNlc sont présentées dans les tableaux DPN8 et DPN9. Elles sont recueillies depuis 2014. La montée en charge de l’utilisation de l’examen ADNlc a un retentissement sur le nombre de caryotypes réalisés dans cette indication : 94 caryotypes en 2014 et 414 en 2016. Parmi les 346 caryotypes pour dépistage par ADNlc positifs pour la trisomie 21, 329 présentaient une trisomie 21 soit une VPP de 95% (2 présentaient une autre anomalie chromosomique déséquilibrée), 14 n’avaient pas d’anomalie chromosomique. Ce qui valide la nécessité de confirmer tout examen ADNlc positif par une amniocentèse et de donner une information claire et objective aux femmes enceintes. Il est à noter qu’il est impossible de savoir à partir du rapport annuel d’activité des laboratoires de cytogénétique si le dépistage ADNlc précédant le caryotype avait été réalisé en France ou à l’étranger.
Les indications du dépistage par ADNlc positif précédant un caryotype sont présentées dans le tableau DPN9. L’indication n’était pas connue dans 15 cas sur 414 (3,6%). La principale indication de l’examen ADNlc ayant conduit à un caryotype en 2016 était « signe d’appel biologique dans la zone à risque ≥ 1/250 » dans 69% des cas, mais en diminution par rapport à 2015 avec 84% des cas. En 2016, les indications « grossesse gémellaire », « autre » et « sans motif médical » étaient plus nombreuses.
La valeur prédictive positive de l’examen ADNlc qui est essentiellement prescrit pour dépister la trisomie 21 inclut aussi d’autres résultats (trisomie 13 et 18 en France et aussi d’autres anomalies chromosomiques pour les tests réalisés à l’étranger). Le tableau DPN8 montre que la VPP est très différente selon les anomalies : 95% pour la trisomie 71% pour la trisomie 18, dans 6 cas sur 12 (50%) pour la trisomie 13 et 0 cas sur 6 pour les autres anomalies chromosomiques
(Voir plus de détails dans le chapitre relatif au dépistage d’aneuploïdies sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel ; tableau DPN16, tableau DPN17, tableau DPN18 et tableau DPN19).
Tableau DPN2. Anomalies chromosomiques diagnostiquées par caryotype fœtal de 2009 à 2016
|
2009 |
2010 |
2011 |
2012 |
||||||||
N |
% des caryotypes |
% des anomalies déséquilibrées |
N |
% des caryotypes |
% des anomalies déséquilibrées |
N |
% des caryotypes |
% des anomalies déséquilibrées |
N |
% des caryotypes |
% des anomalies déséquilibrées |
|
Trisomie 21 |
1 918 |
2,4% |
47,8% |
1 934 |
3,5% |
48,9% |
1 946 |
4,3% |
48,9% |
1 965 |
4,7% |
48,4% |
Trisomie 18 |
657 |
0,8% |
16,4% |
622 |
1,1% |
15,7% |
653 |
1,4% |
16,4% |
678 |
1,6% |
16,7% |
Trisomie 13 |
234 |
0,3% |
5,8% |
237 |
0,4% |
6,0% |
245 |
0,5% |
6,2% |
265 |
0,6% |
6,5% |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
358 |
0,5% |
8,9% |
358 |
0,6% |
9,0% |
337 |
0,7% |
8,5% |
352 |
0,8% |
8,7% |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
103 |
0,1% |
2,6% |
79 |
0,1% |
2,0% |
73 |
0,2% |
1,8% |
53 |
0,1% |
1,3% |
Trisomie X |
60 |
0,1% |
1,5% |
55 |
0,1% |
1,4% |
44 |
0,1% |
1,1% |
48 |
0,1% |
1,2% |
47 XYY et autres dysgonosomies |
68 |
0,1% |
1,7% |
58 |
0,1% |
1,5% |
42 |
0,1% |
1,1% |
39 |
0,1% |
1,0% |
Triploïdies |
|
|
|
120 |
0,2% |
3,0% |
134 |
0,3% |
3,4% |
150 |
0,4% |
3,7% |
Autres anomalies déséquilibrées |
618 |
0,8% |
15,4% |
494 |
0,9% |
12,5% |
504 |
1,1% |
12,7% |
510 |
1,2% |
12,6% |
Total anomalies déséquilibrées |
4 016 |
5,1% |
100% |
3 957 |
7,1% |
100% |
3 978 |
8,8% |
100% |
4 060 |
9,7% |
100% |
Anomalies a priori équilibrées |
787 |
1,0% |
|
627 |
1,1% |
|
642 |
1,4% |
|
597 |
1,4% |
|
Total des anomalies |
4 803 |
6,1% |
|
4 584 |
8,2% |
|
4 620 |
10,2% |
|
4 657 |
11,1% |
|
Total caryotypes effectués |
79 105 |
100% |
|
55 594 |
100% |
|
45 127 |
100% |
|
41 795 |
100% |
|
|
2013 |
2014 |
2015 |
2016 |
||||||||
N |
% des caryotypes |
% des anomalies déséquilibrées |
N |
% des caryotypes |
% des anomalies déséquilibrées |
N |
% des caryotypes |
% des anomalies déséquilibrées |
N |
% des caryotypes |
% des anomalies déséquilibrées |
|
Trisomie 21 |
1 976 |
4,6% |
49,0% |
1 956 |
5,1% |
49,7% |
1 938 |
6,2% |
50,1% |
1 910 |
7,8% |
48,7% |
Trisomie 18 |
690 |
1,6% |
17,1% |
640 |
1,7% |
16,3% |
641 |
2,0% |
16,6% |
719 |
2,9% |
18,3% |
Trisomie 13 |
259 |
0,6% |
6,4% |
273 |
0,7% |
6,9% |
248 |
0,8% |
6,4% |
277 |
1,1% |
7,1% |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
346 |
0,8% |
8,6% |
292 |
0,8% |
7,4% |
314 |
1,0% |
8,1% |
291 |
1,2% |
7,4% |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
70 |
0,2% |
1,7% |
65 |
0,2% |
1,7% |
51 |
0,2% |
1,3% |
38 |
0,2% |
1,0% |
Trisomie X |
33 |
0,1% |
0,8% |
45 |
0,1% |
1,1% |
40 |
0,1% |
1,0% |
26 |
0,1% |
0,7% |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
46 |
0,1% |
1,1% |
41 |
0,1% |
1,0% |
39 |
0,1% |
1,0% |
40 |
0,2% |
1,0% |
Triploïdies |
147 |
0,3% |
3,6% |
141 |
0,4% |
3,6% |
110 |
0,4% |
2,8% |
152 |
0,6% |
3,9% |
Autres anomalies déséquilibrées |
469 |
1,1% |
11,6% |
482 |
1,3% |
12,2% |
491 |
1,6% |
12,7% |
470 |
1,9% |
12,0% |
Total anomalies déséquilibrées |
4 036 |
9,4% |
100% |
3 935 |
10,2% |
100% |
3 872 |
12,3% |
100% |
3 923 |
16,0% |
100% |
Anomalies a priori équilibrées |
577 |
1,4% |
|
548 |
1,4% |
|
472 |
1,5% |
|
418 |
1,7% |
|
Total des anomalies |
4 613 |
10,8% |
|
4 483 |
11,6% |
|
4 344 |
13,8% |
|
4 341 |
17,7% |
|
Total caryotypes effectués |
42 731 |
100% |
|
38 541 |
100% |
|
31 422 |
100% |
|
24 496 |
100% |
|
Figure DPN3. Evolution du nombre d'anomalies déséquilibrées de 2010 à 2016
Figure DPN4. Fréquence des modes de prélèvements selon les anomalies diagnostiquées en 2016
Tableau DPN3. Fréquence des anomalies diagnostiquées sur prélèvement de villosités choriales parmi l’ensemble des anomalies de 2009 à 2016
|
2010 |
2011 |
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
2016 |
|||||||
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
|
Trisomie 21 |
775 |
40,1% |
886 |
45,5% |
913 |
46,3% |
962 |
48,7% |
930 |
47,5% |
917 |
47,3% |
796 |
41,7% |
Trisomie 18 |
331 |
53,2% |
359 |
55,0% |
387 |
57,1% |
373 |
54,1% |
365 |
57,0% |
369 |
57,6% |
389 |
54,1% |
Trisomie 13 |
122 |
51,5% |
128 |
52,2% |
157 |
59,2% |
148 |
57,1% |
153 |
56,0% |
151 |
60,9% |
168 |
60,6% |
Autres anomalies déséquilibrées |
505 |
43,4% |
518 |
45,7% |
525 |
45,6% |
536 |
48,2% |
512 |
48,0% |
499 |
47,8% |
457 |
44,9% |
Total anomalies déséquilibrées |
1 733 |
43,8% |
1 891 |
47,5% |
1 982 |
48,7% |
2 019 |
50,0% |
1 960 |
49,8% |
1 936 |
50,0% |
1 810 |
46,1% |
Anomalies a priori équilibrées |
129 |
20,6% |
137 |
21,3% |
153 |
25,6% |
150 |
26,0% |
147 |
26,8% |
138 |
29,2% |
132 |
31,6% |
Total des anomalies |
1 862 |
40,6% |
2 028 |
43,9% |
2 135 |
45,8% |
2 169 |
47,0% |
2 107 |
47,0% |
2 074 |
47,7% |
1 942 |
44,7% |
Tableau DPN4. Evolution de la répartition des caryotypes et des anomalies déséquilibrées selon l'indication du prélèvement de 2010 à 2016
|
2010 |
2011 |
2012 |
2013 |
||||||||||||
Caryotypes |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotypes |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotypes |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotypes |
Anomalies déséquilibrées |
|||||||||
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
|
Anomalies chromosomiques parentales |
793 |
1,4% |
55 |
1,4% |
826 |
1,8% |
89 |
2,2% |
809 |
1,9% |
52 |
1,3% |
784 |
1,8% |
64 |
1,6% |
Antécédents pour le couple de grossesse avec caryotype anormal |
1 656 |
3,0% |
39 |
1,0% |
1 623 |
3,6% |
31 |
0,8% |
1 434 |
3,4% |
35 |
0,9% |
1 466 |
3,4% |
15 |
0,4% |
Signes d'appel échographique avec clarté nucale augmentée de façon isolée1 |
4 307 |
7,7% |
1 147 |
29,0% |
3 639 |
8,1% |
1 122 |
28,2% |
3 473 |
8,3% |
1 162 |
28,6% |
3 650 |
8,5% |
1 153 |
28,6% |
Autres signes d'appel échographiques |
12 017 |
21,6% |
1 516 |
38,3% |
11 419 |
25,3% |
1 509 |
37,9% |
11 580 |
27,7% |
1 568 |
38,6% |
11 615 |
27,2% |
1 580 |
39,1% |
Signes d'appel biologiques seuls : risque ≥1/250 |
28 223 |
50,8% |
989 |
25,0% |
22 183 |
49,2% |
1 103 |
27,7% |
20 048 |
48,0% |
1 136 |
28,0% |
21 362 |
50,0% |
1 141 |
28,3% |
Age maternel isolé ou sans motif médical |
6 615 |
11,9% |
159 |
4,0% |
3 385 |
7,5% |
66 |
1,7% |
2 418 |
5,8% |
51 |
1,3% |
1 770 |
4,1% |
38 |
0,9% |
Autres |
1 983 |
3,6% |
52 |
1,3% |
2 052 |
4,5% |
58 |
1,5% |
2 030 |
4,9% |
56 |
1,4% |
2 084 |
4,9% |
45 |
1,1% |
Total |
55 594 |
100% |
3 957 |
100% |
45 127 |
100% |
3 978 |
100,0 |
41 792 |
100% |
4 060 |
100% |
42 731 |
100% |
4 036 |
100% |
|
2014 |
2015 |
2016 |
|||||||||
Caryotypes |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotypes |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotypes |
Anomalies déséquilibrées |
|||||||
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
|
Anomalies chromosomiques parentales |
761 |
2,0% |
60 |
1,5% |
690 |
2,2% |
64 |
1,7% |
599 |
2,4% |
58 |
1,5% |
Antécédents pour le couple de grossesse avec caryotype anormal |
1 283 |
3,3% |
45 |
1,1% |
922 |
2,9% |
18 |
0,5% |
672 |
2,7% |
23 |
0,6% |
Signes d'appel échographique avec clarté nucale augmentée de façon isolée |
3 147 |
8,2% |
1 062 |
27,0% |
2 995 |
9,5% |
1 111 |
28,7% |
2 587 |
10,6% |
1 007 |
25,7% |
Autres signes d'appel échographiques |
11 484 |
29,8% |
1 595 |
40,5% |
10 412 |
33,1% |
1 525 |
39,4% |
9 084 |
37,1% |
1 654 |
42,2% |
Signes d'appel biologiques seuls : risque ≥1/250 |
18 560 |
48,2% |
1 032 |
26,2% |
13 762 |
43,8% |
956 |
24,7% |
9 190 |
37,5% |
738 |
18,8% |
Age maternel isolé ou sans motif médical |
1 173 |
3,0% |
19 |
0,5% |
629 |
2,0% |
11 |
0,3% |
335 |
1,4% |
9 |
0,2% |
Dépistages positifs d'aneuploïdies sur ADNlc2 |
94 |
0,2% |
74 |
1,9% |
169 |
0,5% |
141 |
3,6% |
414 |
1,7% |
359 |
9,2% |
Autres |
2 039 |
5,3% |
48 |
1,2% |
1 843 |
5,9% |
46 |
1,2% |
1 615 |
6,6% |
75 |
1,9% |
Total |
38 541 |
100% |
3 935 |
100% |
31 422 |
100% |
3 872 |
100% |
24 496 |
100% |
3 923 |
100% |
1 Avant 13SA+6j
2 L’activité de dépistage d'aneuploïdies sur ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel a débuté en novembre 2013 en France. Le recueil d’activité des laboratoires pour une année complète débute donc en 2014.
Tableau DPN5. Evolution de la fréquence des anomalies déséquilibrées diagnostiquées (VPP) selon l'indication de 2010 à 2016
|
2010 |
2011 |
2012 |
2013 |
||||||||
Caryotype |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotype |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotype |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotype |
Anomalies déséquilibrées |
|||||
N |
N |
VPP |
N |
N |
VPP |
N |
N |
VPP |
N |
N |
VPP |
|
Anomalies chromosomiques parentales |
793 |
55 |
6,9% |
826 |
89 |
10,8% |
809 |
52 |
6,4% |
784 |
64 |
8,2% |
Antécédents pour le couple de grossesse avec caryotype anormal |
1 656 |
39 |
2,4% |
1 623 |
31 |
1,9% |
1 434 |
35 |
2,4% |
1 466 |
15 |
1,0% |
Signes d'appel échographique avec clarté nucale augmentée de façon isolée avant 13SA+6j |
4 307 |
1 147 |
26,6% |
3 639 |
1 122 |
30,8% |
3 473 |
1 162 |
33,5% |
3 650 |
1 153 |
31,6% |
Autres signes d'appel échographiques |
12 017 |
1 516 |
12,6% |
11 419 |
1 509 |
13,2% |
11 580 |
1 568 |
13,5% |
11 615 |
1 580 |
13,6% |
Signes d'appel biologiques seuls : risque ≥1/250 |
28 223 |
989 |
3,5% |
22 183 |
1 103 |
5,0% |
20 048 |
1 136 |
5,7% |
21 362 |
1 141 |
5,3% |
- Dépistages combinés du 1er trimestre |
5 206 |
396 |
7,6% |
8 915 |
737 |
8,3% |
10 547 |
833 |
7,9% |
11 814 |
892 |
7,6% |
- Dépistages séquentiels intégrés |
1 692 |
67 |
4,0% |
2 067 |
71 |
3,4% |
1 532 |
87 |
5,7% |
1 984 |
91 |
4,6% |
- Dépistages marqueurs sériques du 2ème trimestre |
16 601 |
399 |
2,4% |
9 929 |
253 |
2,5% |
7 801 |
213 |
2,7% |
7 468 |
155 |
2,1% |
- Examens de dépistage inconnus |
4 724 |
127 |
2,7% |
1 272 |
42 |
3,3% |
168 |
3 |
1,8% |
96 |
3 |
3,1% |
Age maternel isolé ou sans motif médical |
6 615 |
159 |
2,4% |
3 385 |
66 |
1,9% |
2 418 |
51 |
2,1% |
1 770 |
38 |
2,1% |
Autres |
1 983 |
52 |
2,6% |
2 052 |
58 |
2,8% |
2 030 |
56 |
2,8% |
2 084 |
45 |
2,2% |
Total |
55 594 |
3 957 |
7,1% |
45 127 |
3 978 |
8,8% |
41 795 |
4 060 |
9,7% |
42 731 |
4 036 |
9,4% |
|
2014 |
2015 |
2016 |
||||||
Caryotype |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotype |
Anomalies déséquilibrées |
Caryotype |
Anomalies déséquilibrées |
||||
N |
N |
VPP |
N |
N |
VPP |
N |
N |
VPP |
|
Anomalies chromosomiques parentales |
761 |
60 |
7,9% |
690 |
64 |
9,3% |
599 |
58 |
9,7% |
Antécédents pour le couple de grossesse avec caryotype anormal |
1 283 |
45 |
3,5% |
922 |
18 |
2,0% |
672 |
23 |
3,4% |
Signes d'appel échographique avec clarté nucale augmentée de façon isolée avant 13SA+6j |
3 147 |
1 062 |
33,7% |
2 995 |
1 111 |
37,1% |
2 587 |
1 007 |
38,9% |
Autres signes d'appel échographiques |
11 484 |
1 595 |
13,9% |
10 412 |
1 525 |
14,6% |
9 084 |
1 654 |
18,2% |
Signes d'appel biologiques seuls: risque ≥1/250 |
18 560 |
1 032 |
5,6% |
13 762 |
956 |
6,9% |
9 190 |
738 |
8,0% |
- Dépistages combinés du 1er trimestre |
11 372 |
848 |
7,5% |
8 741 |
768 |
8,8% |
5 743 |
589 |
10,3% |
- Dépistages séquentiels intégrés |
1 419 |
48 |
3,4% |
839 |
61 |
7,3% |
707 |
51 |
7,2% |
- Dépistages marqueurs sériques du 2ème trimestre |
5 661 |
134 |
2,4% |
4 156 |
127 |
3,1% |
2 615 |
88 |
3,4% |
- Examens de dépistage inconnus |
108 |
2 |
1,9% |
26 |
0 |
0,0% |
125 |
10 |
8,0% |
Age maternel isolé ou sans motif médical |
1 173 |
19 |
1,6% |
629 |
11 |
1,7% |
335 |
9 |
2,7% |
Dépistages positifs d'aneuploïdies sur ADNlc3 |
94 |
74 |
78,7% |
169 |
141 |
83,4% |
414 |
359 |
86,7% |
Autres |
2 039 |
48 |
2,4% |
1 843 |
46 |
2,5% |
1 615 |
75 |
4,6% |
Total |
38 541 |
3 935 |
10,2% |
31 422 |
3 872 |
12,3% |
24 496 |
3 923 |
16,0% |
3 L’activité de dépistage d'aneuploïdies sur ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel a débuté en novembre 2013 en France. Le recueil d’activité des laboratoires pour une année complète débute donc en 2014.
Tableau DPN6. Evolution de la répartition des principales indications selon le type d'anomalies fœtales diagnostiquées de 2010 à 2016
Marqueurs sériques |
Signes d'appel échographiques |
Age maternel |
Autres |
Total |
|||||||
Clarté nucale |
Autres signes |
||||||||||
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
|
Trisomie 21 |
802 |
40,8% |
626 |
31,9% |
492 |
25,0% |
16 |
0,8% |
29 |
1,5% |
1 965 |
Trisomie 18 |
61 |
9,0% |
218 |
32,2% |
385 |
56,8% |
8 |
1,2% |
6 |
0,9% |
678 |
Trisomie 13 |
30 |
11,3% |
65 |
24,5% |
159 |
60,0% |
2 |
0,8% |
9 |
3,4% |
265 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
67 |
19,0% |
137 |
38,9% |
138 |
39,2% |
4 |
1,1% |
6 |
1,7% |
352 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
19 |
35,8% |
9 |
17,0% |
13 |
24,5% |
8 |
15,1% |
4 |
7,5% |
53 |
Trisomie X |
21 |
43,8% |
7 |
14,6% |
15 |
31,3% |
4 |
8,3% |
1 |
2,1% |
48 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
13 |
33,3% |
6 |
15,4% |
16 |
41,0% |
2 |
5,1% |
2 |
5,1% |
39 |
Triploïdies |
20 |
13,3% |
25 |
16,7% |
100 |
66,7% |
0 |
0,0% |
5 |
3,3% |
150 |
Autres anomalies déséquilibrées |
103 |
20,2% |
69 |
13,5% |
250 |
49,0% |
7 |
1,4% |
81 |
15,9% |
510 |
Total anomalies déséquilibrées |
1 136 |
28,0% |
1 162 |
28,6% |
1 568 |
38,6% |
51 |
1,3% |
143 |
3,5% |
4 060 |
Anomalies a priori équilibrées |
137 |
22,9% |
20 |
3,4% |
76 |
12,7% |
18 |
3,0% |
346 |
58,0% |
597 |
Total caryotypes effectués |
20 048 |
48,0% |
3 473 |
8,3% |
11 580 |
27,7% |
2 418 |
5,8% |
4 273 |
10,2% |
41 795 |
Marqueurs sériques |
Signes d'appel échographiques |
Age maternel |
Dépistage |
Autres |
Total |
||||||||
Clarté nucale |
Autres signes |
||||||||||||
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
|
Trisomie 21 |
758 |
38,8% |
599 |
30,6% |
477 |
24,4% |
13 |
0,7% |
68 |
3,5% |
41 |
2,1% |
1 956 |
Trisomie 18 |
41 |
6,4% |
176 |
27,5% |
407 |
63,6% |
0 |
0,0% |
4 |
0,6% |
12 |
1,9% |
640 |
Trisomie 13 |
19 |
7,0% |
71 |
26,0% |
175 |
64,1% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
8 |
2,9% |
273 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
37 |
12,7% |
120 |
41,1% |
126 |
43,2% |
1 |
0,3% |
0 |
0,0% |
8 |
2,7% |
292 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
33 |
50,8% |
8 |
12,3% |
13 |
20,0% |
2 |
3,1% |
2 |
3,1% |
7 |
10,8% |
65 |
Trisomie X |
31 |
68,9% |
4 |
8,9% |
8 |
17,8% |
1 |
2,2% |
0 |
0,0% |
1 |
2,2% |
45 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
21 |
51,2% |
4 |
9,8% |
13 |
31,7% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
3 |
7,3% |
41 |
Triploïdies |
7 |
5,0% |
15 |
10,6% |
115 |
81,6% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
4 |
2,8% |
141 |
Autres anomalies déséquilibrées |
85 |
17,6% |
65 |
13,5% |
261 |
54,1% |
2 |
0,4% |
0 |
0,0% |
69 |
14,3% |
482 |
Total anomalies déséquilibrées |
1 032 |
26,2% |
1 062 |
27,0% |
1 595 |
40,5% |
19 |
0,5% |
74 |
1,9% |
153 |
3,9% |
3 935 |
Anomalies a priori équilibrées |
103 |
18,8% |
18 |
3,3% |
76 |
13,9% |
9 |
1,6% |
0 |
0,0% |
342 |
62,4% |
548 |
Total caryotypes effectués |
18 560 |
48,2% |
3 147 |
8,2% |
11 484 |
29,8% |
1 173 |
3,0% |
94 |
0,2% |
4 083 |
10,6% |
38 541 |
Marqueurs sériques |
Signes d'appel échographiques |
Age maternel |
Dépistage |
Autres |
Total |
||||||||
Clarté nucale |
Autres signes |
||||||||||||
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
|
Trisomie 21 |
529 |
27,7% |
550 |
28,8% |
455 |
23,8% |
6 |
0,3% |
329 |
17,2% |
41 |
2,1% |
1 910 |
Trisomie 18 |
44 |
6,1% |
186 |
25,9% |
457 |
63,6% |
1 |
0,1% |
22 |
3,1% |
9 |
1,3% |
719 |
Trisomie 13 |
12 |
4,3% |
72 |
26,0% |
182 |
65,7% |
0 |
0,0% |
6 |
2,2% |
5 |
1,8% |
277 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
26 |
8,9% |
129 |
44,3% |
124 |
42,6% |
1 |
0,3% |
0 |
0,0% |
11 |
3,8% |
291 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
10 |
26,3% |
6 |
15,8% |
18 |
47,4% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
4 |
10,5% |
38 |
Trisomie X |
13 |
50,0% |
1 |
3,8% |
9 |
34,6% |
0 |
0,0% |
1 |
3,8% |
2 |
7,7% |
26 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
16 |
40,0% |
4 |
10,0% |
16 |
40,0% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
4 |
10,0% |
40 |
Triploïdies |
13 |
8,6% |
8 |
5,3% |
123 |
80,9% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
8 |
5,3% |
152 |
Autres anomalies déséquilibrées |
75 |
16,0% |
51 |
10,9% |
270 |
57,4% |
1 |
0,2% |
1 |
0,2% |
72 |
15,3% |
470 |
Total anomalies déséquilibrées |
738 |
18,8% |
1 007 |
25,7% |
1 654 |
42,2% |
9 |
0,2% |
359 |
9,2% |
156 |
4,0% |
3 923 |
Anomalies a priori équilibrées |
63 |
15,1% |
11 |
2,6% |
61 |
14,6% |
1 |
0,2% |
1 |
0,2% |
281 |
67,2% |
418 |
Total caryotypes effectués |
9 190 |
37,5% |
2 587 |
10,6% |
9 084 |
37,1% |
335 |
1,4% |
414 |
1,7% |
2 886 |
11,8% |
24 496 |
Tableau DPN7. Evolution de la fréquence des trisomies 21 diagnostiquées (VPP) selon l'indication de 2010 à 2016
|
2010 |
2011 |
2012 |
2013 |
||||||||
Caryotype |
T21 |
Caryotype |
T21 |
Caryotype |
T21 |
Caryotype |
T21 |
|||||
N |
N |
VPP |
N |
N |
VPP |
N |
N |
VPP |
N |
N |
VPP |
|
Marqueurs sériques maternels avec risque ≥1/250 seuls |
28 223 |
711 |
2,5% |
22 183 |
800 |
3,6% |
20 048 |
802 |
4,0% |
21 362 |
852 |
4,0% |
- Dépistages combinés du 1er trimestre |
5 206 |
284 |
5,5% |
8 915 |
532 |
6,0% |
10 547 |
591 |
5,6% |
11 814 |
675 |
5,7% |
- Dépistages séquentiels intégrés |
1 692 |
55 |
3,3% |
2 067 |
54 |
2,6% |
1 532 |
61 |
4,0% |
1 984 |
64 |
3,2% |
- Dépistages marqueurs sériques du 2ème trimestre |
16 601 |
285 |
1,7% |
9 929 |
185 |
1,9% |
7 801 |
150 |
1,9% |
7 468 |
112 |
1,5% |
- Examens de dépistage inconnus |
4 724 |
87 |
1,8% |
1 272 |
29 |
2,3% |
168 |
0 |
0,0% |
96 |
1 |
1,0% |
Signes d'appel échographiques avec clarté nucale augmentée de façon isolée avant 13SA+6j |
4 307 |
670 |
15,6% |
3 639 |
597 |
16,4% |
3 473 |
626 |
18,0% |
3 650 |
628 |
17,2% |
Autres signes d'appel échographiques |
12 017 |
451 |
3,8% |
11 419 |
480 |
4,2% |
11 580 |
492 |
4,2% |
11 615 |
457 |
3,9% |
Age maternel |
6 615 |
67 |
1,0% |
3 385 |
29 |
0,9% |
2 418 |
16 |
0,7% |
1 770 |
16 |
0,9% |
Autres indications |
4 432 |
35 |
0,8% |
4 501 |
40 |
0,9% |
4 273 |
29 |
0,7% |
4 334 |
23 |
0,5% |
Total |
55 594 |
1 934 |
3,5% |
45 127 |
1 946 |
4,3% |
41 795 |
1 965 |
4,7% |
42 731 |
1 976 |
4,6% |
|
2014 |
2015 |
2016 |
||||||
Caryotype |
T21 |
Caryotype |
T21 |
Caryotype |
T21 |
||||
N |
N |
VPP |
N |
N |
VPP |
N |
N |
VPP |
|
Marqueurs sériques maternels avec risque ≥1/250 seuls |
18 560 |
758 |
4,1% |
13 762 |
687 |
5,0% |
9 190 |
529 |
5,8% |
- Dépistages combinés du 1er trimestre |
11 372 |
637 |
5,6% |
8 741 |
548 |
6,3% |
5 743 |
421 |
7,3% |
- Dépistages séquentiels intégrés |
1 419 |
32 |
2,3% |
839 |
51 |
6,1% |
707 |
38 |
5,4% |
- Dépistages marqueurs sériques du 2ème trimestre |
5 661 |
89 |
1,6% |
4 156 |
88 |
2,1% |
2 615 |
63 |
2,4% |
- Examens de dépistage inconnus |
108 |
0 |
0,0% |
26 |
0 |
0,0% |
125 |
7 |
5,6% |
Signes d'appel échographiques avec clarté nucale augmentée de façon isolée avant 13SA+6j |
3 147 |
599 |
19,0% |
2 995 |
614 |
20,5% |
2 587 |
550 |
21,3% |
Autres signes d'appel échographiques |
11 484 |
477 |
4,2% |
10 412 |
481 |
4,6% |
9 084 |
455 |
5,0% |
Age maternel |
1 173 |
13 |
1,1% |
629 |
2 |
0,3% |
335 |
6 |
1,8% |
Dépistages positifs d'aneuploïdies sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel |
94 |
68 |
72,3% |
169 |
121 |
71,6% |
414 |
329 |
79,5% |
Autres indications |
4 083 |
41 |
1,0% |
3 455 |
33 |
1,0% |
2 886 |
41 |
1,4% |
Total |
38 541 |
1 956 |
5,1% |
31 422 |
1 938 |
6,2% |
24 496 |
1 910 |
7,8% |
Tableau DPN8. Evolution du résultat du caryotype en fonction du résultat du dépistage d'aneuploïdies sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel de 2014 à 2016
Tableau DPN9. Evolution du résultat du caryotype en fonction de l'indication du dépistage d'aneuploïdies sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel de 2014 à 2016
Indication du dépistage sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel |
Résultat du caryotype |
Nombre de caryotypes |
||||||||
Trisomie 21 |
Trisomie 18 |
Trisomie 13 |
Syndrome de Turner et associés |
Syndrome de Klinefelter |
Trisomie X |
Autres anomalies déséquilibrées |
Absence d'anomalie |
|||
2014 |
Anomalies chromosomiques parentales |
0 |
0 |
|
|
0 |
|
|
0 |
0 |
Antécédent pour le couple de grossesse avec caryotype anormal |
0 |
1 |
|
|
0 |
|
|
1 |
2 |
|
Signes d'appel échographiques avec clarté nucale augmentée de façon isolée avant 13SA+6j |
0 |
0 |
|
|
0 |
|
|
0 |
0 |
|
Autres signes d'appel échographiques |
3 |
1 |
|
|
0 |
|
|
0 |
4 |
|
Signes d'appel biologiques: risque ≥ 1/250 |
60 |
2 |
|
|
0 |
|
|
14 |
76 |
|
- Dépistage combinés du 1er trimestre |
54 |
2 |
|
|
0 |
|
|
13 |
69 |
|
- Dépistage séquentiels intégrés |
1 |
0 |
|
|
0 |
|
|
0 |
1 |
|
- Dépistage des marqueurs sériques du 2ème trimestre |
5 |
0 |
|
|
0 |
|
|
0 |
5 |
|
- Examen de dépistage inconnu |
0 |
0 |
|
|
0 |
|
|
1 |
1 |
|
Age maternel |
3 |
0 |
|
|
1 |
|
|
3 |
7 |
|
Autres |
0 |
0 |
|
|
0 |
|
|
0 |
0 |
|
Non renseigné |
2 |
0 |
|
|
1 |
|
|
2 |
5 |
|
Total |
68 |
4 |
|
|
2 |
|
|
20 |
94 |
|
2015 |
Anomalies chromosomiques parentales |
2 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
2 |
Antécédent pour le couple de grossesse avec caryotype anormal |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
|
Signes d'appel échographiques avec clarté nucale augmentée de façon isolée avant 13SA+6j |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Autres signes d'appel échographiques |
7 |
0 |
2 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
9 |
|
Signes d'appel biologiques: risque ≥ 1/250 |
103 |
6 |
5 |
1 |
0 |
1 |
1 |
25 |
142 |
|
- Dépistage combinés du 1er trimestre |
93 |
6 |
5 |
1 |
0 |
1 |
1 |
23 |
130 |
|
- Dépistage séquentiels intégrés |
2 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
3 |
|
- Dépistage des marqueurs sériques du 2ème trimestre |
8 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
9 |
|
- Examen de dépistage inconnu |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
|
Age maternel |
7 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
1 |
9 |
|
Autres |
1 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
2 |
4 |
|
Non renseigné |
0 |
0 |
1 |
0 |
1 |
0 |
0 |
0 |
2 |
|
Total |
121 |
7 |
8 |
1 |
1 |
2 |
1 |
28 |
169 |
Indication du dépistage sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel |
Résultat du caryotype |
||||||||
Trisomie 21 |
Trisomie 18 |
Trisomie 13 |
Trisomie X |
Autres anomalies déséquilibrées |
Anomalies a priori équilibrées |
Absence d'anomalie |
Nombre de caryotypes |
||
2016 |
Anomalies chromosomiques parentales |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
1 |
Antécédents pour le couple de grossesse avec caryotype anormal |
4 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
6 |
|
Signes d'appel échographiques avec clarté nucale augmentée de façon isolée avant 13SA+6j |
8 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
9 |
|
Autres signes d'appel échographiques |
17 |
3 |
2 |
0 |
1 |
0 |
1 |
24 |
|
Signes d'appel biologiques: risque ≥ 1/250 |
245 |
14 |
4 |
1 |
0 |
1 |
20 |
285 |
|
- Dépistage combinés du 1er trimestre |
222 |
13 |
3 |
1 |
0 |
1 |
16 |
256 |
|
- Dépistage séquentiels intégrés |
5 |
0 |
1 |
0 |
0 |
0 |
1 |
7 |
|
- Dépistage des marqueurs sériques du 2ème trimestre |
17 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
3 |
21 |
|
- Examen de dépistage inconnu |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
|
Age maternel isolé |
13 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
2 |
16 |
|
Sans motif médical hors âge maternel isolé |
7 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
7 |
14 |
|
Grossesses multiples |
10 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
8 |
18 |
|
Autres |
20 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
5 |
26 |
|
Non renseignés |
5 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
9 |
15 |
|
total |
329 |
22 |
6 |
1 |
1 |
1 |
54 |
414 |
Figure DPN5. Evolution du nombre de trisomies 21 diagnostiquées selon l'indication de 2010 à 2016
Issues de grossesse
Tableau DPN10. Issue des grossesses selon la pathologie diagnostiquée en 2016
Anomalies chromosomiques détectées |
Né vivant |
Interruption |
Perte |
Mort-né ou |
Non |
Total |
|||||
|
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
% |
N |
Trisomie 21 |
84 |
4,4% |
1 472 |
77,1% |
62 |
3,2% |
4 |
0,2% |
288 |
15,1% |
1 910 |
Trisomie 18 |
12 |
1,7% |
545 |
75,8% |
67 |
9,3% |
13 |
1,8% |
82 |
11,4% |
719 |
Trisomie 13 |
4 |
1,4% |
214 |
77,3% |
25 |
9,0% |
10 |
3,6% |
24 |
8,7% |
277 |
Syndrome de Turner et syndromes associés |
51 |
17,5% |
161 |
55,3% |
30 |
10,3% |
1 |
0,3% |
48 |
16,5% |
291 |
Syndrome de Klinefelter et syndromes associés |
24 |
63,2% |
4 |
10,5% |
0 |
0,0% |
1 |
2,6% |
9 |
23,7% |
38 |
Trisomie X |
15 |
57,7% |
2 |
7,7% |
0 |
0,0% |
1 |
3,8% |
8 |
30,8% |
26 |
47 XYY et Autres dysgonosomies |
19 |
47,5% |
6 |
15,0% |
0 |
0,0% |
0 |
0,0% |
15 |
37,5% |
40 |
Triploïdies |
0 |
0,0% |
97 |
63,8% |
37 |
24,3% |
0 |
0,0% |
18 |
11,8% |
152 |
Autres anomalies déséquilibrées |
90 |
19,1% |
297 |
63,2% |
27 |
5,7% |
2 |
0,4% |
54 |
11,5% |
470 |
Anomalies a priori équilibrées |
309 |
73,9% |
13 |
3,1% |
4 |
1,0% |
0 |
0,0% |
92 |
22,0% |
418 |
Total |
608 |
14,0% |
2 811 |
64,8% |
252 |
5,8% |
32 |
0,7% |
638 |
14,7% |
4 341 |
Recherche d'anomalies chromosomiques par analyse moléculaire
Différentes techniques permettent d’analyser ces caractéristiques génétiques. Si l’anomalie génétique est visible au niveau du chromosome, les techniques utilisées seront le plus souvent des techniques de cytogénétique (caryotype) y compris de cytogénétique moléculaire (FISH). Si l’anomalie se situe au niveau de la molécule d’ADN, du gène, une technique de génétique moléculaire sera plutôt employée. Cette frontière autrefois franche entre cytogénétique et génétique moléculaire tend à disparaitre avec l’avènement de techniques qui permettent d’appréhender des remaniements chromosomiques au niveau moléculaire (analyse chromosomique par puce à ADN).
En matière de diagnostic prénatal on observe une montée en charge continue de l’utilisation des puces (aussi appelées ACPA pour analyses chromosomiques sur puces à ADN) avec 5 899 examens en 2016 versus 913 en 2012. Cette utilisation s’inscrit essentiellement, à ce jour, dans le cadre d’un signe d’appel échographique. Il est à noter que contrairement au caryotype cet examen n’est pas à la nomenclature des actes de biologie médicale. L’intérêt de cet examen est de monter des anomalies chromosomiques de plus petite taille non décelables par le caryotype.
Tableau DPN11. Evolution du nombre de recherche d'anomalies chromosomiques par analyse moléculaire de 2012 à 2016
|
Nombre de fœtus étudiés |
Nombre de fœtus avec un résultat d'anomalie pathogène rendu |
|||||||||
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
2016 |
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
2016 |
||
Puces |
Laboratoires de cytogénétique |
791 |
1 443 |
2 204 |
3 386 |
4 822 |
96 |
132 |
190 |
296 |
401 |
Laboratoires de génétique Moléculaire |
122 |
313 |
467 |
1 044 |
1 077 |
20 |
22 |
69 |
112 |
122 |
|
Total |
913 |
1 756 |
2 671 |
4 430 |
5 899 |
116 |
154 |
259 |
408 |
523 |
|
Autres techniques4 |
Laboratoires de génétique Moléculaire |
2 351 |
2 172 |
1 428 |
1 598 |
906 |
155 |
151 |
139 |
191 |
90 |
Laboratoires de cytogénétique |
2 781 |
3 302 |
2 183 |
2 142 |
1 832 |
260 |
312 |
204 |
181 |
175 |
|
Total |
5 132 |
5 474 |
3 611 |
3 740 |
2 738 |
415 |
463 |
343 |
372 |
265 |
4 MLPA, QF-PCR, QMPSF, autres
Activité des laboratoires de génétique moléculaire 2016
Prélèvements sur tissus annexiels embryonnaires ou fœtaux
Les différentes maladies pour lesquelles un diagnostic prénatal est fait par la génétique moléculaire (tableau DPN12 et tableau DPN13) sur prélèvement invasif sont identifiées selon la classification de l’encyclopédie Orphanet. Ainsi peuvent être comptabilisées comme deux pathologies distinctes deux formes d’une même maladie enregistrées sous deux numéros ORPHA différents. Le numéro ORPHA est un identifiant unique et stable dans le temps, associé à chaque entité de la classification Orphanet des maladies rares. Cette stratégie permet un recueil des données comparable d’une année sur l’autre.
En 2016, l’activité de diagnostic prénatal en génétique moléculaire a concerné 2 581 fœtus pour 307 maladies génétiques différentes (selon la classification ORPHANET).
Ces maladies sont, pour la plupart extrêmement rares. Ainsi, les 21 maladies décrites dans les tableaux représentent plus de 73% des examens réalisés. De manière attendue en raison de sa fréquence parmi les maladies rares, la mucoviscidose est la maladie la plus souvent diagnostiquée dans le cadre d’un diagnostic prénatal par la génétique moléculaire. De très nombreuses maladies génétiques sont si rares qu’elles ne sont l’objet que de quelques diagnostics par an. On peut penser qu’avec les nouvelles techniques d’étude de l’ADN (séquençage de nouvelle génération ou NGS), le diagnostic des maladies rares va encore se diversifier.
Dans deux tiers des cas l’examen est prescrit dans le cadre d’un antécédent familial (données non présentées). Il s’agit du diagnostic d’une maladie génétique familiale pour laquelle la proportion de fœtus atteints correspond au risque de récurrence attendu de la maladie. Cette activité est restée stable au cours des dernières années. Dans les autres cas, c’est un signe d’appel échographique spécifique d’une maladie qui motive le diagnostic moléculaire. On peut noter qu’entre 2012 et 2016, 353 recherches d’amyotrophie spinale ont été réalisées sur signe d’appel échographie alors qu’aucun diagnostic n’a été posé. Ces données permettent de s’interroger sur la pertinence de cette indication. Inversement, sur la même période les signes d'appel échographique ont conduit à la réalisation de 131 examens pour l’indication de Sclérose tubéreuse de Bourneville avec 105 diagnostics posés.
Lorsque le diagnostic de la maladie génétique est avéré, la grossesse est le plus souvent interrompue, compte-tenu de la gravité des affections et de la connaissance familiale de la maladie. Le chiffre d’interruptions de grossesse recueilli est probablement sous-estimé en raison des issues de grossesses non comptabilisées car perdues de vue (22% en 2016).
Le taux important de perdues de vue conduit l’Agence de la biomédecine à réfléchir à de nouvelles modalité de recueil de cette information.
Tableau DPN12. Description de l'activité de génétique moléculaire par pathologie en 2016
* La liste des « autres affections » est disponible au format Excel sur le site de l'Agence de la biomédecine
Tableau DPN12. Description de l'activité de génétique moléculaire par pathologie en 2016 : détail des "autres affections"
Tableau DPN13. Evolution de l'activité de génétique moléculaire par pathologie de 2012 à 2016
|
Nombre de |
Nombre de |
Nombre |
||||||||||||
|
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
2016 |
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
2016 |
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
2016 |
Autosomique récessif |
|||||||||||||||
Mucoviscidose |
517 |
451 |
395 |
371 |
346 |
61 |
56 |
56 |
51 |
48 |
52 |
42 |
42 |
38 |
36 |
. sur antécédent familial |
158 |
168 |
158 |
158 |
113 |
35 |
47 |
42 |
38 |
36 |
31 |
38 |
32 |
32 |
30 |
. sur signe d'appel échographique |
359 |
283 |
237 |
213 |
233 |
26 |
9 |
14 |
13 |
12 |
21 |
4 |
10 |
6 |
6 |
Amyotrophie spinale |
154 |
182 |
174 |
163 |
172 |
17 |
30 |
27 |
21 |
18 |
9 |
30 |
14 |
19 |
10 |
. sur antécédent familial |
93 |
103 |
108 |
92 |
96 |
17 |
30 |
27 |
21 |
18 |
9 |
30 |
14 |
19 |
10 |
. sur signe d'appel échographique |
61 |
79 |
66 |
71 |
76 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
Drépanocytose |
213 |
219 |
184 |
186 |
166 |
50 |
55 |
49 |
49 |
38 |
30 |
22 |
19 |
21 |
16 |
Béta-Thalassémie |
16 |
17 |
17 |
15 |
14 |
6 |
5 |
6 |
4 |
6 |
6 |
2 |
3 |
1 |
3 |
Polykystose rénale* |
36 |
28 |
25 |
19 |
18 |
10 |
7 |
8 |
7 |
5 |
10 |
6 |
7 |
6 |
4 |
. sur antécédent familial |
|
|
24 |
17 |
16 |
|
|
7 |
6 |
5 |
|
|
6 |
6 |
4 |
. sur signe d'appel échographique |
|
|
1 |
2 |
2 |
|
|
1 |
1 |
0 |
|
|
1 |
0 |
0 |
Lié à l'X |
|||||||||||||||
Adrénoleucodystrophie |
5 |
2 |
3 |
3 |
9 |
3 |
2 |
2 |
3 |
4 |
3 |
1 |
2 |
3 |
4 |
Myopathie de Duchenne et Becker |
59 |
60 |
60 |
60 |
39 |
29 |
24 |
30 |
26 |
13 |
28 |
18 |
30 |
5 |
13 |
Hémophilie |
35 |
42 |
29 |
30 |
25 |
17 |
20 |
17 |
13 |
11 |
12 |
20 |
13 |
6 |
7 |
Syndrome de l'X-fragile |
121 |
130 |
101 |
115 |
100 |
40 |
46 |
26 |
37 |
34 |
28 |
35 |
19 |
27 |
31 |
Syndrome de Rett |
10 |
14 |
17 |
20 |
12 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
Autosomique dominant |
|||||||||||||||
Dystrophie myotonique de Steinert |
179 |
200 |
169 |
193 |
194 |
32 |
46 |
39 |
35 |
24 |
22 |
25 |
24 |
20 |
15 |
. sur antécédent familial |
64 |
74 |
64 |
74 |
50 |
26 |
42 |
37 |
31 |
21 |
17 |
24 |
23 |
18 |
14 |
. sur signe d'appel échographique |
115 |
126 |
105 |
119 |
144 |
6 |
4 |
2 |
4 |
3 |
5 |
1 |
1 |
2 |
1 |
Maladie de Charcot-Marie-Tooth |
16 |
15 |
11 |
14 |
5 |
9 |
7 |
6 |
7 |
2 |
6 |
6 |
2 |
4 |
1 |
Maladie de Huntington |
28 |
35 |
40 |
30 |
35 |
14 |
13 |
21 |
14 |
18 |
12 |
12 |
14 |
10 |
13 |
Neurofibromatose de type 1 |
26 |
25 |
35 |
35 |
42 |
12 |
13 |
22 |
16 |
19 |
3 |
1 |
5 |
1 |
15 |
Sclérose tubéreuse de Bourneville |
56 |
64 |
54 |
69 |
64 |
26 |
27 |
19 |
32 |
30 |
26 |
26 |
14 |
23 |
16 |
. sur antécédent familial |
34 |
42 |
31 |
34 |
35 |
7 |
10 |
4 |
6 |
2 |
7 |
9 |
3 |
2 |
1 |
. sur signe d'appel échographique |
22 |
22 |
23 |
35 |
29 |
19 |
17 |
15 |
26 |
28 |
19 |
17 |
11 |
21 |
15 |
Achondroplasie |
187 |
170 |
176 |
195 |
158 |
19 |
31 |
27 |
25 |
33 |
13 |
22 |
24 |
11 |
21 |
. sur antécédent familial |
7 |
12 |
16 |
13 |
11 |
1 |
4 |
5 |
2 |
2 |
0 |
4 |
5 |
1 |
2 |
. sur signe d'appel échographique |
180 |
158 |
160 |
182 |
147 |
18 |
27 |
22 |
23 |
31 |
13 |
18 |
19 |
10 |
19 |
Rétinoblastome |
8 |
5 |
12 |
4 |
8 |
4 |
1 |
4 |
1 |
3 |
4 |
1 |
3 |
0 |
1 |
Hypochondroplasie* |
68 |
59 |
56 |
57 |
90 |
2 |
6 |
1 |
1 |
1 |
0 |
1 |
0 |
0 |
0 |
. sur antécédent familial |
|
|
2 |
1 |
46 |
|
|
0 |
0 |
1 |
|
|
0 |
0 |
0 |
. sur signe d'appel échographique |
|
|
54 |
56 |
44 |
|
|
1 |
1 |
0 |
|
|
0 |
0 |
0 |
Autres |
|||||||||||||||
Disomies uniparentales |
301 |
250 |
239 |
238 |
257 |
4 |
2 |
0 |
4 |
0 |
2 |
0 |
0 |
0 |
0 |
Syndrome de Prader-Willi |
102 |
102 |
88 |
111 |
125 |
1 |
3 |
2 |
2 |
2 |
1 |
2 |
2 |
2 |
2 |
. sur antécédent familial |
4 |
5 |
11 |
4 |
5 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
0 |
0 |
1 |
0 |
0 |
. sur signe d'appel échographique |
98 |
97 |
77 |
107 |
120 |
1 |
3 |
1 |
2 |
2 |
1 |
2 |
1 |
2 |
2 |
Syndrome d'Angelman sur antécédent familial |
5 |
2 |
3 |
9 |
10 |
0 |
0 |
0 |
2 |
0 |
0 |
0 |
0 |
2 |
0 |
Autres affections |
687 |
729 |
687 |
734 |
692 |
157 |
217 |
197 |
229 |
215 |
120 |
149 |
134 |
149 |
138 |
Total |
2 829 |
2 801 |
2 575 |
2 671 |
2 581 |
513 |
611 |
560 |
579 |
524 |
387 |
421 |
372 |
348 |
346 |
* Détaillée depuis 2014
Prélèvements non invasifs
On entend par prélèvement non invasif, un prélèvement sanguin chez la mère, en remplacement d’un prélèvement de villosités choriales ou de liquide amniotique. Ces analyses se sont considérablement développées ces dernières années et méritent d’être particulièrement suivies.
Analyses de génétique moléculaire réalisées à partir d'ADN fœtal circulant dans le sang maternel
En 2016, les analyses de l’ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel (ADNlc) ayant fait l’objet d’une recommandation de la HAS sont l’analyse du rhésus fœtal chez les femmes rhésus négatif et la détermination du sexe fœtal pour les indications « fœtus à risque pour une maladie génétique liée à l'X » et les fœtus à risque pour l'hyperplasie congénitale des surrénales.
En 2017 la HAS a publié un rapport portant sur la place des examens ADN libre circulant dans le sang maternel dans le dépistage de la trisomie 21 fœtale. Néanmoins, cet examen a été proposé dès 2013 et en 2016 la recherche d’aneuploïdie est l’examen ADNlc le plus réalisé avec près de 21 200 femmes testées (tableau DPN16).
Tableau DPN14a. Analyses de génétique moléculaire réalisées à partir d'ADN fœtal circulant dans le sang maternel en 2016 : indications qui ont fait l'objet d’une recommandation par la HAS
Analyses de génétique moléculaire |
Nombre de centres |
Nombre de fœtus étudiés |
Détermination du rhésus fœtal |
10 |
5 481 |
Détermination du sexe fœtal |
6 |
514 |
. Ambigüité sexuelle |
4 |
21 |
. Hyperplasie congénitale des surrénales |
6 |
69 |
. Maladies liées à l'X |
6 |
421 |
Tableau DPN14b. Analyses de génétique moléculaire réalisées à partir d'ADN fœtal circulant dans le sang maternel en 2016 : indications qui n’ont pas fait l'objet d’une recommandation par la HAS
Tableau DPN15. Evolution de la recherche d'aneuploïdies par analyse d'ADN fœtal présent dans le sang maternel dans le cadre du diagnostic de 2013 à 2016
Rhésus fœtal
Dans son rapport la HAS précise que la détermination prénatale du génotypage fœtal RHD à partir du sang maternel présente un intérêt en pratique clinique pour cibler les populations devant bénéficier d’immunoglobulines anti-RH1 dans un cadre prophylactique et, en cas d’immunisation, pour sélectionner les femmes devant bénéficier d’un suivi spécialisé. Selon les recommandations de la HAS entre 10 et 15% des femmes enceintes devraient avoir cet examen (environ 80 000 à 120 000). Dans les faits seules 5 481 déterminations du Rh fœtal ont été réalisées en 2016. Cet examen ne bénéficie d’une prise en charge par l’assurance maladie que depuis juin 2017, c’est probablement l’une des raisons pour lesquelles ils ne sont pas faits à toutes les femmes enceintes rhésus négatif.
Entre 2015 et 2016 on observe une diminution de près de 28% (7 662 examens versus 5 481). Cette diminution est due à la chute d’activité du laboratoire de l’AP-HM Hôpital nord. L’explication est un arrêt au dernier trimestre de l’année 2015 d’un financement de l’ARS PACA qui permettait de prendre en charge le coût de la détermination du Rhésus pour les femmes de la région.
Avec la mise à la nomenclature de cet acte on s’attend à une augmentation de cette activité au niveau national à partir de 2017.
Cette donnée sera suivie avec une grande attention.
Figure DPN6. Evolution du nombre de déterminations du rhésus fœtal sur ADN fœtal circulant dans le sang maternel et tissus annexiels de 2012 à 2016
Sexe fœtal
La détermination du sexe fœtal dans le sang maternel reste une exception (514 examens en 2016) pour des indications très spécifiques, essentiellement dans le cas des maladies récessives liées au chromosome X pour éviter une biopsie de villosités choriales aux fœtus filles ou dans les familles d’hyperplasie congénitale des surrénales pour arrêter chez le garçon le traitement par les corticoïdes qui évitent la virilisation des fœtus filles (tableau DPN14a). Il n’y a pas de test fait en France uniquement pour convenance personnelle.
Figure DPN7. Evolution du nombre de détermination du sexe fœtal par analyse d'ADN fœtal circulant dans le sang maternel de 2012 à 2016
Dépistage d’aneuploïdies
Le dépistage d’aneuploïdies fœtales (trisomies 13,18 et 21) est un examen beaucoup plus récent dont la mise en œuvre en France a démarré en 2013. Cette activité n’est recueillie dans le cadre du rapport annuel d’activité que depuis 2014.
Le nombre de laboratoires qui réalisent cet examen est passé de 2 à 14 entre 2014 et 2016, et le nombre de femme ayant eu un examen a été multiplié par 7 sur la même période. Initialement seuls des laboratoires de génétique moléculaire avaient développé cette technique, en 2016 les laboratoires de cytogénétique étaient majoritaires à la réaliser.
Tableau DPN16. Evolution du nombre de fœtus étudiés pour recherche d'anomalies génétiques, groupage ou aneuploïdies à partir d'ADN fœtal circulant dans le sang maternel dans le cadre du diagnostic en fonction du type d’autorisation du laboratoire de 2013 à 2016
*Information recueillie à partir de 2015
Tableau DPN17. Evolution du nombre d'examens* de recherche d'aneuploïdies par analyse d'ADN fœtal présent dans le sang maternel dans le cadre du diagnostic de 2013 à 2016
*Plusieurs examens peuvent être réalisés pour une même femme.
** Certains laboratoires ne réalisent pas tous les dépistages : 1 centre en 2015 et 5 centres en 2016 ont réalisé uniquement le dépistage de la T21,
L’indication majoritaire pour proposer un examen ADNlc est la grossesse à risque ≥ 1/250 avec les marqueurs sériques (essentiellement avec le dépistage combiné du 1er trimestre). Néanmoins, il est important de noter que cette indication a diminué entre 2014 et 2016 passant de 78,5% des prescriptions à 45,9% en 2016 (tableau DPN18). Entre 2015 et 2016 les indications « autres » ou « sans motif médical » ont bondi de 3,9% à 42,7%
L’analyse du détail des indications « autres » (données non présentées dans le tableau) de 2016 met en évidence l’émergence de l’indication « risque suite au dépistage par marqueurs sériques maternels compris entre 1/1000 et 1/250 ». En effet, en 2016 elle représentait 20,6% de l’ensemble des prescriptions. Il est intéressant de noter que cette indication n’a pas été retenue par les recommandations 2017 de la HAS.
Une autre indication non retenue par les recommandations de 2017 : « dépistage primaire » a pris de l’ampleur en 2016 avec 16,3% de l’ensemble des examens.
Ce chiffre devra être surveillé dans les années à venir, car la réalisation de ce dépistage dans une population de femmes à faible risque pourrait induire une augmentation des faux-positifs génératrice d’un excès de prélèvements invasifs.
Le taux d’examens sans résultat (non exploitables) bien que faible a doublé entre 2014 et 2016 passant de 0,5% en 2014 à 1,3% en 2016. Une attention particulière devra être portée sur cette donnée afin d’identifier des éventuels facteurs de variation.
Les résultats montrent que parmi les 358 dépistages ADNlc positifs à la trisomie 21, 20 n’ont pas été confirmés (102 résultats de caryotypes étaient manquants). Le nombre de faux-positifs étaient encore plus élevé pour les trisomies 18 et 13 (tableau DPN19). Cette information est importante pour les professionnels qui doivent en informer les patientes et systématiquement proposer une vérification de l’anomalie par un caryotype fœtal sur un prélèvement invasif, le caryotype étant le seul examen permettant de poser le diagnostic de la trisomie 21.
Tableau DPN18. Evolution des résultats* des recherches d'aneuploïdies par analyse d’ADN fœtal circulant dans le sang maternel dans le cadre du diagnostic de 2014 à 2016
Résultat du dépistage sur ADNlc en 2015 |
|||||||
T21 |
T13 |
T18 |
Autre |
Absence |
Non |
Total |
|
Marqueurs sériques: risque ≥1/250 |
104 |
9 |
12 |
0 |
3 955 |
17 |
4 097 |
. Dépistages combinés du 1er trimestre |
88 |
9 |
11 |
0 |
2 847 |
16 |
2 971 |
. Dépistages séquentiels intégrés |
3 |
0 |
0 |
0 |
179 |
1 |
183 |
. Dépistages des marqueurs sériques du 2ème trimestre |
9 |
0 |
1 |
0 |
648 |
0 |
658 |
. Examens de dépistage inconnus |
4 |
0 |
0 |
0 |
281 |
0 |
285 |
Anomalies chromosomiques parentales |
4 |
0 |
0 |
0 |
15 |
0 |
19 |
Antécédents de grossesse avec caryotype anormal |
4 |
0 |
0 |
0 |
368 |
0 |
372 |
Inconnus |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
0 |
Age maternel isolé |
3 |
0 |
0 |
0 |
447 |
1 |
451 |
Grossesses multiples |
4 |
2 |
1 |
0 |
464 |
15 |
486 |
Sans motif médical (hors âge maternel isolé) |
1 |
0 |
0 |
0 |
107 |
0 |
108 |
Autres |
0 |
0 |
1 |
0 |
112 |
1 |
114 |
Total |
120 |
11 |
14 |
0 |
5 468 |
34 |
5 647 |
Résultat du dépistage sur ADNlc en 2016 |
|||||||
T21 |
T13 |
T18 |
Autre |
Absence |
Non |
Total |
|
Marqueurs sériques: risque ≥1/250 |
274 |
14 |
21 |
0 |
9 304 |
91 |
9 704 |
. Dépistages combinés du 1er trimestre |
241 |
11 |
19 |
0 |
6 812 |
60 |
7 143 |
. Dépistages séquentiels intégrés |
12 |
3 |
1 |
0 |
645 |
5 |
666 |
. Dépistages des marqueurs sériques du 2ème trimestre |
21 |
0 |
1 |
0 |
1 771 |
26 |
1 819 |
. Examens de dépistage inconnus |
0 |
0 |
0 |
0 |
76 |
0 |
76 |
Anomalies chromosomiques parentales |
0 |
0 |
0 |
0 |
29 |
2 |
31 |
Antécédents de grossesse avec caryotype anormal |
7 |
0 |
0 |
0 |
702 |
12 |
721 |
Inconnus |
5 |
1 |
0 |
0 |
94 |
0 |
100 |
Age maternel isolé |
15 |
0 |
1 |
0 |
619 |
8 |
643 |
Grossesses multiples |
10 |
4 |
0 |
0 |
886 |
20 |
920 |
Sans motif médical (hors âge maternel isolé) |
7 |
1 |
2 |
0 |
1 740 |
4 |
1 754 |
Autres |
40 |
10 |
13 |
0 |
7 087 |
138 |
7 288 |
Total |
358 |
30 |
37 |
0 |
20 461 |
275 |
21 161 |
*Résultats rendus aux prescripteurs
Tableau DPN19. Suivi du dépistage sur l'ADN fœtal circulant dans le sang maternel dans le cadre du diagnostic de 2015 à 2016
Résultat du caryotype* |
|
|||||||
T21 |
T13 |
T18 |
Autres |
Anomalies |
Absence |
Inconnu** |
Total |
|
T21 |
236 |
0 |
0 |
0 |
0 |
20 |
102 |
358 |
T18 |
0 |
0 |
13 |
0 |
0 |
11 |
13 |
37 |
T13 |
0 |
3 |
0 |
0 |
0 |
18 |
9 |
30 |
Non exploitable |
1 |
0 |
0 |
1 |
0 |
22 |
251 |
275 |
Absence d'anomalies |
1 |
0 |
0 |
6 |
0 |
33 |
20 421 |
20 461 |
Total |
238 |
3 |
13 |
7 |
0 |
104 |
20 796 |
21 161 |
*Caryotype pré ou postnatal.
** Aucun caryotype n'est réalisé ou l'information sur la réalisation du caryotype est inconnue
*** Données manquantes : 1 laboratoire n'a pas renseigné le résultat des caryotypes en 2015.
Activité des laboratoires de biologie infectieuse
Activité de parasitologie
Le Toxoplasma Gondii responsable de la toxoplasmose est le seul parasite ayant fait l’objet d’une recherche sur un prélèvement fœtal.
La toxoplasmose congénitale est le résultat de la transmission materno-fœtale du parasite au cours de la primo-infection survenue chez la mère en cours de grossesse. Cette infection est potentiellement mortelle chez le fœtus, alors, qu’en dehors de la forme congénitale, elle est le plus souvent bénigne. Les atteintes fœtales touchent préférentiellement le système nerveux central et la rétine et leur gravité dépend de l’âge gestationnel auquel a eu lieu la transmission du parasite au fœtus.
Depuis 1978, les autorités sanitaires françaises ont instauré un programme de prévention de la toxoplasmose congénitale. Actuellement, la réalisation d’une sérologie mensuelle pendant la grossesse est recommandée chez la femme séronégative, ainsi que la délivrance de règles hygiéno-diététiques lui permettant de se prémunir contre l’infection.
En cas de risque de toxoplasmose congénitale, un diagnostic prénatal est proposé à la mère/au couple à partir d’un prélèvement de liquide amniotique ainsi qu’un suivi échographique adapté. Un traitement préventif de la transmission materno-fœtale et un traitement curatif de la toxoplasmose congénitale peuvent être indiqués mais leur efficacité n’a pour le moment pas été évaluée avec un haut niveau de preuve. Selon la gravité des cas, l’interruption médicale de grossesse peut être acceptée après avis pluridisciplinaire rendu au sein d’un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal.
En 2016, 1 080 prélèvements de liquides amniotiques ont été analysés sur le territoire national (tableau DPN20). Depuis 2012, le nombre de prélèvements analysés varie peu (tableau DPN21).
Dans la plupart des cas (68,7%, n=742), ces analyses ont été motivées par la seule séroconversion maternelle et réalisées le plus souvent en début de grossesse, au 1er ou au 2ème trimestre de la grossesse. Il est à noter que pour 77 prélèvements analysés, l’âge gestationnel auquel la séroconversion maternelle a eu lieu était inconnu. Cette donnée était manquante pour 273 analyses (80,7%) réalisées chez le fœtus suite à des signes d’appel échographiques associés ou non à une séroconversion maternelle (tableau DPN20).
Le parasite a été retrouvé dans 7,5% des prélèvements effectués (n=81) quelle que soit l’indication d’examen. Il était plus souvent retrouvé dans les prélèvements réalisés suite à une séroconversion maternelle seule que dans les prélèvements réalisés suite à des signes d’appels échographiques associés ou non à une séroconversion maternelle (10,1% versus 1,8%).
Parmi les 81 grossesses pour lesquelles la recherche du toxoplasme s’est révélée positive, il y a eu 4,9% (n=4) interruptions médicales de grossesse (IMG) (tableau DPN21). En 2016, les IMG ont été réalisées exclusivement en cas de signes d’appel échographiques associés ou non à une séroconversion maternelle. Il est, cependant, à noter que 12 issues de grossesses étaient inconnues parmi les prélèvements positifs réalisés suite à une séroconversion maternelle seule, soit 14,8% des prélèvements positifs totaux. De ce fait, le nombre d’IMG peut être sous-estimé.
Tableau DPN20. Recherche du toxoplasme sur prélèvement fœtal en fonction de l'indication en 2016
Terme séroconversion maternelle |
Séroconversion seule |
||||
Nombre de prélèvements analysés |
Nombre de prélèvements positifs |
% de prélèvements positifs / |
Nombre d'IMG réalisées après prélèvement positif |
Nombre d'issues de grossesse inconnues parmi les prélèvements positifs |
|
1er trimestre |
244 |
2 |
0,8% |
0 |
0 |
2ème trimestre |
310 |
35 |
11,3% |
0 |
4 |
3ème trimestre |
111 |
37 |
33,3% |
0 |
7 |
Terme inconnu |
77 |
1 |
1,3% |
0 |
1 |
Total |
742 |
75 |
10,1% |
0 |
12 |
Terme séroconversion maternelle |
Signes d'appel échographiques +/- séroconversion |
||||
Nombre de prélèvements analysés |
Nombre de prélèvements positifs |
% de prélèvements positifs / |
Nombre d'IMG réalisées après prélèvement positif |
Nombre d'issues de grossesse inconnues parmi les prélèvements positifs |
|
|
6 |
2 |
33,3% |
1 |
0 |
1er trimestre |
32 |
3 |
9,4% |
3 |
0 |
2ème trimestre |
27 |
1 |
3,7% |
0 |
0 |
3ème trimestre |
273 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Terme inconnu |
338 |
6 |
1,8% |
4 |
0 |
Tableau DPN21. Evolution de l’activité de recherche du toxoplasme de 2012 à 2016*
|
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
2016 |
Nombre de prélèvements analysés |
1 286 |
1 149 |
1 212 |
1 271 |
1 080 |
Nombre de prélèvements positifs |
103 |
84 |
91 |
105 |
81 |
Nombre d'IMG réalisées après prélèvement positif |
7 |
7 |
7 |
5 |
4 |
* Depuis 2013, seules les analyses portant sur des prélèvements réalisés en France sont comptabilisées. Les laboratoires ont analysé 27 prélèvements réalisés hors du territoire national en 2016, 22 en 2015, 39 en 2014 et 93 en 2013.
Activité de virologie
Le Cytomégalovirus, le Parvovirus B19, le virus de la Rubéole, le virus Varicelle-Zona, l’Entérovirus et le virus Zika sont les virus ayant fait l’objet de la quasi-totalité des recherches virologiques sur des prélèvements fœtaux.
Ces virus peuvent être responsables d’infections congénitales résultant d’une transmission materno-fœtale. Les atteintes fœtales sont variables et potentiellement mortelles pour la plupart des virus.
Le virus de la rubéole est, actuellement, le seul pour lequel des recommandations de dépistage systématique et de surveillance en cas de séronégativité chez la femme enceinte existent.
En cas de risque d’infection congénitale, un diagnostic prénatal est proposé à la mère/au couple à partir d’un prélèvement fœtal (de liquide amniotique la plupart du temps) ainsi qu’une prise en charge adaptée. Selon la gravité des cas, l’interruption médicale de grossesse peut être acceptée après avis pluridisciplinaire rendu au sein d’un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal.
En 2016, 5 006 examens virologiques ont été effectués chez 3 034 fœtus (tableau DPN23), la recherche de plusieurs virus pouvant être effectuée chez un même fœtus. L’activité de virologie prénatale reste globalement stable au fil des années (tableau DPN23).
Le Cytomégalovirus et le Parvovirus B19 ont été les virus les plus fréquemment recherchés puisque qu’ils ont fait l’objet de, respectivement, 54,0% (n=2 702) et 26,1% (n=1 305) des analyses (tableau DPN22). Ce résultat se retrouvait également les années précédentes.
Ces examens ont été réalisés dans 94,4% (n=4 728) des cas devant des signes d’appel échographiques associés ou non à une séroconversion maternelle.
La présence de virus a été détectée dans 191 prélèvements, soit 3,8% des analyses effectuées (tableau DPN23). Un prélèvement revenait un plus souvent positif en cas de séroconversion maternelle seule qu’en cas de signes d’appel échographiques associés ou non à une séroconversion maternelle (14,4% versus 3,2%) (tableau DPN22). Le CMV est le virus qui a été retrouvé dans la majorité des prélèvements positifs (74,9%, n=143).
En cas d’examen positif chez le fœtus, une IMG semblait plus fréquemment réalisée en cas de signes d’appel échographiques. Cependant, il est à noter que le nombre d’issues de grossesse inconnues était relativement important et représentait dans chaque situation analysée (séroconversion maternelle seule ; signes d’appel échographiques +/- séroconversion maternelle) respectivement 17,5% (n=7) et 26,5% (n=40) des prélèvements positifs (tableau DPN22). Le nombre d’IMG réalisées à la suite d’un examen positif dans ce rapport d’activité est donc très probablement sous-estimé.
Tableau DPN22. Description de l'activité de virologie en 2016
|
Séroconversion seule |
||||
Type de virus |
Nombre de prélèvements analysés |
Nombre de prélèvements positifs |
% de prélèvements positifs / |
Nombre d'IMG réalisées après prélèvement positif |
Nombre d'issues de grossesse inconnues parmi les prélèvements positifs |
Cytomégalovirus (CMV) |
217 |
38 |
17,5% |
4 |
7 |
Parvovirus B19 |
24 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Rubéole |
3 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Virus Varicelle Zona (VZV) |
10 |
1 |
10,0% |
0 |
0 |
Herpès (HSV,EBV, etc) |
8 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Entérovirus (EV) |
2 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Zika |
13 |
1 |
7,7% |
0 |
0 |
Autre |
1 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Total |
278 |
40 |
14,4% |
4 |
7 |
|
Signes d'appel échographiques +/- séroconversion |
||||
Type de virus |
Nombre de prélèvements analysés |
Nombre de prélèvements positifs |
% de prélèvements positifs / |
Nombre d'IMG réalisées après prélèvement positif |
Nombre d'issues de grossesse inconnues parmi les prélèvements positifs |
Cytomégalovirus (CMV) |
2 485 |
105 |
4,2% |
37 |
25 |
Parvovirus B19 |
1 281 |
25 |
2,0% |
1 |
12 |
Rubéole |
86 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Virus Varicelle Zona (VZV) |
144 |
1 |
0,7% |
0 |
0 |
Herpès (HSV,EBV, etc) |
423 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Entérovirus (EV) |
139 |
2 |
1,4% |
0 |
0 |
Zika |
164 |
17 |
10,4% |
11 |
2 |
Autre |
6 |
1 |
16,7% |
0 |
1 |
Total |
4 728 |
151 |
3,2% |
49 |
40 |
Tableau DPN23. Evolution de l'activité de virologie de 2012 à 2016*
*Depuis 2013, seules les analyses portant sur des prélèvements réalisés en France sont comptabilisées. Les laboratoires ont analysé 123 prélèvements réalisés hors du territoire national en 2016, 187 en 2015, 257 en 2014 et 137 en 2013.
**Nombre total de fœtus ayant fait l’objet d’au moins une recherche virologique, quel que soit le nombre d'analyses par prélèvement.
Activité des laboratoires de biochimie fœtale
Maladies héréditaires du métabolisme
Les maladies héréditaires du métabolisme constituent un groupe incluant de nombreuses maladies mais qui sont chacune très rares. Elles sont causées par des mutations, pour la plupart, autosomiques récessives. Ces mutations engendrent des déficits enzymatiques ou de transporteurs impliqués dans de nombreuses voies métaboliques. Les manifestations cliniques sont variées.
Elles peuvent faire l’objet d’une recherche chez le fœtus en cas d’antécédent familial (tableau DPN24) ou lorsqu’elles sont suspectées suite à l’apparition de signes d’appels échographiques (tableau DPN27). Dans ce cas, les signes d’appel échographiques sont variés (tableau DPN26). Le diagnostic prénatal de ces pathologies peut reposer sur des dosages d’activité enzymatique ou de substrat réalisés à partir d’un prélèvement fœtal. Lorsqu’un prélèvement fœtal est réalisé suite à l’apparition de signes d’appel échographiques, un panel de plusieurs tests permettant de rechercher plusieurs pathologies héréditaires métaboliques est généralement réalisé.
Des prises en charge sont possibles pour un certain nombre de ces pathologies. Le pronostic dépend de la pathologie et de la sévérité de l’atteinte. Dans les cas les plus sévères, une IMG peut être acceptée après avis pluridisciplinaire rendu au sein d’un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal.
En 2016, en cas d’antécédent familial, le nombre d’examens biochimiques réalisés sur un prélèvement fœtal était de 16. Ce nombre diminue au fil des années (-85,5% entre 2012 et 2016) (tableau DPN25) au profit d’examens génétiques, tandis que le nombre de fœtus examinés suite à des signes d’appel échographiques reste relativement stable (tableau DPN28).
En 2016, parmi les fœtus atteints d’une pathologie héréditaire du métabolisme recherchée suite à l’apparition de signes d’appel échographiques, une IMG a été réalisée dans 70,6% des cas (n=12) (tableau DPN27). En revanche, en cas d’antécédent familial, une seule IMG a été réalisée (tableau DPN24). Le nombre d’IMG semble diminuer depuis 2012. Ceci est à mettre en regard du faible nombre d’examens réalisés dans ce cas.
Tableau DPN24. Maladies héréditaires du métabolisme détectées sur antécédent familial en 2016
|
Nombre |
Nombre |
% Fœtus |
Fœtus atteints |
|
Nombre d'IMG réalisées |
Nombre d'issues de grossesse |
||||
Maladies de surcharges lysosomales |
9 |
1 |
11,1% |
0 |
1 |
Aciduries organiques |
3 |
0 |
0,0% |
0 |
0 |
Autres diagnostics |
4 |
1 |
25,0% |
1 |
0 |
Total |
16 |
2 |
12,5% |
1 |
1 |
Tableau DPN25. Maladies héréditaires du métabolisme détectées sur antécédent familial : évolution du nombre de fœtus atteints de 2012 à 2016
|
2012 |
2013 |
2014 |
2015 |
2016 |
Nombre d'examen réalisés |
110 |
44 |
34 |
17 |
16 |
Nombre de fœtus atteints |
13 |
11 |
4 |
1 |
2 |
Nombre d'IMG réalisées* |
10 |
8 |
2 |
0 |
1 |
Issues de grossesse inconnues |
3 |
1 |
1 |
0 |
1 |
*Nombre d'IMG réalisées parmi les fœtus atteints.
Tableau DPN26. Maladies héréditaires du métabolisme détectées sur signes d'appel échographiques : nombre de fœtus étudiés en fonction des signes en 2016
Tableau DPN27. Maladies héréditaires du métabolisme recherchées sur signes d'appel échographiques en 2016
* Un laboratoire n'a pas transmis les informations sur les pathologies recherchées.
** Un laboratoire a indiqué un fœtus atteint supplémentaire dans les informations par pathologie par rapport aux informations renseignées par signes.
Tableau DPN28. Maladies héréditaires détectées sur signes d'appel échographiques : évolution du nombre de fœtus étudiés de 2012 à 2016
Hormonologie fœtale
Les examens d’hormonologie effectués à partir d’un prélèvement fœtal sont essentiellement réalisés dans les deux situations suivantes (tableau DPN29) :
- Lors de la découverte d’anomalies du développement des organes génitaux du fœtus à l’examen échographique ou lors d’une discordance constatée entre le sexe diagnostiqué à partir du caryotype déjà réalisé pour une autre indication et le sexe mis en évidence à l’échographie,
- Lors de la découverte à l’échographie fœtale d’un goitre, résultat d’une dysthyroïdie fœtale.
Ces situations sont peu fréquentes et causées par différentes pathologies. Les dosages hormonaux permettent d’orienter le diagnostic étiologique. Le diagnostic prénatal permet une prise en charge la plus précoce possible permettant d’atténuer les effets de certaines de ces pathologies et de préparer la naissance ainsi que la prise en charge post-natale. Dans les cas les plus sévères, une IMG peut être acceptée après avis pluridisciplinaire rendu au sein d’un centre pluridisciplinaire de diagnostic prénatal.
En 2016, des dosages hormonaux ont été effectués chez 53 fœtus. Le nombre de fœtus examinés reste faible et après avoir augmenté entre 2012 et 2015, il a chuté de 43% entre 2015 et 2016 (Tableau DPN29). Parmi les 39 fœtus chez lesquels l’examen était positif, 4 interruptions médicales de grossesse ont été pratiquées et 4 issues de grossesse étaient inconnues. Le nombre d’IMG peut donc être sous-estimé. Cependant, les données recueillies ces dernières années semblent montrer que ces situations conduisent peu fréquemment à une interruption médicale de grossesse car dans la majorité des cas les fœtus pourront bénéficier d’une prise en charge périnatale.
Tableau DPN29. Evolution de l'activité d'hormonologie fœtale de 2012 à 2016
*Nombre d'IMG réalisés parmi les fœtus atteints.
**Nombre d'issues de grossesse inconnues parmi les fœtus atteints.
Autres dosages biochimiques
Les nombres de dosages de l’alpha-foetoprotéine (AFP) et d’électrophorèses des cholinestérases ont considérablement diminué entre 2012 et 2016 (tableau DPN31 et tableau DPN32) et ce particulièrement pour les dosages systématiques. Ceci s’explique essentiellement par la diminution du nombre d’amniocentèses. La découverte de signes échographiques autres que ceux évoquant un défaut de fermeture du tube neural (DFTN) est devenue notamment la principale indication de dosage de l’AFP en 2016, contrairement aux années précédentes où le dosage systématique était l’indication principale (tableau DPN31).
Concernant la diminution des électrophorèses des cholinestérases (tableau DPN32), elle pourrait également s’expliquer en partie par l’augmentation des performances de l’échographie fœtale pour le diagnostic du spina bifida, sans nécessiter obligatoirement une confirmation par un dosage biochimique.
Tableau DPN30. Evolution des autres dosages biochimiques de 2012 à 2016
Dosage de l'alpha-fœtoprotéine (AFP) et analyse des cholinestérases du liquide amniotique
Tableau DPN31. Evolution du dosage de l'AFP du liquide amniotique de 2012 à 2016
Tableau DPN32. Evolution du dosage ou électrophorèse des cholinestérases du liquide amniotique de 2012 à 2016
Marqueurs sériques
Cette partie présente l’évolution de l’activité de dépistage prénatal de la trisomie 21 à partir des examens incluant les dosages de marqueurs sériques maternels (MSM). Le dépistage combiné du 1er trimestre associe une mesure échographique de la clarté nucale au 1er trimestre de la grossesse en fonction de la longueur cranio-caudale et les dosages des MSM du 1er trimestre, cet examen a été mis en place en 2010. L’échographiste doit avoir un numéro d’identifiant fourni par un réseau de santé en périnatalité auquel il adhère et doit participer à une évaluation de ses pratiques professionnelles. L’examen séquentiel intégré associe la même mesure de la clarté nucale aux dosages des MSM du 2ème trimestre. L’examen du 2ème trimestre ne prend pas en compte la mesure de la clarté nucale, celle-ci n’ayant pas été faite en raison le plus souvent d’une découverte tardive de la grossesse. Les examens qui sont associés à une clarté nucale ≥ 3,5mm ont été exclus puisqu’il existe alors une indication de diagnostic prénatal par un prélèvement invasif et le nombre élevé d’anomalies dans ce cas a déjà été signalé plus haut (tableau DPN6).
Le nombre d’examen de dépistage par les marqueurs sériques de la trisomie 21 par naissance a légèrement diminué depuis 2013 passant de 86,6% (700 850) à 85,4% (659 500) en 2016 (tableau DPN36). Parmi ces examens, la part du dépistage combiné du 1er trimestre a continué à progresser, atteignant 78,9% de la totalité des dépistages par les marqueurs sériques en 2016, ce qui traduit une amélioration constante de la prise en charge des femmes enceintes avec un bon accès à l’échographie du 1er trimestre (figure DPN8).
Le pourcentage de femmes dans le groupe à risque est stable autour de 4,1%. Mais il y a une grande dispersion entre celles qui font le dépistage combiné du 1er trimestre (3,2%) ou le dépistage séquentiel intégré (3,5%) et le dépistage du 2ème trimestre (10,6%) (tableau DPN33, tableau DPN34, tableau DPN35 et tableau DPN36). Le nombre de diagnostics de trisomies 21 après MSM positifs renseignés par les laboratoires de biochimie était de 694 en 2016 contre 774 diagnostics signalés par les laboratoires de cytogénétique (tableau DPN35 et tableau DPN36). Par ailleurs, les laboratoires de biochimie ont comptabilisé 170 enfants nés atteints de trisomie 21 alors que l’examen de dépistage de leur mère ne l’avait pas placée dans la zone à risque.
La comparaison des différents types de dépistage par les MSM montre que la fréquence des trisomies 21 diagnostiquées est plus élevée après le test combiné du 1er trimestre (0,12%) et celui du 2ème trimestre (0,11%) qu’après le test séquentiel intégré (0,07%). On note comme les années précédentes que le nombre de cas dépistés est plus faible avec le dépistage séquentiel.
Figure DPN8. Evolution du nombre de femmes dépistées par marqueurs sériques de 2012 à 2016
Tableau DPN33. Evolution du dépistage des anomalies chromosomiques et leur suivi après examen combiné du 1er trimestre par classe d’âge maternel de 2010 à 2016
Tableau DPN34. Evolution du dépistage des anomalies chromosomiques et leur suivi après examen séquentiel intégré par classe d’âge maternel de 2010 à 2016
Tableau DPN35. Evolution du dépistage des anomalies chromosomiques et leur suivi après examen des marqueurs sériques du 2ème trimestre par classe d’âge maternel de 2010 à 2016
Tableau DPN36. Evolution du dépistage des anomalies chromosomiques par marqueurs sériques maternel et leur suivi quel que soit le trimestre de dépistage par classe d’âge maternel de 2010 à 2016
Tableau DPN37. Femmes dépistées à risque (au seuil de 1/250) ayant accouché d'un enfant porteur de trisomie 21 en 2016
|
Dépistages combinés |
Dépistages séquentiels |
Dépistages du |
≤34 ans |
11 |
1 |
1 |
35-37 ans |
6 |
1 |
2 |
≥38ans |
22 |
3 |
7 |
Total |
39 |
5 |
10 |
Tableau DPN38. Anomalies chromosomiques déséquilibrées diagnostiquées pour des femmes ayant eu des marqueurs sériques indiquant un risque <1/250 selon le type d'examen en 2016
1 Avant 13SA+6j
2 L’activité de dépistage d'aneuploïdies sur ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel a débuté en novembre 2013 en France. Le recueil d’activité des laboratoires pour une année complète débute donc en 2014.
3 L’activité de dépistage d'aneuploïdies sur ADN fœtal libre circulant dans le sang maternel a débuté en novembre 2013 en France. Le recueil d’activité des laboratoires pour une année complète débute donc en 2014.
4 MLPA, QF-PCR, QMPSF, autres